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DYING FETUS - Killing On Adrenaline (1998)
Par REMISSA le 20 Octobre 2023          Consultée 528 fois

Deuxième album studio du fœtus mourant, arborant de nouveau une police extrêmement lisse qui transige avec la calligraphie ayant été employée lors des démos, emplie comme le veut la tradition de difformités artistiques et de pointes/coulures de sang trop EVIL. (À noter que celle de 1994, "Infatuation with Malevolence", empruntait déjà le chemin d’un double langage, ledit logo "evil" étant en filigrane d’une police plus conventionnelle). Il faut dire qu’avec une appellation pareille, DYING FETUS y va fort, disant adieu à toute forme de promotion par les médias mainstream, donc si en plus le logo est indéchiffrable… (CANNIBAL CORPSE ayant trouvé un consensus avec un logo bien repoussant mais lisible, et avec une grande notoriété dans les nineties). La rançon de la gloire pour avec de la street cred’ dans le milieu underground dirons-nous !

D’aucuns pouvaient reprocher à "Purification Through Violence" ("PTV"), l’album précédent, son côté encore trop "raw" pour un album de Death/Grind que ce "Killing On Adrenaline" ("KoA") a su corriger. Cette vision sectaire de ce que doit ou ne doit pas être un album de tel ou tel style me dérange, DYING FETUS ne proposant qu’exclusivement jusqu’à "Descend Into Depravity" de 2009 des prestations très brutes de fonderie, sans fioritures, avec une production relativement minimaliste asseyant le côté primaire et animal de leur démarche artistique. La scission viendra véritablement avec "Reign Supreme", beaucoup plus léché, mais revenons à la tuerie sous adrénaline.

Les détracteurs de "PTV" ont raison sur un point : "KOA" est un pain dans la gueule sans concession, prenant l’aspect d’un pamphlet contre la société américaine et de son gouvernement tacitement despotique. L’album, court comme le seront ses successeurs jusqu’à 2017, doit s’écouter d’une traite et nous essore jusqu’à la moelle de notre substance avec un combo redoutable : les grognements porcins et les screams gras de John Gallagher et de Jason Netherton, les licks et les sweeps bien caustiques à la guitare, et cette batterie à la fois assommante et cinglante.

L’aspect rudimentaire du résultat, voire béotien est ainsi à double tranchant : le résultat est d’une efficacité sans conteste, mais le manque de dégrossissement ou tout du moins d’un soupçon de finesse dessert des éléments qui auraient mérité un approfondissement qui auraient appuyé le concept écrasant de l’album. Les paroles (imperceptibles) en sont l’exemple illustre, les dizaines de "fuck" et de "kill" viennent abêtir la violence qu’elles veulent traduire :

The face I'm beating with my fist is pulverized,
And turned to shit so all that's left when he is gone
Is skin and blood and pulp and bone
This fucker thought that he could try and fuck with me,
No reason why, so now he got what he deserved
A coffin with his grave reserved
- "Killing with Adrenaline"

Cela a déjà été maintes et maintes fois répété (et même déjà sur des albums de DYING FETUS eux-mêmes), mais il ne ressort de cet album aucun élément particulièrement marquant ou suffisamment notable pour rendre anthologique cette galette (*). Loin d’être mauvaise pour autant, elle a pour mérite incontestable de faire basculer définitivement les natifs de Baltimore dans une musicalité et une identité imposante qui leur sera propre des années durant.

Note réelle : 3/5, on passe un bon moment d’énervement positif ; à ne pas écouter après s’être fait griller à la caisse d’un supermarché par une petite vieille, sous réserve de vous faire passer à l’acte…

Morceaux préférés : "Killing On Adrenaline", "Intentional Manslaughter", "Fornication Terrorist".

Point pochette : ça a dû faire grincer les dents les conservateurs que l’on touche à leur "Scar" Spangled Banner !

(*) Avec un peu de recul et en me relisant, je m’aperçois depuis le début de cette chro que je m’évertue à décrire un album de Death/Grind/Brutal, mais qui possède manifestement des influences Hardcore, ce dont DYING FETUS ne se cache pas avec sa reprise d’INTEGRITY, donc tout est bien qui finit bien !

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   REMISSA

 
  N/A



- John Gallagher (guitare, chant)
- Jason Netherton (basse, chant)
- Brian Latta (guitare)
- Kevin Talley (batterie)


1. Killing On Adrenaline
2. Procreate The Malformed
3. Fornication Terrorists
4. We Are Your Enemy
5. Kill Your Mother/rape Your Dog
6. Absolute Defiance
7. Judgement Day (integrity Cover)
8. Intentional Manslaughter



             



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