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DEATH METAL HARDCORE  |  STUDIO

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DYING FETUS - Destroy The Opposition (2000)
Par REMISSA le 8 Novembre 2023          Consultée 701 fois

2000 est une année faste pour DYING FETUS. Suite à la sortie de "Grotesque Impalement" la même année, un EP relativement inattendu et hétéroclite aussi bien dans son contenu que dans le retour du public, arrive donc leur troisième album studio, solide sur ses appuis et capitalisant sur ses expériences passées.

"Grotesque Impalement" n’était qu’un amuse-bouche, héritant vraisemblablement de quelques chutes non retenues au casting de "Destroy The Opposition", ce dernier ne gardant que l’essence pure d’un DYING FETUS entrant désormais aisément dans la maîtrise de son art, sans tomber dans la facilité ni la complaisance. En conservant l’aspect très "roots" qui caractérise les natifs du Maryland (induit par leur mouvance Hardcore), les éléments pouvant rebuter les auditeurs des précédents opus sont ici ajustés pour parvenir à des riffs plus efficaces et catchy, et quelques phrasés guitaristiques bien chiadés. En un mot, l’homogénéité de la recette a été triturée pour arriver à un album toujours constant dans sa qualité, mais désormais bien plus cadencé et avec une réelle patte de composition dans chaque titre.

Pour ne pas paraître fainéant et faire semblant de feindre de ne pas copier/coller mes chroniques, je passe brièvement sur les éléments récurrents du fœtus mourant, faisant que la formule fonctionne depuis "Purification Through Violence", à savoir la frénésie et l’intensité générale assurée par tous les membres, ou la rage des paroles expulsées avec brutalité par le combo Gallagher/Netherton (Netherton, dont ce sera le dernier méfait avant de migrer vers MISERY INDEX).
Concentrons-nous plutôt sur les éléments qui expliquent pourquoi cette galette en particulier signe un pas en avant dans la carrière de DYING FETUS, et la met sur un pied d’égalité avec le quintessentiel "Reign Supreme" (*).

Premièrement, ça groove très sec. Les sections s’enchaînent à haute vélocité, mais jamais dans la démesure, et les nombreuses séquences en trémolo sont d’une efficacité redoutable, allant quasiment jusqu’à faire chanter les morceaux sur des gammes majeures ! Cela détonne fortement avec l’ambiance générale d’anarchie insufflée par les paroles, mais la sauce prend systématiquement et sans arrière-goût désagréable.

Secundo, l’album est bien plus équilibré dans les durées des titres. Il nous accoutume à des structures plus conventionnelles (enchaînements de riffs, breaks, et soli dans un ordre défini), mécaniquement plus identifiables dans l’album. Tout ça en respectant le contrat d’une petite quarantaine de minutes digeste.

Et évidemment, la production a de nouveau plus un sacré coup de pied au cul, permettant ainsi de clarifier les growls et les screams (malgré tout toujours indéchiffrables), et de découper au carré les soli sweepés dont la technicité devient désormais prégnante et indiscutable, sans pour autant délaisser l’essence même de DYING FETUS : un son gras et pesant caractéristique, identifiable parmi les centaines de groupes de Death qui suivront leur sillage.

Bref, on dirait presque que je suis en train de chroniquer un film à l’eau de rose avec toutes mes courbettes mielleuses, mais n’y voyez pas de tromperie, "Destroy The Opposition" est un pavé dans la mare, qui se laisse écouter et surtout retenir avec une facilité déconcertante, et c’est bien en cela que réside son atout majeur.

Note réelle : l’ère des 4/5 est belle et bien arrivée pour le quartette, et il mettra un certain temps avant de descendre de son piédestal !

Morceaux préférés : "Epidemic Of Hate", "Praise The Lord (Opium Of The Masses)", "Pissing In the Mainstream".

Point pochette : c’est pas très beau, mais c’est provoc’ : elle se veut brute et efficace, on commence à s’habituer à la ritournelle !

* À tel point que, arrêtez-moi si j’ai du coton dans les oreilles, mais le riff de "Praise The Lord (Opium Of The Masses)" pourrait s’intervertir avec celui de "Subjected To A Beating" de "RS" qu’on y verrait que du feu !

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   REMISSA

 
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- Kevin Talley (batterie)
- John Gallagher (guitare, chant)
- Jason Netherton (basse, chant)
- Sparky Voyles (guitare)


1. Praise The Lord (opium Of The Masses)
2. Destroy The Opposition
3. Born In Sodom
4. Epidemic Of Hate
5. Pissing In The Mainstream
6. In Times Of War
7. For Us Or Against Us
8. Justifiable Homicide



             



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