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DEATH METAL PROGRESSIF  |  STUDIO

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JOB FOR A COWBOY - Sun Eater (2014)
Par REMISSA le 30 Mai 2024          Consultée 306 fois

Outre au travers de l’expertise technique de ses membres, j’admire JOB FOR A COWBOY en ses qualités de pionnier d’un genre répudié de beaucoup, ayant participé à sa mauvaise réputation grâce/à cause d’un "Doom" aussi sommaire qu’efficace, mais surtout car il a su se donner les moyens de s’élever pour atteindre un niveau de sophistication tout en ne reniant pas ses origines -Core, bien qu’elles deviennent plus subtiles à déceler.

Ainsi, "Sun Eater" continue de gravir la montagne de l’art des Arizoniens, et on commence à en entrevoir le sommet. Proposant du matériel Progressive Death-corouille sur les bords, le principal agent mutatoire résidant en la personne de Nick Schendzielos, bassiste émérite et dégueulant de talent, ayant su se faire une place de choix au sein du combo jusqu’à quasiment en diriger l’orchestre grâce au groove inné de son jeu.

L’album s’équilibre ainsi dans un mélange d’éléments d’une violence inconditionnelle avec une fatalité presque pudique, dans laquelle l'instauration d’atmosphères pesantes se cristallise pour exploser en éclats d’ires permettant d’évacuer cette tension sous la forme de soli endiablés d’une brillance à la fois solennelle et émouvante. La doublette introductive "Eating The Visions Of God" et "Sun Of Nihility" représentent parfaitement cette philosophie, et transcendent sans attendre un travail de composition minutieux et éloquent.

L’adresse de chacun des membres supplante les défauts de cette galette, qui apparaîtront toutefois plus nettement au fil des écoutes. Bien que l'approche résolument Prog agrémentée de breaks bluesy vienne casser le côté Death dès qu'il devient trop prégnant, la structure des titres est assez invariante (les breaks et les soli arrivent à point nommé, mais prévisiblement) ; les paroles absconses et inquiétantes cachent une certaine vacuité contrairement à ce que laissent penser l'intitulé des morceaux nettement plus inspirés ; et enfin on pourra regretter un léger essoufflement de la dynamique des titres, dont l'impact se fait decrescendo, en gardant tout de même un standard qui fera pâlir leurs homologues.

Danny Walker, batteur studio non-officiellement crédité pour cet LP assure un jeu tout sauf robotique et avec un vrai corps à l’instar de ses compères, et on notera la présence hélas anecdotique de George Fisher (alias Corpsegrinder, CANNIBAL CORPSE) sur "The Synthetic Sea", dont la performance est soit extrêmement fugace ou noyée avec le chant de Davy. Un bien pour un mal peut-être, la tessiture de l’homme au cou le plus large du monde ne se prêtant pas idéalement au style de ce "Sun Eater", tout de même plus sophistiqué que les habitudes du gaillard.

"Sun Eater" incarne ainsi l'aboutissement de JFAC, tel un plafond de verre qu'il saura (spoiler alert) outrepasser dix ans plus tard. Eh oui, sans jamais annoncer leur split, nombreux se sont inquiétés du tocsin qu'allait sonner leur quatrième album, et qu'ils allaient se barrer comme des princes. Que nenni ! Un plafond de verre donc, mais temporaire et avec une belle hauteur sous plafond.

N.B. : On attribuera un bon point de fayotage pour le titre "Worming Nightfall", bien qu’il s’agisse du titre le plus faible de l’album !

Morceaux préférés : "Eating The Visions Of God", "Sun Of Nihility", "The Stone Cross". Dans l’ordre, quoi.

Point pochette : aussi fournie et cryptique que les paroles de l’album, elle traduit impeccablement les émotions par lesquelles nous fait passer l’album, oscillant entre nihilité et fantasy. On appréciera le souci du détail avec la conservation du crâne de buffle porté en offrande par la figure féminine, signe annonciateur du hiatus éphémère ?

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   REMISSA

 
  N/A



- Jonny Davy (chant)
- Alan Glassman (guitare)
- Nick Schendzielos (basse)
- Tony Sannicandro (guitare)


1. Eating The Visions Of God
2. Sun Of Nihility
3. The Stone Cross
4. The Synthetic Sea
5. A Global Shift
6. The Celestial Antidote
7. Encircled By Mirrors
8. Buried Monuments
9. Worming Nightfall



             



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