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AS I LAY DYING - Frail Words Collapse (2003)
Par FENRYL le 18 Août 2023          Consultée 977 fois

Metal Blade Records a décidément le nez fin : après avoir signé The BLACK DAHLIA MURDER, voilà que le label s’offre les services de AS I LAY DYING en mars 2003. Nos Américains séparés de Noah Chase (basse) depuis 2001 – année de la réalisation d’un split album avec AMERICAN TRAGEDY, groupe de Post Hardcore de San Diego - ne se font pas prier pour autant et c’est en juillet de la même année que déboule ce "Frail Words Collapse", produit par Lambesis et White (on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même). Dylan Playmale est crédité en tant que guitariste additionnel. Voilà pour les éléments factuels qui ont permis la mise en place de cette sortie.

La voix clean sur "Distance Is Darkness" est signée d’un certain Jarrod, offrant un aspect moins linéaire et rustre qu’auparavant. C’est d’ailleurs la grande évolution de AILD : le Metalcore se veut plus accessible. À ce titre, cet opus est souvent une petite référence pour les amateurs du genre qui ont pu découvrir l’Extrême via ce "Frail Words Collapse". En reprenant le très bon "Behind Me Lies Another Fallen Soldier" tiré du premier effort du combo, AS I LAY DYING enfonce le clou. À ce petit jeu, c’est clairement Tim Lambesis qui tire son épingle avec brio : sa voix éructée avec férocité fait mouche, encore et encore.

Si les deux tubes/singles tirés de l’album ("94 Hours" et "Forever") illustrent l’évolution des titres, il faut toutefois ne pas tomber dans la facilité d’analyse : le morceau d’ouverture donc est sans doute le plus sec et aride de la galette mais il offre une seconde partie plus "breakée", tout en rupture, qui laisse à penser que les Américains souhaitent être moins binaires et bas du front.
"Falling Upon Deaf Ears" me ferait presque mentir dans la foulée et c’est bien le p’tit riff lead de guitare qui apporte cette subtile touche de mélodicité vraiment bienvenue, qui fera à nouveau écho dans "Collision" par exemple ou "The Beginning". Les guitares gagnent en variété : l’intro de "A Thousand Steps" semble tout droit sortie d’un DEFTONES… avant que la bestialité soit de retour, rassurez-vous !

On se résume : c’est musclé et testostéroné, sans côté bordélique (moins de trois minutes pour "The Pain Of Separation" qui ne vous laissera pas une seconde de répit !). C’est malin dans la composition (comment ne pas vous citez "Song 10" qui se divise en une longue intro qui pourrait nous faire penser qu’il s’agit d’un titre instru avant que Tim ne prenne le pouvoir avec une sacrée classe en criant toute sa rage dans ces arpèges de guitare…). Il en ressort les caractéristiques du Metalcore "brutal" de cette période : un côté destructuré qui pour autant semble concentrer son énergie à ne pas tomber dans la facilité. Le côté "lourd" et monolithique n’est plus autant à l’ordre du jour, ce qui n’a de cesse de me plaire !

En douze titres et trente-huit minutes, AS I LAY DYING n’y va pas par quatre chemins : son Metalcore gagne en qualité indéniable de production (merci le label évidemment) tout en se montrant rigoureux et sans fioriture.
Ne cherchez pas les longueurs ou autres sentiments de "bouche-trou", ici on va à l’essentiel : un Metal frais mais toujours féroce, puissant mais mélodieux. "Frail Words Collapse" est un vrai bon moment, qui marque l’année 2003 dans le genre. Un groupe de petits jeunes est en train de se faire un nom...

Note réelle : 3,5/5.

Top : "Behind Me Lies Another Fallen Soldier", "Forever", "94 Hours", "Song 10".

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   FENRYL

 
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- Tim Lambesis (chant, claviers)
- Evan White (guitare, basse)
- Jordan Mancino (batterie)


1. 94 Hours
2. Falling Upon Deaf Ears
3. Forever
4. Collision
5. Distance Is Darkness
6. Behind Me Lies Another Fallen Soldier
7. Undefined
8. A Thousand Steps
9. The Beginning
10. Song 10
11. The Pain Of Separation
12. Elegy



             



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