Recherche avancée       Liste groupes



      
DARK METALCORE PROG  |  E.P

Lexique metalcore
L' auteur
Acheter Cet E.P
 


E.P

2020 Archives
2023 Dark Myth

MARCH OF SCYLLA - Dark Myth (2023)
Par FENRYL le 10 Mai 2024          Consultée 1060 fois

Il est évident que le principe de l’E.P est fondamentalement essentiel. Il permet à tellement de combos de se construire, de se faire connaître et d’impressionner. Les Amiénois après un premier effort vraiment excellent reviennent avec un second produit qui ne laisse planer que peu de doutes… Dès la découverte de l’artwork, il est évident qu’un gap monumental a été franchi : exit le pseudo amateurisme de la pochette de "Archives" (non moins excellent premier E.P) pour des couleurs sombres vert/gris glauque et dark de ce "Dark Myth". Absolument sublime, bravo à l’artiste.

Je ne vais pas vous mentir davantage : c’est en découvrant le titre "Burn Forest" que j’ai immédiatement accroché à MARCH OF SCYLLA. Son introduction et ce timbre de guitare avec arrangement planant totalement issus de The OCEAN ne pouvaient pas engendrer chez moi une autre réaction. Et qui fait référence au collectif allemand que je vénère ajoute par suite logique ARCHITECTS et BLEED FROM WITHIN notamment. Mais j’ai préféré reprendre la discographie chronologiquement pour prendre la mesure du chemin parcouru ou construit avant de revenir ce jour pour évoquer "Dark Myth".

Si MARCH OF SCYLLA provient du Metalcore progressif, il est ici question d’émancipation. Le changement de line-up au début de leur aventure avec Christofer Fraisier (professeur de philosophie dans la "vraie vie" !) à la guitare qui a repris la main sur le combo (le guitariste original ayant quitté le navire quand le truc devenait sérieux) se revendique influencé par le Post Black (SEPTIC FLESH) et cela s’entend ! MARCH OF SCYLLA fait donc évoluer son Metalcore original vers des ambiances plus dark.

Florian, chanteur du groupe, revendique son influence chant clair Prog’ Rock et Rock Metal (OPETH, KATATONIA, PORCUPINE TREE, DEFTONES…) qui vient nourrir les marqueurs désormais Death Mélo scandinave (SOILWORK, IN FLAMES en tête). Il construit toutes les lignes mélodiques et les paroles. Le rapport mythologique est quasi systématique mais ce n’est pas une obligation pour lui. Il revendique ce côté féministe dans les textes du groupe. Batteur également émérite (la guitare lui servant surtout à bosser le chant) depuis son entrée dans la musique à quinze ans avec un de ses amis, il affiche un engagement de musiciens amateurs, en recherche de professionnalisation (mais j’y reviendrai) tout en revendiquant sa passion à proposer des refrains accrocheurs et entêtants (bravo, c’est clairement réussi) !

"Dark Myth" démontre un savoir-faire indéniable assez bluffant : du mastering signé Francis Caste à la prestation au chant de Florian en passant par les breaks de guitares et les nappes de claviers pour une ambiance de dingue. Six titres pour 28 minutes de haute volée. Tout simplement.
Le chant clair planant de "Stasis" pour conclure ce "Dark Myth", lequel s’ouvrait sur un chant éructé d’une très belle puissance ("Eurydice", encore une fois à rapprocher des premiers The OCEAN période "Heliocentric" par exemple).

Ne vous laissez pas berner par les quelques notes de clavier calmes et posées introduisant "Home 2", la déferlante n’en sera que plus violente quand vous serez balayé par ce chant furieux et habité à nouveau. Les cervicales vont d’ailleurs en prendre un coup côté riffing.
Trop souvent ignorée, la section rythmique n’est pas en reste : batterie épileptique et basse nerveuse donnent un côté frénétique à chaque morceau (la petite gestion des cymbales est vraiment subtile) : ne boudez pas votre plaisir en le constatant sur "Seth", morceau qui fait l’objet en outre d’un clip vidéo à la gloire des groupes de seulement quatre musiciens qui sonnent monstrueusement bien !
Au final, des titres aériens, denses, complexes, accessibles, d’une grande diversité… autant de contradictions en lien avec la maîtrise évidente de MARCH OF SCYLLA qui possède une très belle identité et une véritable marque de fabrique issue de cette infusion de superbe influences diverses et variées.

Vous l’aurez compris, j’ai adoré "Archives" et maintenant l’énorme "Dark Myth".
On a coutume de dire que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit : il faut croire que les Amiénois aiment faire mentir les faits scientifiques les plus évidents ! MARCH OF SCYLLA frappe un nouveau très gros coup avec ce second E.P et ne laisse qu’une seule question évidente en suspens : mais quand allons-nous franchir l’étape du premier L.P ? (*)

MARCH OF SCYLLA : un combo qui veut vivre de sa musique juste pour ne pas en perdre mais qui mérite clairement une véritable exposition en lien avec son talent. Il est très difficile de vivre de sa musique dans le Metal (hormis GOJIRA et MASS HYSTERIA en caricaturant) quand on oublie qu’il ne s’agit pas uniquement de fun et de boire des coups : la logistique et les contraintes administratives/financières sont un putain de frein à l’expression artistique de tout ce petit monde. Alors soutenons MARCH OF SCYLLA et son Metal Extrême Post-Core.

Note réelle : un emballant 4/5.

Top : TOUT !

(*) et c’est là que tout s’accélère : le label Klonosphere vient de signer MARCH OF SCYLLA avec distribution via Season of Mist de ce qui est déjà prévu, à savoir "Andromeda", le tout premier L.P du groupe. Pour cela, il fait appel à vous avec le lancement d’une campagne Ulule pour permettre la sortie en février 2025. Le groupe bénéficie de demandes de subvention potentielle de la région et de la ville d’Amiens mais pour prendre une autre dimension souhaite densifier son offre (vinyle, merchandising…). Allez jeter un coup d’œil, c’est motivant !

P.S : je n’ai aucun action sur le groupe, pas d’entrée, c’est juste par enthousiasme ! J’espère qu’ils me liront, je suis preneur pour une interview !

A lire aussi en METALCORE par FENRYL :


MARCH OF SCYLLA
Archives (2020)
Une énorme gifle picarde ! Monstrueux...




HEAVEN SHALL BURN
Whatever It May Take (2002)
Brûlot européen référence pour TRIVIUM !


Marquez et partagez




 
   FENRYL

 
  N/A



- Florian Vasseur (chant)
- Christofer Fraisier (guitare)
- Gilles Masson (batterie)
- Rob Desbiendras (basse)


1. Eurydice
2. Home 2
3. Burnt Forest
4. Seth
5. No Rules Alone
6. Stasis



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod