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AS I LAY DYING - Through Storms Ahead (2024)
Par FENRYL le 1er Mars 2025          Consultée 468 fois

Littéralement "Au travers des tempêtes à venir"… Pensait-il autant coller à la réalité en choisissant le titre de ce huitième album studio chez AS I LAY DYING ?

Ok, attention, chronique "bordel" à gogo. Il faut avouer que je n’ai pas connu tel merdier autour d’un combo lors d’une sortie de L.P ! Du jamais vu. Il m’en a fallu du temps pour vous présenter cette nouveauté alors que pour une fois, le groupe avait communiqué plutôt efficacement autour de sa sortie. En effet, Tim annonce dès 2022 la sortie à prévoir pour 2023.
Sauf que la machine se grippe très vite : Si Nick Hipa a déjà foutu le camp en 2020, en mai 2022, Josh Gilbert quitte après quinze ans le groupe (il ira rejoindre définitivement SPIRITBOX) et est remplacé par Ryan Neft (MISS MAY I). Ken Susi rejoint finalement le groupe définitivement à la guitare, en provenance de UNEARTH.
Jordan Mancino annonce à son tour quitter le navire et est remplacé par Nick Pierce, lui aussi de chez UNEARTH !!

Si vous m’avez suivi, vous aurez compris que cet album est le premier depuis très longtemps avec uniquement Tim Lambesis et Phil comme seuls rescapés…
Bref, tout cela pour vous écrire qu’en mai 2024, les premiers singles déboulent ("Burden" puis "The Cave We Fear To Enter") avant un morceau proposant deux guests (le controversé Alex Terrible de SLAUGHTER TO PREVAIL et Tom Barber de CHELSEA GRIN et DARKO US) en septembre et enfin "Whitewashed Tomb" en octobre un mois avant la sortie programmée de ce "Through Storm Ahead"… Et psychodrame : à la fin de ce même moi d’octobre, Ryan, Ken et Nick annoncent quitter le groupe quand l’entourage du groupe venait en outre d’annoncer les dates d’une tournée européenne ambitieuse ! Et histoire de faire un nouveau grand chelem, c’est même Phil qui se barre à son tour.
Point commun : tous dénoncent des conditions de travail toxiques et dangereuses pour leur santé morale… Ambiance… (*)

Deux jours avant la sortie de l’album, un cinquième extrait est publié ("The Void Within") : le 15 novembre, dans un chaos total, "Through Storms Ahead" est finalement publié avec donc quasiment la moitié des titres connus… Et je n’ai toujours pas parlé musique dans tout ce raffut !

À ce niveau, AS I LAY DYING ne va pas remporter un prix d’originalité : les Américains font le choix judicieux de maintenir le cap de ce qu’ils savent faire avec application. Tim Lambesis nous sert une putain de voix caverneuse toujours aussi ébouriffante et trouve en la personne de Ryan Neft un nouveau comparse voix claire qui remplace gentiment Josh Gilbert. Ce ying/yang plaira autant qu’il agacera : si parfois certains refrains voix claire sont intéressants, ils sont souvent répétitifs et sans originalité. Le vrai plaisir ici, c’est vraiment cette voix possédée de Tim qui année après année affiche une rage et une variété bluffantes. Les détracteurs du bonhomme pourront continuer à s’en plaindre, force est de constater qu’il excelle : "Through Storms Ahead" où il s’époumone, "We Are The Dead" tellement Deathcore – un vrai uppercut, mais un "Gears That Never Stop" soufflera le chaud et le froid. Et pourtant, cette livraison est l’une des plus mélodiques de la discographie de AILD : "Strength To Survive" fait à ce titre la part belle aux riffs travaillés et intéressants côté composition tout comme "The Cave We Fear To Enter".

Quelques petits soli sympathiques viendront égailler l’ensemble ("Gears That Never Stop", "We Are The Dead") mais rien de bien surprenant dans un domaine où le combo n’est jamais venu se frotter aux autres références du genre. Ce qui fonctionne ici et impressionne, c’est la vélocité des guitares et la speederie des riffs. À ce niveau, AS I LAY DYING n’a pas perdu en vingt-cinq ans d’existence sa fougue impressionnante : dès "A Broken Reflection", vous serez servis.

En quarante minutes et onze morceaux, AS I LAY DYING ne réinvente pas la roue de son Metalcore extrême. Superbe artwork sombre, production ultra bétonnée, son puissant, il fait clairement la preuve d’un engagement total et sincère d’un groupe à chaque niveau… rendant encore davantage incompréhensible tout le merdier qui a éclaté à la face du monde Metal depuis. Reste au final trop d’ombres au tableau dans ce bordel complet sur l’avenir du groupe : pourra-t-il défendre sur scène ce nouveau-né pourtant intéressant mais clairement arrivé dans le mauvais timing et la mauvaise famille… Une sorte de Mathilda du Metal pour ceux qui ont la référence ?
Seul l’avenir pourra nous le dire.

Note réelle : 3,5/5.

Top : "Through Storms Ahead", "We Are The Dead", "A Broken Reflection".

(*) Et je vous épargne fin novembre les vidéos montrant des disputes violentes avec sa nouvelle ex-femme, troisième divorce en cours si je compte bien, et des accusations de maltraitance sur ses chiens… Il n’en fallait pas davantage pour que de nouvelles rumeurs de violence circulent avant que son ex-femme ne les démente...

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   FENRYL

 
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- Tim Lambesis (chant)
- Ryan Neft (basse, chant clair)
- Nick Pierce (batterie)
- Ken Susi (guitare)
- Phil Sgrosso (guitare)


1. Permanence
2. A Broken Reflection
3. Burden
4. We Are The Dead (feat. Alex Terrible Et Tom Barber
5. Whitewashed Tomb
6. Through Storms Ahead
7. The Void Within
8. Strength To Survive
9. Gears That Never Stop
10. The Cave We Fear To Enter
11. Taken From Nothing



             



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