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METALCORE MODERNE  |  STUDIO

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2005 Killing With A Smile
2007 Horizons
2010 Deep Blue
2012 Atlas
2015 Ire
2018 Reverence
2022 1 Darker Still
 

- Style : Void Of Vision, Malevolence, Bloodywood
 

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PARKWAY DRIVE - Darker Still (2022)
Par KOL le 15 Septembre 2022          Consultée 2262 fois

Cela faisait bientôt six mois que Glüe avait rejoint le haut conseil Nimien afin d’apporter son enthousiasme et sa longue expérience en matière de musique Metal. Coopté par les grands sages à la suite d’une chronique de "Reverence", le dernier PARKWAY DRIVE sorti en 2018, il avait depuis roulé sa bosse, dénichant ici et là quelques pépites, vilipendant bouses et productions sur-vendues et exhumant des archives égarées dans les limbes de l’oubli. Tout n’avait pas été simple, bien sûr, et il avait pris son quota (mérité) de taquets de la part des lecteurs, mais il avait fini par faire son trou au sein de cette joyeuse communauté et guettait à présent avec envie, mais également appréhension, l’heure de vérité. Celle à laquelle ceux qui avaient constitué son examen de passage reviendraient frapper à sa porte, le plongeant par là même devant un cruel dilemme. Confirmer le potentiel strike relaté dans ce premier écrit publié, ou le forcer à se déjuger, pestant mille mots pour finalement ne s’apercevoir qu’il n’était qu’un parmi tant d’autres et qu’il lui arrivait aussi d’avoir de la merde dans les oreilles. Et ce moment était venu : "Darker Still" voyait le jour quatre ans après son prédécesseur, le 9 septembre 2022.

Il faut bien dire que les premiers extraits de la nouvelle livraison des Australiens l’avaient laissé perplexe. Évolution tellement prévisible et somme toute logique, il ne restait plus rien du Metalcore puissant et abouti des origines. "Glitch" était un morceau assez classique de la période post-"Deep Blue" comme le combo en a pondu à la pelle, aux couplets scandés mais souffrant d’un déficit de conviction quand bien même l’efficacité était toujours au rendez-vous. Si "The Greatest Fear" musclait quelque peu le propos, incluant un breakdown en béton armé et proposant des harmonies bien branlées, il n’y avait pas de quoi non plus crier au génie. Bien sûr, tout cela était parfaitement exécuté : les riffs saccadés et entraînants, la voix de Winston McCall toujours aussi prenante même si elle se montrait clairement moins féroce que par le passé, les petits gimmicks de guitare mange-cerveaux, certes.
En revanche, où était passé l’âme du groupe, celle qui avait emporté l’opus précédent, également plutôt apaisé en comparaison des premiers LPs, vers des sommets improbables ?

Puis le troisième extrait plongeait notre (plus si) jeune auteur dans les affres de l’incompréhension : le title-track était une fucking balade sur fond de cordes, avec un solo sorti du siècle dernier (on pouvait presque imaginer Slash torse-poil au milieu du désert sur sa Les Paul). Un titre réussi certes, plus introspectif et mélancolique que dégoulinant, mais la découverte n’en violentait pas moins notre chroniqueur dans ses certitudes, tant les racines Deathcore de la formation semblaient la préserver d’un tel exercice. Fort de préserver son intégrité éditoriale, Glüe décidait de laisser de côté ces teasers afin d’attendre la sortie de l’intégralité du bousin, afin de se forger un avis juste et exhaustif sur cette cuvée 2022.

Après plusieurs essais attentifs, il y avait bien deux façons d’appréhender "Darker Still" et Glüe ne savait vers laquelle il basculerait au moment de taper sa chronique sur son clavier avec ses petits doigts boudinés pleins de gras. D’une écoute à l’autre, son avis oscillait entre un ressenti de facilité ("Imperial Heretic", "Ground Zero") allié à une sévère carence d’agressivité ("If A God Can Bleed"), et celui d’être en face d’une œuvre aboutie ("Land Of The Lost"), parfaitement policée par une production dantesque ("Like Napalm", "Soul Bleach"). Le fameux album de la maturité ? On lui avait déjà fait le coup à maintes reprises, mais il fallait reconnaître l’aspect imparable du produit fini, malgré un léger abus de wah-wah que n’aurait pas renié Kirk Hammett. Si certains groupes cachent leurs imperfections derrière une épaisse couche de blush, ici les arrangements venaient clairement enrichir et mettre en valeur le songwriting. Et ça, c’était un bon point pour notre protagoniste, venant contrebalancer l’inoffensivité relative desdites compositions. Car il ne fallait pas le lui faire à l’envers : l’ensemble manquait tout de même franchement de poils.

Glüe était un faible. Il avait toujours eu ce petit attachement inexplicable pour ces underdogs partis de rien depuis l’autre bout du monde, leur colère en poche pour principale arme, et parvenus à conquérir les stades. Un peu aguicheurs, peut-être. Un peu trop sages la barbe grisonnante venue, sans aucun doute. Mais avec toujours un souci de qualité et d’évolution, album après album. Si la magie de "Reverence" n’opérait malheureusement pas sur "Darker Still", ce dernier n’en restait pas moins un bon disque de Metal, moderne et soigné, sans pour autant le noyer dans la tendance ultra-racoleuse d’un "Ire". Glüe pourrait même le faire écouter en douce à sa tendre moitié, ce qui était plus qu’estimable. Il décidait donc d’arrondir son 2,5 initial à la note supérieure. Il prendrait peut-être dans la tronche quelques quolibets de la part de ses collègues et de certains lecteurs, mais ferait face à toute mauvaise foi, comme il savait si bien le faire, un sourire narquois vissé au coin des lèvres.

PS : Toute ressemblance avec une personne existante ne serait bien évidemment que purement fortuite…

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   (2 chroniques)



- Winston Mccall (chant)
- Jeff Ling (guitare)
- Luke 'pig' Kilpatrick (guitare)
- Jia 'pie' O'connor (basse)
- Ben 'gaz' Gordon (batterie)


1. Ground Zero
2. Like Napalm
3. Glitch
4. The Greatest Fear
5. Darker Still
6. Imperial Heretic
7. If A God Can Bleed
8. Soul Bleach
9. Stranger
10. Land Of The Lost
11. From The Heart Of The Darkness



             



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