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METALCORE DE STADE  |  STUDIO

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PARKWAY DRIVE - Ire (2015)
Par KOL le 2 Septembre 2022          Consultée 1026 fois

À l’heure où PARKWAY DRIVE s’apprête à sortir son nouvel album à l’automne, il est plus que temps de compléter la discographie des Australiens sur NiME, et c’est donc votre humble serviteur qui s’y Kol (mouarf). Précédés d’une réputation flatteuse dans leur pays ou au sein de la communauté Metalcore, "Ire" est l’opus qui leur a permis d’atteindre une renommée bien plus large et à être bookés à travers les plus grands festivals sur des créneaux hautement prisés. Depuis des débuts proches du Deathcore, le combo n’a eu de cesse que d’épurer sa musique, ne conservant plus que la voix Death surpuissante de Winston McCall pour rappeler son appartenance initiale à la scène extrême. Clairement moins violent et bien plus accessible, est-ce pour autant moins bon ?

Jugés coupables de haute trahison par l’auto-proclamé comité de l’intégrité métallique, il faut dire que PARKWAY DRIVE fait tout ce qu’il convient d’éviter si l’on souhaite éviter de passer sous les fourches caudines des trve metalheads. Jugez plutôt le hit "Vice Grip", conçu pour les stades : tout y passe ! Les petites mélodies aguicheuses, les « yeah-yeah-yeah » à beugler en levant le poing au ciel, pour finir sur un solo en mode cœur fondant. Putassier, oui sans doute. Raté, pas forcément, d’autant que le chant reste majoritairement énervé et sans concession et surtout que les arrangements rythmiques sont très précis (une constante tout au long de ces presque cinquante minutes) et tapent dans le mille. Si toutes les pistes étaient de cette teneur, j’aurais sans doute applaudi l’audace et le changement.

Malheureusement, la recette ne fonctionne pas toujours et la musique est un art subtil lorsque l’on s’attaque à viser les lignes. Un peu comme de la pâtisserie : trop de sucre et cela devient purement imbouffable. Ce qui fonctionne plutôt bien sur le titre précédent tombe complètement à côté de la plaque sur "Fractures". Des « oh-oh-oh » aussi (c’est une maladie), des leads de guitares bien trop simples pour offrir une once de subtilité, encore un solo pour conclure le titre, pompé dans la collection « le Metal pour les nuls », on frise le haut-le cœur. Et ce n’est pas l’infâme "Writings On The Wall" et son intro à base de violons, ses couplets rappés sur fond de piano, et surtout, surtout, LE carton rouge « put your hands up », répété ad nauseam, que même P. DIDDY n'a jamais osé nous sortir. Bon, ok, il a dû le faire sans doute, mais vous voyez ce que je veux dire…

À côté de cela, tout n’est pas complètement à jeter ! Prenez "Crushed" par exemple. Le morceau est assez inattaquable, et propose une lourdeur rare dès lors que le poing de Dieu s’écrase sur nos nuques. Autre exemple avec "Bottom Feeder" qui castagne comme il faut, malgré ces petites mélodies de grattes qui ressortent bien trop du mix. L’occasion d’aborder cette production, qui si elle fait preuve de puissance (le contraire serait un comble), a tendance à écraser les riffs au profit de la voix et de ces gimmicks, omniprésents sur chaque titre. On a le sentiment que PARKWAY DRIVE a placé son destin dans les mains du producteur George Hadji-Christou, qui agit un peu à la manière d’un Desmond Child ou d’un Bob Rock sur l’identité du groupe, en soulignant à outrance les aspects les plus sexy.

De plus, le dernier tiers de l’album souffre d’un déficit criant d’écriture. Quitte à balancer du tube, il faut le faire proprement, à la manière d’un GHOST par exemple. Les 4 dernières tracks sont globalement ratées : "The Sound Of Violence" et "Vicious" tombent à plat, faute de mélodie mémorable ou d’inspiration plus simplement. Quant à "Dedicated" qui montre les muscles, on sent un manque de conviction, comme si le groupe s’était forcé à sortir un morceau « à l’ancienne". Allez, si je suis charitable, je sauverais les harmonies sur "A Deathless Song", mais plus par défaut que par réel enthousiasme. Sur 11 pistes, vous avouerez que cela fait quand même beaucoup.

Avec "Ire", les Aussies partent clairement à la conquête des stades du monde entier et quittent la scène -core pour de bon, malgré un chanteur toujours au top. Si la démarche a pu réussir pour certains, ils se trompent un peu ici en poussant le curseur trop loin. Les tentatives de puissance tombent à plat, et il manque un supplément d’âme pour faire digérer la chose aux fans de longue date. La formation corrigera heureusement le tir et trouvera l’équilibre parfait pour nous offrir sa pièce maîtresse "Reverence", quelques années plus tard. Il fallait sans doute passer par certains échecs pour en arriver là, et malheureusement, "Ire" fait partie de ces brouillons indigestes.

Ups : "Destroyer", "Vice Grip", "Crushed", "Bottom Feeder".

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   KOL

 
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- Winston Mccall (chant)
- Jeff Ling (guitare)
- Luke 'pig' Kilpatrick (guitare)
- Jia 'pie' O'connor (basse)
- Ben 'gaz' Gordon (batterie)


1. Destroyer
2. Dying To Believe
3. Vice Grip
4. Crushed
5. Fractures
6. Writings On The Wall
7. Bottom Feeder
8. The Sound Of Violence
9. Vicious
10. Dedicated
11. A Deathless Song



             



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