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METALCORE  |  STUDIO

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2005 Killing With A Smile
2007 Horizons
2010 Deep Blue
2012 Atlas
2015 Ire
2018 Reverence
2022 1 Darker Still
 

- Style : Void Of Vision, Malevolence, Bloodywood
 

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PARKWAY DRIVE - Deep Blue (2010)
Par KOL le 2 Juin 2022          Consultée 936 fois

Les Australiens de PARKWAY DRIVE ont définitivement un truc en plus… Quand tant de leurs congénères se perdent dans une vaine quête de renouveau, ou répètent à l’envi la même formule éculée, eux savent évoluer sans renier leur nature profonde. Ce qu’on retrouve sur ce "Deep Blue", à l’artwork soigné et élégant, ce n’est ni plus ni moins que la continuité de "Horizons", et c’est tant mieux. Mais au lieu d’une redite, le groupe sait nous apporter de la variété, notamment au niveau de la gestion des rythmes. Soyons clairs, on n’est évidemment pas dans le Mathcore, mais il y a sur cet album, une véritable recherche de complexité, par rapport à l’album précédent, ce qui saute aux oreilles dès les premiers titres. Mais ce n’est pas tout.

"Deep Blue" marque en effet un tournant. Le tempo est globalement ralenti et la recherche harmonique plus poussée. Le groupe gagne ainsi encore en lourdeur, que ce soit à travers les compositions, mais aussi la production, qui monte d’un cran par rapport aux efforts précédents, et qui définira le son du groupe pour les années à venir, "Reverence" y compris. Enregistré en Californie, les prémices de la musique qu’ils sortiront sur cet album magique à mes yeux sont déjà là, notamment au niveau du travail sur les guitares, à la recherche de la petite mélodie catchy mais pas putassière. "Alone" représente ainsi un bon teaser pour ce que PARKWAY DRIVE nous proposera quelques années plus tard, que ce soit sur le chant ou sur le titre en lui-même. Parlons-en deux minutes, de la voix de Winston McCall ! Elle conserve sa puissance, mais propose encore plus de facettes différentes : il enchaîne des growls bien profonds, du scream, du Black ou d’autres techniques (appelez ça comme vous voulez) et on devine un potentiel pour aller encore plus loin. Cette variété enrichit et renforce paradoxalement l’identité du groupe, à l’image de Joe Badolato de FIT FOR AN AUTOPSY, ou de Will Ramos, de LORNA SHORE.

Pour ceux qui ont kiffé "Horizons", rassurez-vous, on reste sur de la musique qui donne envie de bagarre, hein ! "Pressures", par exemple, enfonce le clou là où on l’avait laissé, à grands coups de boule. Amateurs de breakdowns, le titre suivant, "Deliver Me" est pour vous. Globalement, ceux-ci sont utilisés à bon escient et auront l’élégance de ne pas sombrer dans la caricature du genre.

Les riffs sont à l’image de la pochette de "Vulgar Display Of Power" de PANTERA, concentrés sur une efficacité maximale à destination de la mâchoire, à l’image du bien nommé "Karma". Signe de sa reconnaissance grandissante, PARKWAY DRIVE commence à accueillir des invités sur certains morceaux, comme Brett Gurewitz de BAD RELIGION, qui vient poser sa voix sur "Home Is For The Heartless", pas le meilleur titre néanmoins, à mon humble avis. Ce featuring tombe un peu à côté de la plaque, les « ohh-ohh » scandés préfigurant malheureusement de certains ratés par la suite.

Car c’est quand le groupe donne de son âme et de sa sueur qu’il excelle. Pas lorsqu’il lance des œillades appuyées aux publics de festival. L’entrée en matière "Unrest" / "Sleepwalker" est un modèle du genre et donne le « La » pour la suite de cet album très réussi, qui récoltera dans son pays d’origine diverses récompenses, dont celui de meilleur album de Hard Rock/Heavy Music en 2010.

Sans être à proprement parler un concept-album, "Deep Blue" évoque un thème principal, celui de l’introspection, de la recherche de réponses au plus profond de soi, quitte à devoir plonger dans les abîmes de l’océan pour les trouver et remonter à la surface. Avec cet album, PARKWAY DRIVE apporte les prémices d’une dimension nouvelle à leur musique, sans pour autant s’éloigner trop des attentes de leur fan-base. D’une stabilité admirable au niveau du Line-up depuis 2006 et l’arrivée au poste de bassiste de Jia O’Connor, les musiciens apprennent à se connaître et à construire ensemble un tout cohérent, ne laissant que peu ressortir les individualités à l’exception du chanteur, le collectif étant souvent supérieur à la somme des individualités. La composition du groupe n’a ainsi plus évolué depuis "Horizons" et n’évoluera plus. Les bougres savent prendre leur temps pour peaufiner leurs bébés, n’ayant sortis « que » six albums depuis leurs débuts, en 2003.

Tenant la baraque de bout en bout, "Deep Blue" représentera une pierre angulaire pour la formation, élargissant son public sans pour autant compromettre son intégrité, ce dont témoigne le dernier titre très Deathcore "Set To Destroy", à ne pas mettre entre toutes les oreilles, qui rappelle aux sceptiques que l’on peut, en 1:34, faire bien des ravages.

Mais le meilleur reste encore à venir…

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   KOL

 
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- Winston Mccall (voix)
- Jeff Ling (guitare lead)
- Luke 'pig' Kilpatrick (guitare rythmique)
- Jia 'pie' O'connor (basse)
- Ben 'gaz' Gordon (batterie)


1. Samsara
2. Unrest
3. Sleepwalker
4. Wreckage
5. Deadweight
6. Alone
7. Pressures
8. Deliver Me
9. Karma
10. Home Is For The Heartless' (feat. Brett Gurewitz)
11. Hollow (feat. Marshall Lichtenwaldt)
12. Leviathan I
13. Set To Destroy



             



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