Recherche avancée       Liste groupes



      
METALCORE MODERNE  |  STUDIO

Lexique metalcore
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2005 Killing With A Smile
2007 Horizons
2010 Deep Blue
2012 Atlas
2015 Ire
2018 Reverence
2022 1 Darker Still
 

- Style : Void Of Vision, Malevolence, Bloodywood
 

 Site Officiel (1173)

PARKWAY DRIVE - Reverence (2018)
Par KOL le 26 Avril 2022          Consultée 2000 fois

N’y allons pas par quatre chemins et soyons clairs pour ma première chronique sur NIME, "Reverence" fut mon album (de référence, vous l’avez ?) de l’année 2018. Et la meilleure preuve en est que je l’écoute encore régulièrement, dans son intégralité, près de quatre ans après sa sortie.

Les PARKWAY DRIVE, c’est un peu le groupe qui s’est fait faucher en plein vol par le Covid. Partis de racines Metalcore depuis leurs contrées australiennes, voire Deathcore aux tous débuts, ils ont peu à peu élargi leurs horizons musicaux et ajouté plus de mélodies catchy, notamment sur "Ire", l’album précédent qui les avait fait percer auprès du grand public. Le résultat ne s’est pas fait attendre et les plus grands festivals leur ont ouvert les portes à la sortie de "Reverence", qui date de 2018, déjà. Alors aux portes de la gloire via un Live enregistré à la Mecque de Wacken, "Viva The Underdogs", les tournées censées célébrer le nouveau statut du groupe ont été reportées ou annulées les unes après les autres.

Si "Ire", évoqué ci-dessus, pouvait parfois donner l’impression d’aller à la facilité, malgré quelques titres très efficaces et fédérateurs, tout cela manquait un peu de sincérité, ce qui a pu faire fuir une partie des fans de longue date. Et dieu sait que dans le style, le back-catalogue avait des arguments en matière de puissance. Malgré tout, c’est bien ce "Ire" qui a pavé la voie d’une reconnaissance naissante, hors des contrées australes ou de la communauté Metalcore.

Pour ce nouvel effort, trois ans après, rien de tout cela, fort heureusement. Disons-le tout de suite, "Reverence" est excellent de A à Z. Et s’il tient la route de bout en bout musicalement parlant, c’est aussi et surtout qu’il est habité. La mort, la vraie, rôde piste après piste, même à travers les titres plus immédiats.
Composé en partie lors de périodes douloureuses pour le groupe (perte de Tom Searle, du groupe ARCHITECTS auprès de qui Winston McCall fera un guest plus que réussi sur le titre "Impermanence" à l’occasion du dernier album), cette tristesse se transforme en colère à travers la voix de Winston, à la fois puissante et sensible. La production est dantesque, usant ici et là d’arrangements à cordes, toujours à propos. L’ambiance est posée dès le premier titre, "Wishing Wells", jusqu’au dernier, a capella, qui continuera de vous hanter longtemps après la dernière note ("The Colour Of Leaving", dont j’invite les anglophiles à étudier les paroles, exceptionnelles). Parfaite introduction, groove imparable, la machine à headbanguer part à fond.

La transition vers le premier tube, "Prey" est implacable de simplicité et d’efficacité. Tandis que "Absolute Power" lorgne vers du RAGE AGAINST THE MACHINE dans ses progressions et breakdowns, en version Metalcore bien entendu ("the truth drops like a bomb"), "Cemetary Bloom" calme provisoirement le jeu à grands renforts de chœurs et vient rappeler tout en nuances le thème de l’album. "Shadow Boxing", plus musclé mais tout aussi touchant, enfonce le clou du deuil un peu plus loin, narrant le combat impossible contre un ennemi invisible qui finira par triompher. Alternance de fulgurances enragées et de passages plus introspectifs ("I know it hurts like hell"), il s’agit selon moi d’un des meilleurs morceaux de l’album.

Entre temps, un autre tube implacable ("The Void") et des titres tous plus variés et efficaces les uns que les autres ("Chronos", "In Blood"). Bref, la tracklist trouve une unité, une cohérence, au travers de la grande faucheuse qui hante chaque morceau. Chaque titre peut s’écouter indépendamment, mais la continuité de l’album apporte une unité et une émotion à fleur de peau, qui fait, au final, la différence entre un bon album et un grand album.

L’efficacité de l’écriture, la production de titan, le chant puissant et habité, les breakdowns, tout est à sa place pour asséner une mandale à l’auditeur, avec ce supplément d’âme, qui vient toucher le cœur en même temps que la mâchoire. Je recommande véritablement d’écouter l’album en entier pour en saisir toute sa valeur.
Et c’est bien trop tôt que les pas dans la neige et les bruits de pelle creusant la tombe viennent sonner le glas du voyage. "You never know just what you’ve got, until it slips through your fingers, never know just what you’ve got, until it’s gone with the wind"


Imparable.

4,5/5.

À noter que l’album passe parfaitement l’épreuve du live, PARKWAY DRIVE étant à même de transposer les titres afin de gagner en énergie pure ce qu’ils perdent légèrement en émotion.

A lire aussi en METALCORE par KOL :


RED MOURNING
Flowers & Feathers (2022)
Une belle claque made in France




ARCHITECTS
The Classic Symptoms Of A Broken Spirit (2022)
Encore un bon album pour les anglais !


Marquez et partagez




 
   KOL

 
  N/A



- Winston Mccall (chant)
- Jeff Ling (guitare lead)
- Like 'pig' Kilpatrick (guitare rythmiqueique)
- Jia 'pie' O'connor (basse)
- Ben 'gas' Gordon (batterie)
- Chady Awad (chœurs)
- Greg Weeks (violoncelle)
- Yolanda Bruno (violon)


1. Whishing Wells
2. Prey
3. Absolute Power
4. Cemetary Bloom
5. The Void
6. I Hope You Rot
7. Shadow Boxing
8. In Blood
9. Chronos
10. The Colour Of Leaving



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod