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METALCORE  |  STUDIO

Lexique metalcore
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2005 Killing With A Smile
2007 Horizons
2010 Deep Blue
2012 Atlas
2015 Ire
2018 Reverence
2022 1 Darker Still
 

- Style : Void Of Vision, Malevolence, Bloodywood
 

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PARKWAY DRIVE - Atlas (2012)
Par KOL le 12 Octobre 2022          Consultée 1009 fois

Je m’interroge souvent sur le contraste existant entre l’évolution musicale de la plupart des groupes et celle des fans. Là où ces derniers ont généralement tendance à écouter des sons plus extrêmes au fur et à mesure de leur expérience, à la recherche de nouvelles sensations (on commence rarement le Rock avec du Slam Death), la plupart des musiciens vont avoir tendance à partir pleine balle pour adoucir progressivement leur propos avec le temps. Bien sûr ceci n’est pas une vérité absolue, mais me semble constituer une pratique largement répandue malgré tout.

Tout ça pour dire que "Atlas", quatrième album des Australiens de PARKWAY DRIVE si l’on exclut l’EP séminal "Don’t Close Your Eyes", tombe pile-poil à la croisée de ces chemins. D’un Metalcore/Deathcore initial, le combo a continuellement fait évoluer sa recette pour finir par remplir de nos jours les scènes mondiales avec un Metal moderne efficace, mais manquant quelque peu de personnalité. Leur récent passage à Paris est pour moi l’occasion de boucler leur discographie avec l’un de leurs tous meilleurs disques.

Ce qui marque avant tout à l’écoute de ces 48 minutes de Metal sans concession, c’est le sentiment d’équilibre et de plénitude atteint après dix ans de carrière. Le combo fait littéralement ce qu’il veut et, tout en restant profondément cohérent dans le style proféré, parvient à y introduire des éléments plus mélodiques, comme en témoigne le superbe "The River", l’une véritable perle de cet opus. Ces ajouts, déjà aperçus sur "Deep Blue", confèrent à leur musique une charge émotionnelle qui vient complémenter les habituelles déflagrations sonores. La combinaison des deux est tout simplement parfaite.

L’intelligence de l’agencement des pistes est également à souligner. Les variations et les enchaînements de titres sont pesés et pensés à dessin afin de rendre agréable et surprenante l’écoute d’une traite, apportant des respirations aux moments opportuns et des accélérations sitôt l’accalmie passée. PARKWAY DRIVE se permet même de nous proposer un tube, "Wild Eyes" qui clôt encore de nos jours leurs prestations scéniques. Accessible mais à aucun moment putassier, ce morceau préfigure l’évolution que prendra la formation, de manière à mon sens un brin outrancière, par la suite sur "Ire". Si tant de sorties labellisées Metalcore me semblent de plus en plus difficiles à digérer d’une traite car trop monolithiques, ce n’est ici absolument pas le cas.

Ceci dit, et malgré ces recherches musicales, ne croyez surtout pas que vous êtes en présence d’une galette inoffensive. La voix de Winston McCall reste toujours aussi puissante et féroce, y compris sur les chansons plus lentes, comme l’éponyme qui incorpore également quelques violons. Le contraste entre son chant et ce raffinement nouveau, également teasé sur l’opus précédent, propose simplement un enrichissement de la formule, déjà fort au point. Ces titres sont (rassurez-vous) toutefois minoritaires sur "Atlas", qui offre son quota de parpaings, de breakdowns à casser des cervicales, la science des rythmiques Metalcore des Australiens n’étant plus à éprouver. Les bougres ne se privent pas de nous le rappeler sur cet album, et particulièrement sur le trio de clôture bien énervé ou sur "Old Ghost / New Regrets", dont je ne me lasse pas malgré les années.

PARKWAY DRIVE est à son sommet en 2012, en pleine maîtrise de son art, sachant sophistiquer juste ce qu’il faut son propos, sans perdre une once d’intégrité ni d’impact. Porté par une production massive et moderne mais également ronde (une de leur marque de fabrique, indubitablement), "Atlas" ne souffre que d’un manque de ce petit quelque-chose de plus qui fait la différence, en matière de composition. Très homogène, il se révèlera écoute après écoute mais ne livre que peu d’accroches instantanées, à l’exception d’un "Wild Eyes" qui détonne presque un peu d’ailleurs.

C’est ce qui le prive à mes yeux de la note ultime qu’il était pourtant très proche de décrocher. Ce sera pour une autre fois, avec "Reverence", sur un registre pour le coup assez éloigné de leur identité, plus sombre mais également plus aguicheur pour le commun des mortels (ce qui n’enlève rien à ses qualités intrinsèques).

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- Winston Mccall (chant)
- Jeff Ling (guitare)
- Luke 'pig' Kilpatrick (guitare)
- Jia 'pie' O'connor (basse)
- Ben 'gaz' Gordon (batterie)


1. Sparks
2. Old Ghost / New Regrets
3. Dream Run
4. Wild Eyes
5. Dark Days
6. The River
7. Swing
8. The Slow Surrender
9. Atlas
10. Sleight Of Hand
11. Snake Oil And Holy Water
12. Blue And The Grey



             



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