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HIBRIA - Me7amorphosis (2022)
Par JEFF KANJI le 2 Août 2022          Consultée 1497 fois

Comme annoncé déjà au moment où est sorti "Moving Ground", on ne donnait pas cher de la peau du plus doué des chantres Power Metal sud-américains et brésiliens en particulier. Le voir revenir aux affaires est tant un vecteur d'espoir qu'un crève-cœur car ne demeure plus de la formation qui nous a enchantés que son guitariste et principal compositeur Abel Camargo. On pourrait se dire que le plus important est préservé, et l'on n'aurait pas tout à fait tort. Il faut néanmoins reconnaître que le départ de Benhur Lima et de son compère rythmique Eduardo Baldo était un peu dur à digérer, mais que dire de celui de Iuri Sanson, la voix caractéristique d'HIBRIA ?

Comme on nous a demandé de donner une chance à Nikola Mijíc avec SERIOUS BLACK, il nous faudrait faire de même avec Victor Emeka, que les connaisseurs les plus aiguisés ont peut-être déjà écouté au sein du collectif SOULSPELL. Mais c'est bien un groupe totalement neuf qui entoure désormais le vétéran Abel Camargo. Je suis toujours très partagé sur ce genre de configuration, même si rien que la jurisprudence DGM (qui ne compte plus un seul membre d'origine depuis 2007) devrait suffire à modérer mon a priori.

Et "Me7amorphosis" s'il opère effectivement une transformation radicale dans ses rangs, n'en effectue pas pour autant un revirement musical flagrant. J'aurais même tendance à affirmer que cette nouvelle d'HIBRIA regarde franchement dans le rétroviseur (sur "Shine" on est très près de "Steel Lord On Wheels"), retrouvant les saveurs de ses premiers opus, même si l'ouverture de l'album éponyme n'est pas oubliée. On y perd seulement les duels en tierces harmonisées, désormais d'un autre temps, ainsi que les moments nécessaires à la mise en valeur de la virtuosité du jeu de basse des Brésiliens.

Mais là où l'on retrouve ses petits, c'est sur la qualité. Car non seulement "Me7amorphosis" sait taper là où il faut, empreint d'une pêche qui jamais n'est enrayée, et les cinq membres du groupe peuvent chacun en tirer louange. À commencer par Victor, qui nous fait oublier Iuri Sanson sans trop de problèmes en imposant ses phrasés, son timbre lui aussi bien affirmé, quoiqu'un peu standard dans le genre. Son prédécesseur possédait au moins ce fond de voix rauque qui servait les saillies les plus agressives. Mais bon, avec un duo d'ouverture aussi incroyable que "War Cry" au refrain terriblement addictif et "Shine" toute double-pédale dehors, difficile de se retrouver en meilleures dispositions.

HIBRIA ne va pas commettre l'erreur d'enchaîner les brûlots speed, qui même pris individuellement, finiraient par fatiguer (le seul défaut de l'excellent "Skull Collectors"). Ainsi, il joue de ses origines pour affirmer la guitare acoustique (dans un style à la "Wishing Well" d'ANGRA rafraîchissant), et prend le temps en fin d'album pour laisser son propos se développer, se permettant même une fête de famille plutôt jouissive sur "Tribal Mark", puisqu'on y entend Victor Emeka en duo avec Iuri Sanson, qui n'a rien perdu de ses aptitudes (pour ceux qui ne l'auraient pas suivi depuis au sein du supergroupe ETERNITY'S END), mais aussi deux pièces jadis essentielles d'HIBRIA, à savoir Diego Kasper, qui croisât le manche avec Abel Carmargo jusqu'au "Blinded By Tokyo – Live In Japan", ainsi que son successeur Renato Osório, l'un des derniers à avoir quitté le navire après avoir achevé la production de "Moving Ground". Cela nous fait un bon festival de guitare qui permet aussi de calculer que Bruno Godinho, leur successeur, n'a pas grand-chose à leur envier, produisant au passage l'album, mixé par un nom que l'on connaît bien, puisqu'il s'agit de Benhur Lima en personne !

L'imagerie du groupe évolue grandement aussi, sous l'impulsion de son vocaliste, bien impliqué dans la direction artistique et visuelle que prend désormais le groupe. HIBRIA n'a plus rien de la formation romantique composée de cinq copains qui forcent les portes d'un Power Metal européen avec juste leur fougue et leur talent, mais elle apparaît sur ce millésime 2022 comme sacrément armée et préparée aux défis qui l'attendent.

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Abel Camargo (guitare, chœurs)
- Victor Emeka (chant)
- Otávio Quiroga (batterie)
- Bruno Godinho (guitare, chœurs)
- Thiago Baumgarten (basse)
- -
- Renato Osório (2ème solo sur 9)
- Diego Kasper (3ème solo sur 9)
- Iuri Sanson (chant sur 9)
- Mandy Ferreira (chœurs)
- Ramsés Vidor (chœurs)


1. War Cry
2. Shine
3. Meaning Of Life
4. Fearless Will
5. I Am So Lonely
6. Raging Machine
7. Skyline Of The Soul
8. The Racer
9. Tribal Mark
10. A Storm To Heal
11. Meaning Of Life (acoustic Version)



             



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