Pierre angulaire du stoner-Rock, si « MANTRA III » se distingue de ses successeurs AD ASTRA et ON FIRE, c’est avant tout un son guitare beaucoup plus heavy et ce dès l’ouverture de l’album avec le monstrueux enchaînement « Hommage To The Betrayed » / « Monster Astronauts ». Déboule ensuite le hit de l’album, un morceau de pure folie « Euphoria » où l’arrivée en tant que guest de Par Witerberg (il sera totalement intégré au groupe lors de la tournée qui suivra) donne une profondeur et une emphase toute particulière à cette composition. Ainsi est né le son des Beggars qui prendra toute son ampleur sur les albums suivants.

Le reste de l’album est construit sur une alternance de morceaux résolument heavy tel « Cosmic Romance » et d’autre plus Rock n’roll dans l’esprit comme les excellents « Bad Karma » et « Sad QUEEN Boogie » (où la voix éraillée de Spice fait merveille, ce mec possède un timbre unique à la fois puissant et bluesy) entrecoupés de transitions complètement barrées (« Superbossanova ») superbement mis en valeur par la guitare survoltée de Micheal Amott (le solo d’« Inside Charmer » est magnifique parfaitement appuyé par une section rythmique Spice / Witt de grand talent). A noter, le magnifique instrumental « Mushroom Tea Girl » qui conclut l’album en beauté…la grande classe je vous dit !

Bref, vous l’aurez compris, les Beggars sont un très grand groupe possédant une forte identité proposant une musique riche (à ce titre, il serait injuste de passer l’excellent boulot Stephan Isebring aux percussions), mis en valeur par le maetro Fredrick Nordstrom qui a su recréer un son ressuscitant parfaitement l’atmosphère des 70’s et d’une précision monumentale faisant entrer le stoner de plein pied dans l’ère contemporaine. Avec ce disque les Beggars ont touché du doigt l’excellence, ils tutoieront les cieux avec le suivant….