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TOKYO BLADE - Dark Revolution (2020)
Par DARK SCHNEIDER le 16 Novembre 2020          Consultée 1733 fois

TOKYO BLADE qui confirme son retour en grande forme après le très satisfaisant "Unbroken", ça fait plaisir. Leur retour en 2018 n'était donc pas un simple baroud d'honneur, le groupe de Salisbury a encore des choses à nous dire.
Bon alors, que nous propose ce nouvel album ? Déjà on constate que le line-up est inchangé (ce qui tient presque du miracle), mais ce qui attire surtout l'œil c'est la pochette et le titre : l'artwork est à mon sens très réussi, et la tonalité plutôt sombre et contestataire de l'ensemble à de quoi surprendre. Qu'on est loin de l'image qu'avait le groupe dans les 80s ! Un changement qui ne fait pas de mal à vrai dire, d'autant que cet artwork est bien plus impactant que celui de "Unbroken". Les textes de ce nouvel opus ne vont sans doute pas être des plus drôles, rien que les titres sont éloquents. Ceux qui ont suivi de près la carrière des Anglais savent que ces derniers ont déjà fait preuve d'engagement par le passé (l'EP "Camp 334"). Alan Marsh, auteur des textes, dresse ici un constat amer sur le monde actuel, qui lui donne des envies de révolution.

Cependant, contrairement au visuel, le contenu musical de la chose ne surprendra aucunement ceux qui ont posé une oreille attentive sur "Unbroken" mais pourra toujours étonner les quelques retardataires qui avaient zappé la reformation avec Alan Marsh. Traduction : il ne s'agit pas d'un retour à "Night Of The Blade" mais d'un album dans la continuité totale de son prédécesseur. C'est à la fois rassurant et ennuyeux. Rassurant car "Unbroken" était très bon, donc on peut s'attendre à ce que la qualité soit à nouveau au rendez-vous, ennuyeux car l'album est sans surprise et fait quand même beaucoup dans la redite. En terme de style, tout est presque pareil. À un tel point que parfois on a presque l'impression d'écouter le même album, et ce notamment au niveau des lignes de chant, qui peuvent parfois sentir le réchauffé. Cela fait que "Dark Revolution" peine à s'extirper des griffes de son aîné. Il y a tout de même une intention plus agressive, ce qui se traduit par des compositions très franches, par l'absence de ballades notamment (seul "Perfect Enemy" se fait très mélodique), et un son plus velu : il s'agit réellement de l'album le plus Heavy du groupe (ce n'est donc pas un simple argument promotionnel pour une fois). Néanmoins, on a tout de même parfois beaucoup l'impression d'avoir affaire à un "Unbroken part 2", rien que le fait que je ne cesse de citer cet album depuis le début de la chronique est significatif.

L'album commence cependant très bien, avec ce "Story Of A Nobody" qui confirme la capacité du groupe à écrire des titres de Heavy bien catchy malgré le poids des ans, avec un son qui n'est pas surproduit mais fait quand même assez moderne (les guitares sont épaisses, très saturées, peut-être trop même : l'album sonne plus puissant que "Unbroken", mais moins subtil également, trop massif en fait). TOKYO BLADE ne cherche pas du tout à faire dans la prod revival 80s, il veut vivre dans leur temps. Cette entame d'album réussie est confirmée par le plus inquiétant "Burning Rain" ainsi que par le titre éponyme, très efficace. "The Fastest Gun In Town" tient bien la barre également. Ce premier tiers de l'album est aussi le meilleur. Sans tomber dans le fastidieux, le niveau baisse d'un cran ensuite. On n'est pas dans le remplissage (bien qu'un titre en moins aurait sans doute rendu l'album plus efficace), mais on ne peut pas dire que tout cela nous fasse beaucoup frémir malgré toute l'énergie déployée. Là encore la comparaison avec "Unbroken" fait un peu mal, car ce dernier était bien mieux agencé et maintenait un plus haut niveau qualitatif tout au long du disque. Il y a tout de même une lumière qui vient poindre dans cette pénombre : "The Lights Of Soho", seul titre qui égale le trio d'ouverture, et celui qui évoque le plus les premiers albums. Pour une fois le groupe nous parle un peu de son chez lui, ça change du Japon.

TOKYO BLADE fait son petit chemin tranquillement. Il tient une formule qui paraît plus solide que certaines choses un peu étranges qu'il a pu proposer par le passé. Donc tant que ça fonctionne et qu'il y a de l'inspiration autant insister dans cette voie. Les morceaux sont de toute façon suffisamment bons pour susciter l'indulgence des plus critiques. Quant à ceux qui s'enthousiasment d'un rien, ils prendront leur pied sans se poser de question, tant mieux pour eux. À noter qu'Andy Boulton est particulièrement en verve en cette année 2020, puisqu'il a aussi publié un autre album sous le nom de The LAST RENEGADES, avec exactement le même son de guitare d'ailleurs.

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   DARK SCHNEIDER

 
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- Alan Marsh (chant)
- Andy Boulton (guitare)
- John Wiggins (guitare)
- Andy Wrighton (basse)
- Steve Pierce (batterie)


1. Story Of A Nobody
2. Burning Rain
3. Dark Revolution
4. The Fastest Gun In Town
5. Truth Is A Hunter
6. Crack In The Glass
7. Perfect Enemy
8. See You Down In Hell
9. The Lights Of Soho
10. Not Lay Down And Die
11. Voices Of The Damned



             



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