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TOKYO BLADE - Tokyo Blade (1983)
Par DARK SCHNEIDER le 24 Mai 2015          Consultée 5663 fois

Non, TOKYO BLADE n'est pas un groupe japonais. On a affaire ici à un pur produit issu de la métallurgie anglaise, celle qui fut labellisée sous le terme de « Nouvelle Vague ». En 1983, le gros de cette vague est déjà passée et l'on ne compte plus le nombre de groupes repartis dans l'anonymat après un ou deux singles. Heureusement, TOKYO BLADE saura échapper à ce tri sélectif et impitoyable, et, lui qui était déjà fort de quelques démos publiées sous les noms de KILLER puis GENGHIS KHAN, déboule enfin avec son premier album.
Ce n'est que très peu de temps avant la publication de cet opus que les Anglais troquèrent le patronyme du conquérant Mongol en faveur de la lame tokyoïte, certainement pour éviter d'être trop comparé à un certain IRON MAIDEN (déjà que son leader de guitariste, Andy Boulton, portait les mêmes braies rayées que Steve Harris...). Et puis ce nom était bien vu, tant la métropole japonaise envoyait du rêve à cette époque. Mais musicalement, ne cherchons pas ici une quelconque influence orientale, tout dans ce premier album porte le sceau typique du Metal britannique.

Et pourtant, TOKYO BLADE a immédiatement suscité un certain engouement et de l'enthousiasme, et notamment par chez nous. L'explication est simple : ce premier album propose de la bonne zic. Énergiques, les musiciens ne ménagent pas leurs efforts. On frôle souvent le Speed, c'est généreux en riff et soli, et la basse ne se fait pas oublier. Ces gars veulent tout donner et en mettre plein la vue. Ils roulent même quelque peu les mécaniques, mais l'on sent qu'ils n'ont pas encore totalement la carrure de leur prétention. Le costume est parfois un peu grand à porter, comme sur "Liar" qui multiplie les riffs et breaks mais peine à rendre le tout cohérent. Le groupe manque encore de direction précise, entre les morceaux prônant une efficacité purement Heavy, tel que "Powergame", et d'autres qui affichent clairement quelques velléités commerciales : "On Through The Night" (qui propose un duel de guitare en question/réponse un peu longuet) et surtout "Tonight". Cette dernière étant en fait une reprise de Russ Ballard. Cet excellent interprète/compositeur a permis d'offrir des succès notables à plusieurs combos Hard, RAINBOW en tête. Pas de bol pour eux, bien que rendant une copie correcte, la prestation de TOKYO BLADE est incontestablement inférieure à l'originale, elle y perd en punch, la responsabilité de cet échec en incombant grandement au chanteur Alan Marsh. Ce dernier n'étant pas un frontman d'envergure, sa prestation sur tout le disque se fait inégale.

D'aucuns trouverons que l'ensemble a vieilli et manque de personnalité, et d'aucuns n'auront pas forcément tort sur le fond. Mais peu importe car l'essentiel sur ce genre de disque, c'est, qu'une fois ce constat posé, d'en tirer des morceaux inspirés et faisant leur petit effet. Et cela, ce premier album éponyme parvient à l'atteindre. Deux titres se détachent du lot : "If Heaven Is Hell" et "Sunrise In Tokyo". Le premier connaîtra plusieurs vie, décliné sous plusieurs supports (EP, single). TOKYO BLADE avait bien compris qu'il tenait là un des ses classiques indiscutables. Et c'est ce qu'est "If Heaven Is Hell" : un classique du groupe, mais aussi tout simplement de la NWOBHM. Riche en ambiance, très mélodique, on pourra lui reprocher des harmonisations de guitare très inspirées d'IRON MAIDEN, c'en est pas moins un des moments mémorables de l'album. Et puis bon, TOKYO BLADE n'a rien d'un clone de MAIDEN au final. "Sunrise In Tokyo" est donc l'autre gros morceau du disque, un titre de Heavy à la structure tout à fait classique mais qui brille en raison de sa qualité et notamment de son refrain simple et entêtant, sur lequel Alan Marsh est irréprochable pour le coup. Notons au passage un solo aussi flashy que les néons de Tokyo. 27 ans plus tard, un groupe suédois saura s'en souvenir, pour le meilleur.

Voici donc un premier album avec toutes les imperfections qui vont avec, qui sonnera sans doute trop vieillot pour le commun des métalleux mais saura toujours charmer les nostalgiques de cette période et ceux qui ne courent pas systématiquement après le gros son. L'ensemble manque un peu de cohérence, et le groupe aurait pu s'abstenir de certains partis pris, tel cette piste de fin qui ne fait que singer la conclusion du "Diver Down" de VAN HALEN. Mais le potentiel est là, largement mis en évidence par les deux tueries citées plus haut ainsi que le tricotage des deux guitaristes dont le talent est évident. De quoi susciter beaucoup d'espoir pour la suite de la carrière de TOKYO BLADE.

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   DARK SCHNEIDER

 
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- Alan Marsh (chant)
- Andy Boulton (guitare)
- John Wiggons (guitare)
- Andy Robbins (basse)
- Steve Pierce (batterie)


1. Powergame
2. Break The Chains
3. If Heaven Is Hell
4. On Through The Night
5. Killer City
6. Liar
7. Tonight
8. Sunrise In Tokyo
9. Blue Ridge Mountains Of Virginia



             



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