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TOKYO BLADE - Fury (2022)
Par DARK SCHNEIDER le 19 Juillet 2022          Consultée 1741 fois

Il m'apparait bien difficile à la vue du visuel de ce "Fury" de ne pas penser à un certain "Senjutsu" paru quelques mois avant. Peut-être que les gars de TOKYO BLADE ont été piqués au vif et ont voulu rappeler que c'était eux dans le Heavy anglais qui avaient l'apanage de l'inspiration japonaise ? Mouais, n'oublions pas que le groupe tire sans doute son patronyme de la pochette de l'EP live de "Maiden Japan", elle vient de là la lame de Tokyo, une simple conjecture de ma part mais je n'en pense pas moins. Reste en tout cas que si TOKYO BLADE a voulu surfer sur la hype du dernier MAIDEN c'est un peu raté à mon sens, je n'ai de toute façon jamais aimé les réalisations d'Andrew Batchelor. Ce samouraï du futur (ou de l'éternel ? vous avez la réf j'espère) ne me convainc pas, n'est pas Mark Wilkinson qui veut.

Il n'empêche que le lien avec MAIDEN ne s'arrête pas là. La grande nouveauté que propose ici TOKYO BLADE se trouve sur le terrain du mixage de l'album : ce dernier étant complètement transpercé par Andy Wrighton. L'intéressé a toujours été influencé par Steve Harris mais là c'est particulièrement criant. Ceux qui aiment que la basse (jouée aux doigts) soit bien audible seront aux anges. Tant mieux, ça donne un peu d'identité à cet album. Et je vous rassure, les gars ont beau accuser pas mal d'années aux compteurs, ils sont loin de se ramollir, le syndrome "Senjutsu" se limite à la pochette.

Il fallait bien tout cela pour donner un peu d'attrait à ce "Fury". Car bien que le groupe ait pu disposer de beaucoup de temps pour composer cet album, étant donné qu'il n'a pu se produire pour défendre "Dark Revolution", on ne peut pas dire que cela change grand-chose à une formule musicale bien rodée depuis deux albums. Le seul véritable bénéfice de ces conditions d’écriture avantageuses se concrétise par la quantité de morceaux proposés. Pour le reste, TOKYO BLADE déroule son Heavy habituel, mâtiné d'une certaine coloration sociale qui a au moins toujours ce mérite de rappeler que les groupes de cette génération venaient d'un milieu plutôt prolo, à une époque où le Metal s'embourgeoise, cela ne fait pas de mal.

Ce qui est rassurant, c'est que malgré tous ses automatismes d'écriture, le groupe parvient sans peine à proposer encore son lot de morceaux agréables, avec toujours ce sens de l'accroche qui est le point fort de l'écriture d'Andy Boulton, et ce chant toujours aussi convaincant et dynamique d'Alan Marsh. Que ce soit "Man In A Box", très classique dans la forme mais qui atteint son but sans coup férir (la base pour un opener), ce très vif et impactant "I Am Unbroken" qui fait forcément écho à l'album "Unbroken", ou encore ce "When The Bullets Fly" (et son petit clin d'œil à SURVIVOR) qui rappelle un peu plus les débuts du groupe, ce qui est toujours bon à prendre. Les Anglais s'essayent aussi parfois à des choses légèrement plus rugueuses, "Nailbomb" notamment, qui lorgne un peu du côté d'un ACCEPT post 80s. "Message On The Wall" laisse la part belle à la basse imposante d'Andy Brighton le temps d'une intro et d'un break.

Néanmoins, le piège était trop grand pour être évité, et TOKYO BLADE saute à pieds joints dedans. L'ouvrage est trop ventripotent, rendant indigeste une écoute d'une traite, contenant sont lot de superflu et de moments de décrochages. Il aurait fallu tailler dans le gras, certains titres n'apportant vraiment rien. Nonobstant, "Fury" a un grand mérite qui manquait à "Dark Revolution", il contient un grand titre qui a tout pour s'imposer comme un futur classique, le somptueux "Cold Light Of Day", qui s'impose dans la catégorie de ces mid-tempi ambitieux qui ont bénéficié d'un soin tout particulier dans leur composition.

"Fury", malgré toute la colère qu'il contient, n'apportera sans doute pas de nouveaux fans à cette vieille légende de la NWOBHM, mais il parviendra malgré ses défauts à satisfaire ceux qui ont été séduits par les derniers albums en date. Les amateurs du genre auraient bien tort en tout cas de ne pas jeter une oreille sur cet album ne serait-ce que pour "Cold Light Of Day". Pas indispensable mais tout à fait recommandable.

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   DARK SCHNEIDER

 
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- Alan Marsh (chant)
- Andy Boulton (guitare)
- John Wiggins (guitare)
- Andy Wrighton (basse)
- Steve Pierce (batterie)


1. Man In A Box
2. Blood Red Night
3. I Am Unbroken
4. Disposable Me
5. Eyes Wired Shut
6. Cold Light Of Day
7. We Fall Down
8. Heart Of Darkness
9. Kill Me 'till I'm Dead
10. Life Leaves A Scar
11. Message On The Wall
12. Nailbomb
13. Rhythm Of The Gun
14. Static
15. When The Bullets Fly



             



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