Pour le deuxième et dernier produit discographique livré par DIAMOND HEAD en cette année 1981, on se contentera cette fois-ci d'un simple single paru en plein mois d’août, toujours diffusé via le propre label du groupe (D.H.M). À une époque où les sorties Heavy Metal venues du Royaume-Uni se multiplient, on ne peut pas vraiment dire que DIAMOND HEAD occupe le terrain avec vigueur.

Avec ce single, le groupe confirme ce que l'on sentait déjà sur "Diamond Lights" : il cherche le hit radio et veut toujours attirer l'attention d'une major. Si le premier objectif ne fut pas atteint, le second, lui, le sera ; mais difficile de savoir si ce single y fut vraiment pour quelque chose.

C'est que "Waited Too Long", le titre, est sans doute ce que le groupe a produit de moins bon jusque là. Après une intro électrique faussement prometteuse, les arpèges de guitare prennent la place pour soutenir un couplet poussif auquel succède un refrain mièvre, lancinant, qui tombe totalement à plat. C'est une piètre tentative de Hard Rock léger, façon AOR, mais sans le potentiel pour marcher sur les traces de JOURNEY ou FOREIGNER. Et c'est lorsque le morceau pourrait prendre un peu plus d'envergure, notamment lorsque la guitare de Brian Tatler se fait plus autoritaire, qu'il s'achève finalement dans un fondu agaçant et frustrant. L'échec est total.

En revanche, "Play It Loud" a tout de ces faces B qui enterrent le single qu'ils sont censés soutenir. On retrouve donc ici le DIAMOND HEAD Heavy et Rock'N'Roll à la fois, avec ce riff que n'aurait pas renié MOTÖRHEAD ou SAXON, mais avec ce son plus clair et moins sauvage qui est typique du groupe. Un bon petit morceau quoi, qui fait du bien par où il passe. Bon, cela dit, il bénéficie surtout du contraste avec sa face A, en nous faisant notamment oublier son aspect lénifiant.

Bref, ce single, c'est quand même pas la joie et il n’y a tout simplement pas grand-chose à en dire. Cependant, malgré l'aspect anecdotique de cette sortie, les efforts de DIAMOND HEAD depuis ses débuts, que ce soit en studio et sur scène, finiront par payer, permettant au groupe d'obtenir enfin le contrat discographique tant espéré, celui qui devait les sortir de l'amateurisme et les faire devenir l'égal d'IRON MAIDEN et DEF LEPPARD, enfin, en théorie...