"New Tattoo" est le 1er album studio de Mötley Crüe sans son batteur emblématique et fantasque Tommy Lee, qui a succombé aux tentations de la mode hip-hop. Pour pallier son départ, Nikki Sixx & Co. font appel à l'ex-batteur d'Ozzy Osbourne: Randy Castillo.

Pour ce "nouveau tatouage", Mötley Crüe décide de revenir à ce qu'il sait faire le mieux: du Hard Rock avec les grosses guitares heavy en avant, servi par des lyrics rigolos ou tournés sur l'auto-dérision. Exit les expérimentations grungisantes ("Mötley Crüe" en 94) et industrielles ("Generation Swine" en 97).
Dès les 1ers accords de "Hell on high heels", un mid-tempo heavy et mélodique, on retrouve le vrai visage du Crüe, celui qu'on a connu et aimé dans les 80's. A l'écoute des morceaux qui suivent, plusieurs choses frappent les esprits: Vince Neil maîtrise fort bien son chant, Mick Mars a beaucoup progressé dans son jeu de guitare et se lâche complètement à chaque solo(exécuté avec efficacité et maestria).

Mais on s'aperçoit que la magie d'antan s'est estompée: au fur et à mesure que les titres défilent, Mötley Crüe donne l'impression de revisiter son glorieux passé. Bien sûr, cette galette contient plusieurs bons titres comme "Treat me like a dog I am", "Dragstrip Superstar", "1st band on the moon", "Punched in the teeth by love", la ballade "Hollywood ending", ainsi qu'une excellente reprise des Tubes: "White punks on dope". Il manque tout de même le panache et la folie qui habitaient autrefois le gang à Nikki Sixx.

One ne retrouve pas sur cette galette un "Kickstart my heart" ou un "Looks that kill", mais le bon côté à retenir de ce "New Tattoo", c'est que Mötley Crüe a livré son meilleur album depuis "Dr. Feelgood"( qui remonte quand même à 1989). A défaut d'avoir un chef-d'œuvre, on se satisfera d'un bon album bien produit.

C'est cependant avec une larme à l'œil que je termine cette chronique car Randy Castillo est décédé pendant le 1er semestre 2002. R.I.P.