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HARD ROCK  |  STUDIO

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1971 Stoney & Meatloaf
1977 Bat Out Of Hell
1981 Dead Ringer
1983 Midnight At The Lost ...
1984 Bad Attitude
1986 Blind Before I Stop
1993 Bat Out Of Hell Ii: B...
1995 Welcome To The Neighb...
2003 I Couldn't Have Said ...
2004 Live With The Melbourne ...
2006 Bat Out Of Hell Iii: ...
2007 3 Bats Live
2010 Hang Cool Teddy Bear
2011 Hell In A Handbasket
2016 Braver Than We Are
 

- Style : Alice Cooper, Queen, At The Movies
- Membre : Michael Schenker, Asia
- Style + Membre : Jim Steinman

MEAT LOAF - Dead Ringer (1981)
Par DARK BEAGLE le 18 Février 2018          Consultée 3176 fois

"Bat Out Of Hell" a été un des très grands succès du Rock. Sa sortie en 1977, en pleine déferlante Punk, n’était pas passée inaperçue et il avait trusté le haut des charts un long moment. Aujourd’hui encore, il se vend toujours très bien. Cependant, "Dead Ringer", son successeur, mettra quatre ans à venir, bien trop tard diront certains. Pourtant, Jim Steinman s’était lancé dans la composition d’un album dès 1978, avec pour mission battre le fer tant qu’il était chaud ! Cependant, après une tournée excessive et des abus de drogues, Meat Loaf avait perdu sa voix et plutôt que d’attendre, Steinman s’est dit qu’il pouvait très bien chanter lui-même. Le résultat s’appelle "Bad For Good" et il s’agit d’une kitscherie étrange, son timbre ne fonctionnant pas toujours pour ce style très baroque.

Meat Loaf, pendant ce temps, se soigne et renoue avec le cinéma. On le retrouvera dans le film "Roadie", dans le rôle principal, un film où l’on peut croiser divers artistes, dont Roy Orbinson et Alice Cooper pour ne citer qu’eux. Se sentant mieux, se défaisant des drogues, il retrouve son complice Steinman, qui avait déjà plusieurs morceaux de prêts pour lui. "Dead Ringer" n’avait plus qu’à être mis en boîte : MEAT LOAF est de retour ! La pochette est une fois de plus signée par un maître de la BD d’épouvante. Si Richard Corben a participé à l’effet coup-de-poing de "Bat Out Of Hell" avec sa jaquette archi détaillée, le grand Bernie Wrightson va quant à lui jouer la carte de la sobriété, tout en ayant un rendu à la fois épique et sexy.

L’album débute au son d’une moto que l’on démarre, aussitôt suivie par une guitare trépidante et des chœurs nerveux. "Peel Out" est une ouverture intéressante. Le côté baroque de "Bat Out Of Hell" s’efface quelque peu pour laisser place à un Rock’N’Roll agressif, où la guitare se partage l’espace avec un piano insistant et bien sûr, avec la voix puissante de Meat Loaf qui est bel et bien de retour. Beaucoup d’assurance, un rythme enlevé, des chœurs à foison, on est à la fois proche et éloigné de ce qui a été fait sur le premier album, l’aspect théâtral se veut moins présent. Mais très vite, on va retrouver tous les repères qui faisaient de "Bat Out Of Hell" un disque à part dans l’univers du Hard Rock. "I’m Gonna Love Her For Both Of Us" renoue avec l’aspect comédie musicale auquel on associe volontiers MEAT LOAF. Il sera également le seul titre de l’album à dépasser les sept minutes, avec la chanson suivante, "More Than You Deserve", une ballade loin d’être anodine, aux paroles qui vont doucement dans l’exagération et qui prêtent à sourire.

Et la face A de l’album s’achève donc sur cette demoiselle qui s’est tapée une bonne partie des meilleurs potes de Meat Loaf (et à ce stade, on ne peut plus franchement appeler ça des potes !). Jusque là, on tient quelque chose de solide, qui se pose comme le digne successeur de "Bat Out Of Hell". Comme si quatre années n’étaient pas passées entre les quatre albums, se moquant toujours autant des genres et des modes, construisant des pièces qui prennent une dimension épique et qui n’attendent que la scène pour briller encore plus. Malheureusement, la face B ne parviendra pas à conserver cet état de grâce et marquera donc un peu le pas, avec des idées un peu farfelues par moments.

Mais la seconde partie de l’album contient toutefois le génial "Dead Ringer For Love", où Meat Loaf et Cher s’affrontent dans un duel qui n’est pas sans rappeler l’excellent "Paradise By The Dashboard Light" sur l’opus précédent (on y revient tout le temps, décidément !), en plus rentre-dedans toutefois. L’association entre les deux chanteurs fonctionne à merveille et leur duel est juste délicieux. Et surtout, la chanson a le mérite de nous réveiller après quelques titres un peu plus mous, moins accrocheurs que ceux auxquels nous avons eu droit précédemment. Il va redonner des couleurs Rock’N’Roll au moment où l’on pensait que nous n’aurions droit qu’à des ballades ou des choses allant en ce sens.

Il faut dire que "I’ll Kill You If You Don’t Go Back" (la violence du propos quand même !) démarrait fort, avec une rythmique très appuyée et une guitare agressive à souhait. Meat Loaf était au sommet de son art puis, passé les quatre premières minutes, on arrivait sur quelque chose de plus posé, mais qui manquait de verve et ne redécollait malheureusement jamais. "Read ‘Em And Weep" relevait le niveau, une ballade typique de MEAT LOAF, avec ces chœurs soignés qui apportent une certaine emphase durant des refrains qui viennent filer la chair de poule. On passera rapidement sur "Nocturnal Pleasure" qui est une narration de Steinman servant d’introduction à "Dead Ringer For Love" pour s’arrêter sur "Everything Is Permitted".

"Everything Is Permitted" est à "Dead Ringer" ce que "For Crying Out Loud" était à "Bat Out Of Hell" (promis, on ne va plus trop en causer de cet album ! Enfin, en même temps, je voudrais vous y voir, vous, à causer d’un disque qui sort après un tel chef d’œuvre sans jamais à le mentionner ou à faire de comparaisons, hein !). On est ici dans un registre émotionnel qui sied parfaitement à Meat Loaf et encore une fois, les chœurs viennent faire un travail monstrueux pour accentuer cela. On notera également le très bon solo de guitare, signé Davey Johnstone, qui n’est pas sans rappeler ceux de Brian May (QUEEN).

"Dead Ringer" est donc un très bon album de la part de MEAT LOAF. Bien sûr, il n’atteindra pas les chiffres de vente du premier opus, ni même sa réussite artistique totale (à condition d’aimer ce qui est kitsch, bien entendu). L’album développe un côté volontiers plus rentre-dedans, ce qui n’est pas pour déplaire, même s’il va souffrir d’un certain déséquilibre malgré tout, entre les ballades qui prennent rapidement le dessus et les parties les plus enlevées, qui restent jouissives à souhait. Et bien sûr, il y a la voix de Meat Loaf qui fait la différence, lui qui, à l’instar de Klaus Meine, aurait très bien pu connaître une retraite prématurée. Mais ce disque marquera également la fin de la collaboration entre le chanteur et Jim Steinman, et ce pour un long moment…

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- Meat Loaf (chant)
- Davey Johnstone (guitare)
- Mike Ronson (guitare)
- Joe Deangelis (guitare acoustique)
- Steve Buslowe (basse)
- Max Weinberg (batterie)
- Liberty Devitto (batterie)
- Jimmy Maelen (percussions)
- Roy Bittan (claviers)
- Nicky Hopkins (piano)
- Larry Fast (claviers)
- Lou Del Gatto (trompette)
- Tom Marone (trompette)
- Lou Marini (trompette)
- Alan Rubin (trompette)
- Leslie Aday (chant sur peel out)
- Cher (chant sur dead ringer for love)
- Jim Steinman (narration sur nocturnal pleasure)
- Rhonda Coullet (chœurs)
- Rory Dodd (chœurs)
- Ted Neeley (chœurs)
- Allan Nicholls (chœurs)
- Eric Troyer (chœurs)


1. Peel Out
2. I'm Gonna Love Her For Both Of Us
3. More Than You Deserve
4. I'll Kill You If You Don't Come Back
5. Read 'em And Weep
6. Nocturnal Pleasure
7. Dead Ringer For Love
8. Everything Is Permitted



             



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