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HARD FM / A.O.R   |  STUDIO

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JOURNEY - Infinity (1978)
Par DARK BEAGLE le 6 Novembre 2017          Consultée 3054 fois

Quand un groupe ne répond pas à certains impératifs d’une maison de disque, il lui arrive souvent des bricoles, du style être lourdé et tant pis pour l’album qui reste à faire selon les termes du contrat, ce sera une compilation. Pour JOURNEY, la situation n’était pas la même. Columbia croyait en eux, malgré des chiffres de ventes au niveau des pâquerettes, mais ils posèrent quand même quelques conditions (bon, le but est quand même de rentabiliser les investissements et la musique reste malgré tout, quelque part, un commerce). La première fût d’abandonner leur Rock Prog pour quelque chose de plus catchy, façon BOSTON, qui était une des révélations de cette seconde moitié des années 70. La seconde, un peu vexante pour Gregg Rolie, c’est de s’adjoindre les services d’un véritable frontman. La troisième consistait à faire appel à un producteur de renom, capable de tirer le meilleur du groupe.

JOURNEY va donc virer AOR, pour ne pas utiliser la dénomination de Hard FM. Du easy listening, donc, capable (coupable ?) d’être diffusé par de nombreuses radios (on ne parlait pas encore de MTV à ce moment). Le groupe va recruter Steve Perry, un jeune chanteur qui débutait au sein d’un groupe obscur nommé ALIEN PROJECT, ce qui est certainement le choix le plus judicieux à faire. Perry possède une voix agréable, qui se marie aussi bien aux compositions Rock qu’avec les ballades, avec son timbre agréablement aigu sans vriller les tympans. Deux sur trois, donc. Le choix du producteur va s’avérer des plus judicieux également. C’est Roy Thomas Baker qui va remporter les suffrages, ce dernier s’étant fait connaître mondialement pour ses travaux avec QUEEN, le but étant qu’il réitère l’excellence de ses travaux avec JOURNEY.

C’est aussi à partir de là que le groupe va commencer à développer la thématique SF de ses pochettes, qui correspond d’ailleurs bien à son patronyme. Celle de "Infinity" est assez simple, mais ses couleurs attirent inexorablement l’œil. Musicalement, JOURNEY entre également dans une nouvelle dimension. La formation en termine avec son Rock Progressif un peu trop contemplatif pour un AOR plaisant, aux refrains joliment menés. Et bien sûr, il y a l’excellent "Wheel In The Sky", premier succès pour la bande à Neal Schon. Un titre mid tempo où la guitare se taille la part du lion à travers des riffs simples, mais efficaces et un refrain entraînant, qui va devenir un modèle du genre pour JOURNEY. Steve Perry est impérial dessus, il mène la barque avec une assurance remarquable pour quelqu’un ayant aussi peu d’expérience dans le milieu.

Mais là, nous avons brûlé les étapes, nous avons sauté plusieurs wagons et pas des moindres. Autant commencer par le début, non ? Surtout que JOURNEY a décidé d’ouvrir le bal par une ballade, "Lights", qui parle de San Francisco de façon plutôt jolie. En revanche, comme opener, le choix est assez particulier. Il s’agit du premier morceau chanté et co-écrit par Perry, cela sera un single également, un single à la carrière relativement mineure dans les charts. Et oui, en ouverture, ce n’est pas l’idéal, c’est assez soporifique. D’ailleurs, l’album va peiner à décoller. Certes, on parle d’AOR. De Hard FM. Un truc qui ne peut pas rivaliser avec SLAYER en termes de brutalité en somme. Cependant, il faut attendre "La Do Da", la quatrième piste, pour que le vaisseau prenne son envol, avec une introduction où la guitare commence à rugir. Ces morceaux sont un peu trop rares sur ce disque qui peine du coup à se montrer complètement brillant.

Mais "Infinity" n’est pas un mauvais album pour autant, loin de là. JOURNEY gomme de nombreux défauts dont il n’avait su se défaire sur les trois premiers opus. Les durées des chansons sont plus courtes, les musiciens se concentrent sur l’essentiel, même si les schémas d’écriture deviennent plus classiques, avec les couplets/refrains de rigueur. Pour certains, cela va être un appauvrissement de la musique, le groupe va perdre en intérêt. Pour d’autres, cette simplicité va s’avérer salvatrice, en commençant par la formation elle-même. Et malgré tout, difficile de nier que les soli de Schon restent toujours très qualitatifs, à l’image de celui de "Winds Of March", véritable morceau de bravoure du haut de ses… Cinq minutes. Le toucher de Schon est précis, gorgé de feeling, peut-être pas aussi démonstratif que celui d'Eddie Van Halen qui allait redynamiser le milieu Hard Rock cette même année, mais il reste très appréciable et parfaitement adapté au discours du groupe.

Bien guidé par Roy Thomas Baker, JOURNEY entame de jolie façon un nouveau chapitre de sa carrière, qui allait être auréolé d’un succès à rendre jaloux plus d’un musicien. "Infinity" n’est pas encore le grand disque espéré par le label, mais les retombées vont s’avérer bien encourageantes. Oui, on parle encore de commercial, un facteur important, qui fait et défait des fortunes pour bon nombre de formations. "Infinity" s’écoute toutefois avec beaucoup de plaisir, malgré son côté un peu mou. La machine se met en branle, doucement et elle va bientôt conquérir l’Amérique, à défaut d’avoir une carrière plus substantielle en Europe. "Evolution" marquera bien plus les esprits, mais ça, c’est une autre histoire…

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   DARK BEAGLE

 
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- Steve Perry (chant)
- Neal Schon (guitare)
- Ross Valory (basse)
- Steve Smith (batterie)
- Gregg Rolie (claviers)


1. Lights
2. Feeling That Way
3. Anytime
4. La Do Da
5. Patiently
6. Wheel In The Sky
7. Somethin' To Hide
8. Winds Of March
9. Can Do
10. Opened The Door



             



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