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The NIGHT FLIGHT ORCHESTRA - Amber Galactic (2017)
Par CANARD WC le 13 Septembre 2017          Consultée 8522 fois

Je n’aime pas danser, je trouve ça con. Puis je ne sais pas faire, je n’ai pas le « truc », pas le « rythme dans la peau » comme on dit. Alors par extension, je vomis généralement tout ce qui rapporte au Disco : des boules à facettes à la musique associée (genre Dance, Electro, House et même les trucs d’ambiance « Lounge » à la con qui m’emmerde et que j’emmerde). Ce monde-là n’est pas le mien, je le refuse façon France Gall à un point que je n’ai même jamais réussi à mater « Grease » en entier et toutes les autres conneries du même acabit (Saturday Night Fever, Flashdance etc.). D’ailleurs si je pouvais, j’étranglerais bien à mains nues des personnes comme Cyndi Lauper et un à un les membres du groupe ABBA aussi, tiens, pendant qu’on y est (sur fond de SLAYER, si possible). J’étends mes envies de génocides aux seventies, à la mode hippie avec leur lot de fringues de merde et tout le St-frusquin baba cool qui va avec.

À chier, donc. Mais disons « pas pour moi » pour rester politiquement correct.
Le cadre est posé. Paragraphe suivant.

Aussi, quand le Metal se contorsionne comme une jeune fille en fleurs, se la joue gai et aguicheur, jouant avec des gimmicks Funk et Disco… Comment dire... Il y a comme un mélange de genres, une confusion de sentiments qui me perd, que je ne comprends pas alors je rejette, j’abhorre et j’ai la nausée. Comme par exemple sur "31 Flavors" de SACRED REICH (sur l’album "The American Way") pour moi ce n’est « déontologiquement » pas possible un truc pareil. Certains mondes doivent rester hermétiquement clos. Depuis toujours, j’ai évité une grande partie du Hard 70 pour cette raison : trop de groupes de l’époque sentent la bique et je préfère « oublier » d’où provient notre Hard Rock originel pour mieux aduler mon Metal froid, frappé, sanglant, sec et haineux avec une rondelle de citron vert.

Sur "Amber Galactic", NIGHT FLIGHT ORCHESTRA (NFO) pousse le potard un peu plus loin, aussi j’étais physiologiquement câblé pour rejeter en bloc de mauvaise foie gras de Canard ce troisième album qui se nourrit d’une autre soupasse à paillettes que je peine à évoquer. Disco, oui.

"Skyline Whispers" s’était ancré à l’aube des années 80, jouant le vieux DEEP PURPLE avec une dose de psyché. Double dose, menu un peu lourd : l’album était certes réussi mais un peu indigeste. Sur ce nouvel album, boom derechef années 80 on y était, on y reste... Mais vers le côté Disco de la force. Les références à des trucs (horribles) comme ABBA donc, mais aussi SUPERTRAMP ou TOTO sont là, avec des touches de vieux RAINBOW, de JOURNEY aussi pour un ensemble super Pop. Ouvrez les fenêtres, please. Risque de trop : de sucre, de joie, de fleurs, de gentilles choses, avec du positif et du doux satiné blanc crème de lotus. Pour qu’un triste sire dans mon genre puisse aimer pareil album, il fallait une maousse dose de talent, une totale inspiration et une science du tube. Le pari est réussi, de fait j’ai mangé et j’ai aimé. Car boom derechef : talent, composition, inspiration et tutti quanti je viens de vous dire. Pas de mauvais titres, que du tube quasiment : on fait comment pour détester ?

Le potentiel était donc bien là, depuis le début. Je l’avais senti dès "Internal Affairs", NUCLEAR BLAST aussi : le label vient de les signer. Suffit d’écouter UNE FOIS "Gemini" pour comprendre. Parfait comme titre. Pratique aussi : suffit pour vous de tenter l’écoute de ce titre qui résume à lui seul toute la tambouille et vous saurez si oui ou non cet OVNI a des chances de vous plaire. Lignes de chant au poil, digestion parfaite des références, structure Pop, un air imparable : faites attention, vous allez vous retrouver en moins de deux à danser au milieu de la pièce comme un fan de Janis JOPLIN. Tout cela est en plus bien soigné, propre, bien produit, pensé, soupesé du bout de synthé aux arrangements en passant par quelques chœurs discrets. Ce travail de composition rappelle la maniaquerie d’un BOSTON pour un rendu d’un autre genre.

Si, par principe, on aime détester certains albums, NFO vient de créer une nouvelle catégorie : les albums qu’on déteste aimer. À rebrousse-poil donc, on aime, on adore, on s’imagine transpirer sur un dancefloor d’entre deux mondes. Il y a peu "Gemini" était le titre de SLAYER qui justifiait à lui seul l’achat de "Undisputed Attitude". Désormais, il est aussi LA bonne raison de vous procurer cet album de NFO alors qu’on parle de « vintage » Rétro Rock qui mérite tout juste sa place sur ce site (bah oui, c’est quand même pas très Metal toussa). On a beau avoir un mal fou avec la direction artistique prise par le groupe, l’album défile, on se régale de ce plaisir coupable, coupable d’être si peu Metal. Heureusement que Strid braille aussi dans SOILWORK en parallèle, ça nous fait une bonne excuse pour déguster cette sucrerie. Puis bon, TOTO est bien présent sur le site, me semble.

Oui, concluons. L’enseignement principal qui ressort de ce dossier est le suivant : en 2017 on peut encore proposer du tube à foison, mettre de la compo sur la table et ne pas tourner en rond au bout de trois albums. En ce sens, NFO donne de l’espoir, fait du bien, rassure et réconforte tel un doudou en pleine nuit d’hiver. Reste le problème (secondaire) de la note, du subjectivisme propre à chacun. On fait quoi ? Le 5/5 peut se défendre (si, si), le 4/5 est parfaitement « logique » tandis que le 3/5 relève quasi du délit de sale gueule. Le fait que NFO ait réussi à me faire aimer un single comme "Domino" a tendance à me faire voir le bon côté des choses. Mais une fois qu’on a paraphrasé Saint Jean-Jacques : « Quand la musique est bonne, bonne, bonne », on fait quoi ? On oublie un instant MARDUK, KREATOR, IN FLAMES et les autres : haussez le ton, buvez des cocktails roses, dansez, riez… Pour une fois, vous avez le droit.

Note : 4/5 (assumé).

Morceau préféré : "Gemini".

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Par DARK BEAGLE




 
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   METAL

 
   (3 chroniques)



- Björn 'speed' Strid (chant)
- David Andersson (guitare)
- Sharlee D'angelo (basse)
- Richard Larsson (claviers)
- Jonas Källsbäck (batterie)
- Sebastian Forslund (percussion, guitare)


1. Midnight Flyer
2. Star Of Rio
3. Gemini
4. Sad State Of Affairs
5. Jennie
6. Domino
7. Josephine
8. Space Whisperer
9. Something Mysterious
10. Saturn In Velvet



             



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