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DEATH MÉLODIQUE  |  STUDIO

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The BLACK DAHLIA MURDER - Nocturnal (2007)
Par T-RAY le 10 Mai 2017          Consultée 2260 fois

Après deux albums sur lesquels The BLACK DAHLIA MURDER affichait une progression certaine, il était temps que le groupe du Michigan tente enfin la synthèse des différents styles dont il s’inspirait depuis ses débuts. Son penchant pour le Death suédois, ses harmonies de guitares particulières et ses riffs thrashisants. Sa tendance innée à revenir au gros Death US et son refus de la mélodie. Ses fulgurances Heavy, durant les refrains, notamment. Ses sursauts Metalcore, sur lesquels la voix screamée de Trevor Strnad fonctionne parfaitement. Ses incursions Deathcore ponctuelles. Et sa tentation pour le Black. Oui, le Black, un genre auquel on n’avait pas encore entendu THE BDM s’essayer véritablement jusqu’ici en dépit d’un Strnad aux intonations parfois FILTHiennes.

Par ailleurs, "Nocturnal" est l’album qui voit enfin The BLACK DAHLIA MURDER s’approprier tous les codes du Metal Extrême, se draper dedans et les exploiter avec une efficacité redoutable. Tant sur le plan musical que littéral et pictural. On est ici dans un album d’Extrême avec un grand E. D’abord, la pochette, au cliché assumé, lorgnant sans vergogne les premiers DISSECTION ou SACRAMENTUM, entre autres, quand "Miasma" empruntait encore beaucoup d’éléments urbains chers aux coreux. Ensuite, les paroles, davantage orientées vers l’occulte, le démoniaque, le terrifiant, le sorcier. Enfin, la musique, bien évidemment.

Symbole de cette poussée d’extrême, ce ne sont plus seulement les deux voix de Trevor Strnad que l’on entend, mais également celle du guitariste Brian Eschbach, pour un impact encore accru. Lequel donne bien plus de voix qu’auparavant, dans un registre résolument Death qui s’accorde parfaitement avec celui, entre scream et growl, de son compère de micro. Le morceau titre et celui d’ouverture, "Everything Went Black", sont d’ailleurs de très bons exemples de la complémentarité des deux vocalistes. Cet "Everything Went Black", justement, reprend quasiment là où le groupe s’était arrêté, sur des notes de Death suédois, et enfonce le clou. Son intitulé lui va si bien.

Plus brutal, plus sombre, The BLACK DAHLIA MURDER agresse d’emblée et nous emmène dans un univers plus noir avant que les guitares, soudain, se fassent plus catchy sur un refrain plus Heavy, plus lumineux. Dès l’entame de ce troisième album, les Américains envoient du lourd, plus lourd encore que sur "Miasma". Et ils n’oublient pas de sabrer, à coups de soli plus puissants et mélodiques que jamais, à l’inspiration supérieure. "Everything Went Black" est tout bonnement excellent et n’est pas le seul titre de l’album à ce niveau, loin de là. "Nocturnal", le morceau, joue carrément la carte Black/Death !

Les guitares respirent le Black dès l’entame du morceau, avant de céder au Death sur le refrain, et l’ensemble porte son titre à merveille. Le mélange des deux voix fonctionne ici totalement, le solo épique emporte tout sur la fin, avant que les twin guitars, déjà entendues un peu plus tôt, ne reviennent conclure la tuerie. Soyons honnêtes : avant ce troisième album, The BLACK DAHLIA MURDER ne s’était jamais montré aussi inspiré. Un souffle malfaisant règne sur l’ensemble et porte la musique du groupe à un niveau supplémentaire. Rapide, ici, The BDM sait aussi ralentir la cadence tout en restant quasi Black, sur un "Virally Yours" qui tabasse, avant que ne réapparaissent les sonorités suédoises.

La Suède, celle du Black ou du Death, continue inlassablement d’inspirer The BLACK DAHLIA MURDER, qui sait s’en éloigner très loin pour toujours mieux y revenir. Ainsi, "I Worship Only What You Bleed", morceau fort méchant, brutal, court et truffé de guitares à l’unisson bien senties, offre la meilleure synthèse entre Death suédois et Death américain tentée jusqu’ici par le groupe. Et quand il s’agit de n’afficher que l’une ou l’autre des deux facettes, The BDM y parvient sans souci, en témoignent "Deathmask Divine" et "Of Darkness Spawned". Suède/États-Unis, États-Unis/Suède, c’est aussi sur des sonorités Metalcore que The BLACK DAHLIA MURDER sait exprimer sa duelle ascendance.

"What A Horrible Night To Have A Curse" nous plonge en plein dedans. Le groupe évolue ici aux confins du Deathcore et du Metalcore, se fend d’un putain de solo – encore ! – et s’offre à nouveau des accents Heavy sur le refrain. Il s’agit là, tout bonnement, de l’un des meilleurs morceaux de l’album et malheureusement, les autres incursions Metalcore du groupe sont celles qui empêchent cet album de passer de la "trèsbonnitude" à l’excellence. Car "Climactic Degradation" et "To A Breathless Oblivion" n’ont pas l’intensité des précédents titres, hélas ! Heureusement, The BLACK DAHLIA MURDER sait conclure sur une bonne note. Une note excellente, même, en totale cohésion avec l’esprit et l’atmosphère de ce troisième album.

Avec "Warborn", les guitares Black font leur retour, sur un rythme de batterie typique et un son que ne renieraient pas bon nombre de combos de Black suédois. Oui, suédois, car tout ici est trop propre et carré, trop calibré, trop produit pour évoquer la Norvège. La Suède, en revanche, nous y sommes bel et bien, et The BLACK DAHLIA MURDER n’avait encore jamais autant évoqué des groupes comme NAGLFAR, par exemple, que sur ce morceau. Et sur cet album en général. Le quintette n’en faisait pas mystère : l’artwork annonçait d’emblée la couleur. Le bleu de la nuit, dans toutes ses nuances. The BDM n’a certes pas réussi sur "Nocturnal" la synthèse de genres tant espérée, mais il offre néanmoins un patchwork excellent d’influences extrêmes.

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   T-RAY

 
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- Trevor Strnad (vocaux)
- Brian Eschbach (guitare, vocaux)
- John Kempainen (guitare)
- Bart Williams (basse)
- Shannon Lucas (batterie)


1. Everything Went Black
2. What A Horrible Night To Have A Curse
3. Virally Yours
4. I Worship Only What You Bleed
5. Nocturnal
6. Deathmask Divine
7. Of Darkness Spawned
8. Climactic Degradation
9. To A Breathless Oblivion
10. Warborn



             



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