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MONSTROSITY - Rise To Power (2003)
Par DARK MORUE le 28 Septembre 2014          Consultée 1953 fois

Quatre ans s'écoulent depuis le monumental "In Dark Purity". Putain d'opus parfait montrant MONSTROSITY comme le roi du Death ricain de seconde division, sortant un peu en retrait une œuvre dont peu d'autres de la scène arrivaient à sortir en la même époque, laissant la place aux jeunes loups supersoniques.
Pendant ces quatre ans, il s'est passé quoi ? Eh ben encore des putain de chaises musicales pardi ! On est MONSTROSITY ou on l'est pas, c'est forcément le dawa dans le line-up, y a une réputation à tenir quand même. Et du coup, on fait le reset total des instruments à cordes, seuls Jason Avery garde sa place au micro et le batteur Lee Harrison est le seul membre d'origine rescapé, le tout est remplacé par divers inconnus dont vous n'avez de toute façon pas grand chose à foutre. Et du coup, gros impact sur la musique vous pensez ? Nope, absolument pas.

On a ici une sorte de "In Dark Purity" bis. On reprend un peu les mêmes ingrédients et on recommence, en tentant de faire aussi bien. C'est à dire toujours le même jeu de batterie (quoi qu'ici un peu moins nuancé et allant plus facilement dans le gros blast et la double pédale sans interruption), le chant bien reconnaissable de Jason qui part cependant de plus en plus régulièrement dans les chants criards, se rapprochant du coup de Glenn Benton... Et un peu toujours les mêmes riffs. Ah non, on a un truc cool à signaler : la pochette est franchement pas dégueu du tout cette fois, même si le mauvais goût au niveau des couleurs est assez bluffant, et c'est un daltonien convaincu qui vous dit ça. Sinon on est en terrain connu, et c'est pas plus mal, même si on se trouve tout de même un petit cran en dessous.

Le défaut de "Rise To Power" c'est qu'il est hélas un peu inégal. C'est à dire que vers la fin ça se casse un peu et on tourne en rond, après un titre éponyme complètement raté dans son mid-tempo aux riffs nazes qui plombe bien le centre de l'album. Après, il sert aussi certains des titres les plus brutaux que le groupe nous ait jamais servi, avec "Vision Of Violence" et la tuerie "A Casket For The Soul", le tout emballé dans une production un peu trop plastique mais laissant une énorme marge de manœuvre à une basse tentaculaire carrément captivante à suivre (Mike Poggione est un monstre, et s'est depuis largement illustré au sein de LECHEROUS NOCTURNE, CAPHARNAUM et SEROCS. Oui oui, CAPHARNAUM, le groupe de Death Technique avec le chanteur de TRIVIUM, foncez dessus je vous dis). Mais voilà, en fin d'album on lâche un peu l'affaire et ça, ça pardonne pas. Par contre l'ouverture, mazette mes aïeux comment que ça fait mal.

C'est pas compliqué, les trois premiers titres font tous partie des meilleurs jamais pondus par le groupe. Le riff de "The Exordium" défonce tout, son break à la double d'une lourdeur cataclysmique est jouissif, et pis bon ça enchaîne sur les deux incroyables "Awaiting Armageddon" et "Wave Of Annihilation" qui passent très bien en boucle tellement tout est synthétisé. C'est d'ailleurs étrange que l'interlude instrumental, carrément kewl, soit placée en quatrième position dans la tracklist, comme si le groupe lui-même nous indiquait une frontière, le moment à partir duquel il sait qu'il n'arrivera plus jamais à faire mieux. Parce que le contraste est quand même grand entre ces trois premiers titres parfaits et cette fin pénible, entre une "Abysmal Gods" trop vite expédiée et sans riff fort et ce dernier titre rouleau compresseur se finissant sur quelques douloureuses 6 min de larsens déjà embrayés dans les soli précédents... Mbref, pas non plus de cache-misère, on reste à un niveau plus que correct sur toute la durée, mais franchement en deçà de ce qu'on espérait / de ce qu'on a eu pendant le premier quart d'heure.

MONSTROSITY reste donc un putain de second couteau. N'ayant jamais réussi à stabiliser ses membres et étant donc aussi bien sans cesse renouvelé que constamment déséquilibré, ayant un mal fou à rester dans la voie qu'il se creuse, mais restant une icône du genre. LE groupe de Death Metal de Floride tenant debout envers et contre tous, continuant sa besogne malgré les emmerdes et une reconnaissance pas au top, bref les survivants qui tiennent la bannière et s'agrippent au passé pour mieux aller de l'avant.
C'en est carrément touchant.
Et ce sera donc un 3,5/5 arrondi au supérieur parce que quand même, bordel, ces trois premiers titres quoi, wow.

Vert : Un tantinet en dessous de son prédécesseur mais quand même suffisamment solide pour mériter le respect.

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   DARK MORUE

 
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- Jason Avery (chant)
- Sam Molina (guitare)
- Tony Norman (guitare)
- Mike Poggione (basse)
- Lee Harrison (batterie)


1. The Exordium
2. Awaiting Armageddon
3. Waves Of Annihilation
4. The Fall Of Eden
5. Chemical Reaction
6. A Casket For The Soul
7. Rise To Power
8. Visions Of Violence
9. From Wrath To Ruin
10. Abysmal Gods
11. Shadow Of Obliteration



             



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