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DEATH METAL  |  STUDIO

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- Membre : Atheist, Cynic, Death
- Style + Membre : Cannibal Corpse, Deicide, Terrorizer, Vile, Malevolent Creation, Corpsegrinder

MONSTROSITY - In Dark Purity (1999)
Par DARK MORUE le 21 Septembre 2014          Consultée 3117 fois

Après un second album avec de grosses qualités mais pas du tout en accord avec mes goûts, voilà que nos Floridiens remettent le couvert quelques 3 ans après, pendant lesquelles pas mal de choses se sont passées.
Corpsegrinder, on le sait tous, a fichu le camp pour rejoindre un certain combo nommé CANNIBAL CORPSE, et c'est donc le très puissant Jason Avery qui prend sa place (on l'avait déjà entendu en backing vocals auparavant). Pendant ce temps le poste de guitariste est de nouveau renouvelé, avec Jason Morgan qui se ramène, mais il est bon de noter cependant que la majeure partie des titres a été composée par Jay Fernandez qui a officié une courte période dans le groupe mais l'avait déjà quitté au moment de l'enregistrement. Mais si vous voyez, le guitariste de BRUTALITY. Ce qui, allié à la frappe de MONSTROSITY, promet du bon gros lourd. Et on est servi.

Allez pas chercher plus loin, le meilleur album du groupe est là. Certes "Imperial Doom" est plus culte juste parce qu'il est plus vieux, mais "In Dark Purity" éclate tout sur tous les plans.
Oubliez cette putain de pochette certes badass mais ayant davantage sa place en temps que jaquette d'un MMORPG, et restez tranquillement devant une bonne baffe de Death Metal à la fois puissant, carré, propre, ultra evil et technique. Le parfait point de rencontre entre les scènes floridiennes et new-yorkaises, se revendiquant tour à tour autant d'INCANTATION que du DEATH période "Leprosy". Et putain ouais ça le fait, ce parfait point d'équilibre entre les riffs malfaisants, et la puissance brute et claire qui en impose façon regard perçant à travers les lunettes noires.
Vous voulez du gros hit ? Ben commencez l'album avec "Destroying Divinity" qui sert de parfaite synthèse : un riff principal bien evil et ultra catchy, pas de décélération notable, des enchaînements impériaux et un Jason qui gère bien derrière le micro avec son guttural extrêmement pur. Bref, une ouverture parfaite.

Mais on oublie pas de varier le jeu, rien qu'avec le titre suivant s'ouvrant sur un motif rythmique rappelant les groupes de Tech-Death naissants au début des 90's (je balance ATHEIST au pif), avant de replonger et défoncer la gueule sans discontinuer. Et vas-y que pour le reste de l'album on en bouffe de toutes les sortes, en arrivant parfaitement à distinguer chaque morceau grâce à un sens de la composition qui fait aller chaque titre dans une direction sensiblement différente, pour aligner une belle collection de hits, avec en première ligne LE morceau de l'album dont le riff restera en tête à jamais à savoir "The Angel's Venom" accélérant bien comme il faut quand il faut, sans laisser en reste les ogives bien plus brutales et directes comme peuvent l'être "All Souls Consumed" et ses blasts en salves ou une "Perpetual War" qui y va du Thrash martial. Bref c'est pas bien compliqué, même si ça reste brut de décoffrage et efficace avant toute autre chose, ici on trouve de TOUT. Genre TOUT. Sur une base de Death façon floridienne directe comme avait pu l'être le premier album (sans les changements de rythmes random dans tous les sens, ici on recentre les morceaux pour des trucs parfaitement cohérents et auto-suffisants), on se permet d'y aller de la mélodie accrue sur un titre éponyme urgent et apocalyptique, ou bien de foncer dans le tas à grands coups de blasts parfois Grindcore, ou on travaille sur des riffs plus noirs pour en faire quelque chose d'épique et équilibré.

Deal with it.
C'est tout. Non sérieusement, y a limite rien à dire de plus, MONSTROSITY a réussi tranquillement et humblement à sortir un album parfait dans son coin. Il n'y a rien, mais alors RIEN à redire. La production est énorme, d'une précision qu'on a rarement vue, les compos ont beau être un enchaînement ininterrompu de tubes comme on en ferait dans un album de Mélodeath moderne, jamais elles ne perdent de vue l'aspect technique (Lee Harrison est un sacré batteur, sachant aussi bien cogner comme un taré que nuancer le propos - cf le début de "Shapeless Domination") et la puissance toujours présente. Non franchement. Je me demande juste pourquoi on ne voit pas plus souvent cet album cité comme un putain de classique du Death ; parce que c'est sorti en 1999 à l'époque où c'était le tabassage technique non-stop qui avait la cote, certes, parce que les deux albums précédents sont considérés comme cultes et pas celui-ci d'accord. Mais merde, "In Dark Purity" viole dans l'anus presque tout ce qui a pu se faire en Death US pur jus au cours de l'Histoire, alors du coup bon, il faut bien marquer le coup...

Surtout si le tout se termine par une reprise de SLAYER à la fois boostée et fidèle, très convaincante en Death/Thrash de haute volée. Et du coup voilà. Rien d'autre à ajouter, cet album est une bombe. Le genre de truc qui met à terre du premier coup et ne fait que se confirmer aux écoutes suivantes. Celui qui met d'accord à la fois ceux qui ne jurent que par l'Old School baveux et les petits nouveaux qui l'aiment bien lustré et rigide. Et du coup je craque et aligne les cinq petites étoiles NIME, le dur salaire du groupe qui a réussi à faire un sans-fautes orgasmique et qui ne quitte pas mes tympans depuis de nombreux mois.
On peut désormais officiellement chialer sur le statut de seconde division atteint par MONSTROSITY, mais il ne faut pas oublier qu'en certaines époques, nos Ricains étaient grands. Putain de sur-imposants même. Woaw.

Diablo : Varié, violent, mélodique, brutal, catchy, juste l'album parfait dans son genre de Death, le maître étalon, l'album culte.

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- Jason Avery (chant)
- Jason Morgan (guitare)
- Kelly Conlon (basse)
- Lee Harrison (batterie)


1. The Hunt
2. Destroying Divinity
3. Shapeless Domination
4. The Angels Venom
5. All Souls Consumed
6. Dust To Dust
7. Suffering Of The Conquered
8. The Eye Of Judgement
9. Perpetual War
10. Embraced By Apathy
11. Hymns Of Tragedy
12. In Dark Purity
13. The Pillars Of Drear
14. Angel Of Death (cover Slayer)



             



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