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BRUTAL DEATH METAL  |  STUDIO

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2011 Demiurge Of The Void

DEIVOS - Demiurge Of The Void (2011)
Par DARK MORUE le 2 Mars 2012          Consultée 3122 fois

"No gods before... MEEEEEEEE !" *bam bam blast blast riff riff growl growl*

Bon ben c'est officiel on tient ici l'intro qui démoule le plus de 2011. On reprend la place laissée vacante depuis "Thru Our Scars" de FLESHGOD APOCALYPSE l'année d'avant. Ouah la vache.
Bref, album qui démarre en trombe pour un combo qu'il faut quand même présenter. 15 piges d'existence, et ce "Demiurge Of The Void" est donc leur troisième album (feignasses !) témoignant de leur goût prononcé pour les pochettes avec tête de goule démoniaque en train de fondre. Et devinez d'où ils viennent ?

Pas besoin de fouiller sur Metal Archive, la nationalité saute aux oreilles. On enfourne le CD, et là, dans votre cerveau en éruption : BEHEMOTH BEHEMOTH AZARATH VADER BEHEMOTH AZARATH BEHEMOTH ! Bref, le Death Polonais, je savais que c'était quand même caractéristique, mais à ce point là... Comme le disait feu-Mefisto, le bastion du Death de Guerre ! Death guerrier que ne pratique pas tout à fait DEIVOS cependant, l'ambiance étant plus aux démons rouillés qui crachent des lasers par les narines et de l'acide par les yeux, castor mutant-like. Malgré une ardeur et une rage en champ de bataille plus que présente.
En tout cas je vous le garantit, on se fait sévèrement déboîter la gueule. Dés les premières secondes, un growl surpuissant s’enchaîne sur un blast furieux avec les riffs impérieux et ultra carrés typiques du terroir. Évidement super technique, sur-brutal, frénétique, bardé de riffailles huilées et musclées qui tatanent bien comme les autres géants Polonais savent le faire. On est en terrain connu qui fait plaisir.

DEIVOS est avant tout ultra-brutal. Et ce grâce à ce que n'avaient pas totalement les deux albums précédents : une prod' atomique qui ferait passer un pet de mouche pour un coup de tonnerre. Totalement abusée, avec les cordes qui claquent en donnant l'impression d'un mur d'une trentaine de guitares, une batterie massive et un chant titanesque. Le Too Much comme on l'aime. Une épaisse cuirasse d'acier totalement impénétrable et étourdissante. Et le tout sans sonner synthétique ! Le Hertz Studio au sommet de son art (m'enfin, quand on sait que HOUR OF PENANCE, AZARATH, BEHEMOTH, SIDEBLAST et autres LOST SOUL sont passés par là... plus de réputation à faire).

Cette énorme masse que rien ne semble pouvoir arrêter livre en backstage un boulot hélas un chouia commun. Dans le sens que le pilonnage automatique est total. Il ravage tout certes, mais reste automatique. Trop carré pour être vrai, voilà l'unique point noir et c'est un peu dommage. "Extreme Unction" en est le parfait exemple : ça y va du coup de butoirs mais on a l'impression que les musiciens sont ailleurs, le général a foutu le camp et laisse ses troupes surentraînées mettre la contrée à feu et à sang, avec la maîtrise totale et la force de l'habitude certes mais sans le supplément stratégique du véritable maître de guerre. Troupe de vétérans en roue libre, en somme, le lattage en règle manquant un peu de la classe des ténors du genre.

Malgré tout le produit sait garder une âme propre et s'élever un peu au dessus de la masse grouillante. Ne serait-ce que pour les discrets samples industriels et autres bruits de forge qui colorent l'album d'un rouge terne et souillé. On signale également une autre particularité surprenante : la cloche du batteur ! Non ne vous attendez pas à voir débarquer le troupeau de Tonton Marcel à tous les coins, l'outil sonnant davantage comme un cliquetis Indus que comme le collier de la vieille Berthé. Toujours est-il que bien que ce machin ne soit pas utilisé trop fréquemment, dés que ce son est présent on entend plus rien d'autre, pour un résultat aussi déconcertant que jouissif et original !

Et en plus, ça donne un bon relief aux compos elles-mêmes. Que ce soit les tueries sur-violentes et brutales "No Gods Before Me" (ultime) ou "And The Word Became Flesh", voire un titre éponyme aussi court qu'intense, qui ne laissent strictement aucun répit, ou alors le tube "Absolute Of Hatred" au refrain groovy porté par une dualité avec des voix plus arrachées à la pince qui réussi à nous rester en tête un bon moment. DEIVOS impressionne, en met plein les esgourdes et laisse hagard devant un tel déballage d'une technique crue et barbare tout en sachant être efficace et pas chiant d'un bout à l'autre. Équilibré, boosté, gonflé à bloc, monolithique mais pas trop, et surtout lourd sans être gras, distribuant les mandales avec une précision de mécanicien dentiste agrégé.

Bref, fin 2011 ça bourre sévère chez Unique Leader, qui nous balance une bonne série de sorties absolument démentielles. DEIVOS représente le penchant le plus bovin et frontal du Brutal Death actuel, délaissant la finesse au profit d'une force de frappe maximale résultant en un carnage total malgré une certaine facilité. Ultraviolence über alles.

MMEEEEEEE : Une belle ogive nucléaire qui passe à la vitesse du son et laisse étourdis. Passer à côté, c'est des coups de poings qui se perdent !

Un gros 3,5/5 suffisamment au dessus de la concurrence pour permettre l'arrondit au supérieur.

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- Hubert (chant)
- Tomek (guitare)
- Mscislaw (guitare, chœurs)
- Kamil (basse)
- Krzysiek (batterie)


1. No Gods Before Me
2. Code Of A Dead Deity
3. Absolute Of Hatred
4. Born To Loathe
5. Extreme Unction
6. And The Word Became Flesh
7. Demiurge Of The Void
8. Panacea



             



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