Chose promise, chose enfin due !
En Juin 2010, votre serviteur sirotait en plein soleil une binch face aux deux Mainstages du HELLFEST, à Clisson, quand il a assisté médusé à l'arrivée du groupe WALLS OF JERICHO...
C'est après une mémorable claque, suivie d'une branlée deux ans plus tard, même endroit (!), que j'ai bien décidé de m'atteler à la discographie complète du groupe... Alors, let's go, these are their stories...

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Unanimement salué par la critique, "All Hail The Dead" a fait l'effet d'une petite bombe dans le milieu du Hardcore/Metalcore à l'époque. WALLS OF JERICHO avait ainsi réussi à enfin imposer à la fois son style, son son et ses influences.
Il aura fallu pas mal de temps à nos Américains pour se "trouver" mais le pavé lancé dans la mare un poil morose du genre a eu au moins la principale vertu de redorer le blason de tout le monde ! Et, bien évidemment, le groupe a pris logiquement le chemin de la scène et des tournées...
Il est ainsi important de noter que cet événement est véritablement une étape FONDAMENTALE dans la vie et dans l’essor d'un combo : avec "With Devils Amongst Us All", vous allez être frappés par la puissance qui se dégage de la musique de WOJ... Ce son, mais quel putain de son de tueur !!
C'est sans doute assez con de le noter de la sorte mais c'est frappant comme la production, le son et l'énergie qui se dégagent ici sont forcément le résultat d'une prise de température entre le groupe sur scène et son public... et c'est bien un WALLS OF JERICHO galvanisé par tant de furie qui se retrouve déjà (!) en studio deux ans tout juste après la sortie du précédent opus. Deux ans ? Une durée ridicule pour un groupe qui n'avait pondu qu'un seul LP en cinq ans précédemment !

Et c'est bien simple : personne n'y va par quatre chemins et il suffira de l'hymne taillé pour la scène "A Trigger Full Of Promises" pour mesurer l'étendue des dégâts occasionnés !! Les riffs sont beaucoup plus puissants, féroces et nerveux qu'auparavant (la production donnant un côté plus abouti et rond à l'ensemble) et Candace hurle littéralement sa rage ; elle éructe comme une possédée. Quel bonheur de l'entendre sur un "Try. Fail. Repeat" ou un "Plastic". Pas de détours, pas de compromis. Rien que du "In Your Face" !
C'est bien simple : on ne souhaite que sauter continuellement ! Les breaks sont légion, parfaitement dosés et désormais si caractéristiques du groupe que nos cervicales martèlent encore et encore ; ces rythmes effrénés qui viennent nous faucher encore et encore.
Ne vous attendez pas à du "tranquille/mode pépère" : "The Haunted" est un titre par exemple qui ressemble à une poupée gigogne. On y retrouve une intro oppressante, un couplet extrême (vitesse d’exécution des riffs de guitare et des frappes de batterie), un refrain en voix claire et chœurs (!). Rebelote sur un "And The Dead Walk Again" où Candace est hors de contrôle mais où apparaissent des soli/leads plus posés du plus bel effet.

La tournure globale de l'album, vous l'aurez désormais compris, est résolument extrême et agressive. C'est sans concession et cette galette est taillée pour la scène, c'est évident : moshpit et autres walls of death sont à prévoir (je vous confirme, c'est bien le cas lors des concerts de WOJ !!).

Et pourtant, c'est bien au milieu de cette sauvagerie que nos Américains nous surprennent encore davantage en nous offrant la première ballade (!) voix claire de Candace ! Celle-ci est vraiment à son avantage, une fois encore, même si on est pas loin d'un EVANESCENCE parfois ! Mais après 8 missiles balistiques, cette neuvième piste vient globalement s'insérer correctement car la minette ne peut s'empêcher de growler un poil sur le final (parfaitement géré à ce titre).
Mais que tout le monde se rassure : 4 minutes plus tard, on se remange à sec 2 minutes de furie totale avec "Welcome Home" puis un peu plus de 3 minutes 30 du titre éponyme, histoire d'emballer l'ensemble ! Ne passez pas d'ailleurs à côté de ce monument qu'est "With Devils Amongst Us All" rien que pour son fantastique refrain Metal/Hardcore et son break voix screamée/claire. Rien de moins que l'un de mes titres préférés du groupe !

34 minutes et 55 secondes, soit 12 titres plus tard, la messe est dite... Prosternez vous !

Au final, WALLS OF JERICHO illustre un célèbre slogan pour une marque de pneumatique : "Sans contrôle, la puissance n'est rien"... La maturité affichée par le groupe en moins de deux ans est désarmante. L'expression franchir un pallier n'a jamais eu autant de sens que là, certes, mais quand TOUS les secteurs prennent une dimension aussi marquée, force est de constater que c'est bien l'auditeur qui en profite le plus !

Un très gros 4/5 (pour ne pas dire 4,5/5).