Recherche avancée       Liste groupes



      
METALCORE/HARDCORE  |  STUDIO

Commentaires (1)
Lexique hardcore
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

 Myspace (691)

WALLS OF JERICHO - The American Dream (2008)
Par FENRYL le 24 Avril 2014          Consultée 2235 fois

Chose promise, chose enfin due !
En Juin 2010, votre serviteur sirotait en plein soleil une binch face aux deux Mainstages du HELLFEST, à Clisson, quand il a assisté médusé à l'arrivée du groupe WALLS OF JERICHO...
C'est après une mémorable claque, suivie d'une branlée deux ans plus tard, même endroit (!), que j'ai bien décidé de m'atteler à la discographie complète du groupe... Alors, let's go, these are their stories...


***
"Roh putain, je suis dégoûté… Roh merde, je suis malheureux, je fais une dépression, j'ai pas le moral, je suis au fond du trou, je...."

TA GUEUUUUUUUUUUUUUUUULLE

Tu la fermes. C'est clair. Tu m'entends ? Tu vas arrêter de te plaindre là ? De geindre ? Tu me gonfles. Tu me saoules.
Quoi ? On a tous ces moments-là, merdiques à souhait. Des états d'âmes et des coups de mous. Hey bah tu sais quoi ? On a tous notre technique pour se regonfler le moral, pour se refaire la… Oh, c'est bon vous m'avez compris !
Nous ici, on se fout du bon, du gros son dans les oreilles. On ferme les yeux et on savoure. On se calme. On fait le point.

"The American Dream" de WALLS OF JERICHO est assurément de cette trempe. Le genre de galette que tu te fous dans les cages à miel quand tu veux bouillir de l'intérieur. Quand tu veux tout dévaster sur la base de gros plans qui défoncent tout.
Car, effectivement, après une expérience acoustico-mélodique la même année, le combo est de retour aux affaires qui défrisent.
Ce 4ème opus studio est de la marque des grands : pas de fioritures, pas de lamentation. On est dans le vif du sujet et cela très vite : "The New Ministry" ouvre le bal avant de lâcher les fauves et une destruction minutieuse en règle du système américain et de son fameux "rêve" par Candace. Ce tout premier morceau est déjà dantesque : ultra accrocheur, puissant, il vous scotche. La rouquine hurle déjà comme une damnée, growle comme une bête et sature son micro en voix claire. Ces 2 minutes 41 d'ouverture sont un warm-up sans équivalent dans la disco du groupe.
Il faut dire que les 12 morceaux sont taillés de la même façon : tournant autour de 2 minutes 30 en moyenne, on est bien au royaume du direct et de l'uppercut "in your face".
Ce qui frappe également puisqu'on est dans le registre, c'est la maturité de WOJ qui a encore franchi un palier. Le son est chaud, puissant et savamment relâché (mazette, quelle production !). Le Metalcore d'un "II The Prey" calibre déjà l'ensemble.
Le morceau éponyme et son "Fuck The American Dream" hurlé à pleins poumons font la part belle à Jimmy Revson derrière ses fûts. Très syncopé, bourré de breaks et dosant à merveille le Metalcore et le Hardcore, ce morceau est ouvertement taillé pour la scène (et je peux vous confirmer qu'il fait mouche à chaque fois !).

Et puis, c'est l'heure du tube : "Feeding Frenzy", aussi immédiat que surprenant ! Un morceau qui n'aurait pas dénoté sur un album de HATEBREED tant il est estampillé Hardcore. C'est juste immédiat. Impossible de résister : votre coup headbanguera inévitablement et vous sentirez le poids de toute la merde qui pourrit votre existence commencer à se décoller. Tout simplement. Il faut enchaîner de suite avec "I The Hunter" qui est du même acabit pour en avoir tous les effets. Même résultat pour un titre plus speedé mais tellement bon. Ces deux morceaux sont deux tueries. Point barre.
Il est d'ailleurs à noter les influences proches d'un MADBALL voire AGNOSTIC FRONT sur le punkysant Hardcore "Famous Last Words". Le groupe de Détroit semble ici rendre hommage à la scène New Yorkaise avec force ! "Discovery Of Jones" un peu plus tard fonctionnera sensiblement sur le même principe (bien que plus speedée une fois encore entre un HATEBREED ou un UNEARTH).

Il est indéniable que WALLS OF JERICHO a sensiblement modifié son rythme. Les titres sont moins extrêmes, plus accessibles. Candace s'offre même des plans en voix claire sur des breaks bien sentis ("A Long Walk Home"). Néanmoins, n'allez pas croire que les murs de riffs et les hurlements de la belle sont rangés au placard : "III Shock Of The Century" nous replace en plein dans les fondements du groupe avec une construction plus alambiquée mais toujours autant de ruptures brutales de rythme, comme "Night Of A Thousand Torches".
On retrouve même à la fin de "Discovery Of Jones" un reliquat de "Redemption" à savoir une outro unplugged très jolie... avant de balancer un furieux "Standing On Paper Stilts" dé-vas-ta-teur ! Tu baisses ta garde et vlan, tu manges le gaku dans ta face !
Et histoire de finir en beauté, le groupe enfonce le clou en achevant son œuvre par une ballade tout droit tirée de "Redemption" (le précédent E.P). Claviers et ambiance lacrymale pour un bilan de ces 35 minutes intenses et mémorables.

"The American Dream" est l'album le plus abouti de WALLS OF JERICHO. Plus mature, plus accessible, par là-même il perd mécaniquement en spontanéité comparé à son aîné "With Devils Amongt Us All". Aussi instantané que puissant et addictif, cet album illustre simplement la logique évolutive d'un groupe qui ne regarde pas le rétro et se veut toujours dans cette dynamique de progrès. La marque des grands... des très grands.

Chapeaux bas pour ce must have.

Note réelle : 4,5/5.

A lire aussi en HARDCORE par FENRYL :


HATEBREED
The Rise Of Brutality (2003)
Superbe entrée au panthéon du Hardcore burné...




HATEBREED
Perseverance (2002)
Finit toujours par payer, même dans le hardcore !


Marquez et partagez




 
   FENRYL

 
  N/A



- Candace Kucsulain  (chant)
- Chris Rawson  (guitare)
- Mike Hasty  (guitare)
- Aaron Ruby  (basse)
- Jimmy Revson   (batterie)


1. The New Ministry
2. Ii The Prey
3. The American Dream
4. Feeding Frenzy
5. I The Hunter
6. Famous Last Words
7. A Long Walk Home
8. Iii Shock Of The Century
9. Discovery Of Jones
10. Standing On Paper Stilts
11. Night Of A Thousand Torches
12. The Slaughter Begins



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod