Chose promise, chose enfin due !
En Juin 2010, votre serviteur sirotait en plein soleil une binch face aux deux Mainstages du HELLFEST, à Clisson, quand il a assisté médusé à l'arrivée du groupe WALLS OF JERICHO...
C'est après une mémorable claque, suivie d'une branlée deux ans plus tard, même endroit (!), que j'ai bien décidé de m'atteler à la discographie complète du groupe... Alors, let's go, these are their stories...

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Toujours un peu sonné, pas vraiment remis du peu de "considération" que peut rencontrer ce groupe, je persiste et je signe en continuant mon travail de mémoire !
En effet, si je regarde les consultations faméliques des précédents opus, je suis en droit de me dire que soit le Hardcore ne fait pas recette, soit la nature des artworks ne vous pousse pas à cliquer sur le lien ! Je n'ose pas imaginer d'autres raisons... !!
En tout cas, le groupe rencontre de son côté pas mal de soucis de line-up concernant la batterie notamment et se retrouve à en changer plusieurs fois en quelques mois... C'est finalement ainsi que WALLS OF JERICHO annonce un hiatus jusqu'en 2003. Plusieurs années de silence au cours desquelles chaque membre vaque à des occupations diverses mais pas trop variées (Candace se met au piercing et au tatouage, les autres gars s'occupant dans différents projets musicaux).
Après 2 ans sans note de musique, l'ex-CATHARSIS Alexei Rodriguez reprend le siège vacant de batteur, remettant le groupe en étant de marche, et dans le bon sens qui plus est.

5 longues années plus tard donc, de nouveaux titres sont composés et ce n'est qu'en mai 2004 que le (seulement) deuxième opus de WALLS OF JERICHO déboule dans les bacs...
Il fait à l'époque l'effet d'une véritable bombe et je peux vous assurer que bien des années après, c'est toujours le cas !
En 35 minutes, le combo fait presque table rase du passé... C'est surprenant d'écrire cela mais il faut avouer que même si on prenait son pied jusqu'ici, on sent indubitablement que le niveau vient d'augmenter. On ne sait pas trop ce qui permet de l'expliquer, en terme de causes, mais les conséquences sont évidentes : la maturité qui s'exprime ici force le respect.

WOJ a su puiser dans ses plus belles influences pour changer clairement de division, voire de sphère.
13 morceaux cinglants, claquants qui savent allier et marier à merveille le Hardcore pur jus mais également le Métal au sens moderne du terme. Prenez par exemple "Thanks For The Memories" avec ses riffs presque SLAYERiens dans les leads mais emmené par un chant hurlé et une rythmique lourde et pesante de guitares.
Dépassant rarement les 3 minutes, les tracks s'enchaînent à une vitesse hallucinante, le tout dans une diversité bluffante. On speede ("More Life In The Monitors" et ses chœurs so Hardcore), on headbangue, on breake dans tous les sens (le title track ouvrant la galette se place en référence du genre). Les titres sont sans ambiguïté et ma préférence va sans hésiter à "There's No I In Fuck You". Les textes sont sarcastiques et Candace est toujours aussi éblouissante. J'assume une fois encore. Rien à redire là dessus. Tout comme le reste de la bande qui, là encore ne fait pas dans la demi-mesure et donne à cet ensemble une densité conséquente.
Pour s'en convaincre, on savourera la dernière piste, "To Be continued...", un instru calme et posé qui sonne à la fois comme du DEFTONES copulant avec du PLACEBO, tout en conservant ces sonorités extrêmes (guitares presque fausses, désaccordées, minimalistes)... Une preuve encore que tous ces titres sont judicieux, car à la fois avérés (sur le fond) et motivants (pour l'avenir !).

Avec ce petit bijou de "All Hail The Dead", on se prend à retrouver avec bonheur ce son si NY Hardcore en pensant à MADBALL, les grands SICK OF IT ALL ou encore HATEBREED (on notera que le combo de Detroit partira justement par la suite pour une longue tournée en compagnie de tous ces mythes, il y a des signes qui ne trompent pas !).
À ce titre d'ailleurs, la pépite de l'album se trouve être "Revival Never Goes Out Of Style" qui s'offre une seconde partie jouissive, à base de chœurs et de "ohohooho" qui font tellement de bien (un titre taillé pour la scène et qui fonctionne à chaque fois, surtout lorsque l'on voit Candace sauter dans tous les sens). Un p'tit côté Punk Hardcore qui déboule comme une véritable bouffée de dioxygène. Frais et instantané.

Avec ce "All Hail The Dead", WALLS OF JERICHO marque au fer rouge de son empreinte le cul trop propret d'un Metalcore s'encroûtant. Le groupe frappe fort et s'inscrit dans une dynamique de montée en puissance qui fait autant de bien qu'elle motive pour la suite de leur production. Le genre de galette que l'on peut qualifier sans hésitation de pierre angulaire dans une discographie, et pourquoi pas de référence du genre en la matière. Un essentiel.