Les fous ! Ils m'ont cru ! (1)

Bien sûr qu'il faut se soucier de "Terminal Spirit Disease". Il n'aligne certes que 22 minutes si l'on y ôte les pistes live et on peut tout à fait le considérer comme un EP plutôt que comme un disque à part entière. Ce n'est pourtant pas une raison : je peux vous assurer que des tas de gens dans le monde écoutent des EP. Parlez-donc de CURVE à Seijitsu de la porte à coté.

Il faut se soucier de "Terminal Spirit Disease" car c'est un pont historique entre le vieil AT THE GATES et "Slaughter Of The Soul". Si "Terminal Spirit Disease" s'oriente plus vers ce dernier on peut encore y trouver des traces d'Alf Svensson qui pourtant ne joue pas sur cet album, se cantonnant à l'écriture des paroles. De la même manière le son bien que ne soutenant pas la comparaison avec "SOTS" se fait un peu meilleur. Enfin, les cordes frottées refont par endroit une apparition pour notre plus grande joie, tout particulièrement sur l'instrumental acoustique en troisième position (peut-être la meilleure piste de l'album).

Il faut se soucier de "Terminal Spirit Disease" car il n'est pas le blockbuster qui va suivre. C'est l'occasion d'observer un groupe désireux de changer son discours et de faire plus simple : un exercice aussi périlleux que celui de faire plus compliqué. C'est également l’occasion d'écouter AT THE GATES live à moindres frais, occasion qui ne méritera pas beaucoup plus qu'un intérêt poli même si ré-entendre "Kingdom ! Fucking ! Gone !" fait toujours plaisir.

Si j’octroierais bien la même note que mon aîné collègue, je me sens plus à l'aise en me montrant plus strict que précédemment, peut-être parce que je suis méchant. Ou peut-être juste parce que s'il faut se soucier de "Terminal Spirit Disease", l'oublier, comme l'on saute parfois la préface d'un livre, cela n'est somme toute pas bien grave.

(1) (voir ma chronique de "Gardens Of Grief").