Cette kro-express était à l'origine la chronique principale avant d'être réécrite par POULPICe septième album marque le retour tant attendu de Chris "chewy" Holmes, guitariste sur les quatre premiers albums. Alors qu'on pouvait s'attendre à un album plutôt sage dans la lignée de "Still not black enough", "K.F.D." se révéle au contraire être l'album le plus sale, le plus méchant que W.A.S.P. aie jamais sorti. Ceci provenant certainement du fait que Chris Holmes aie participé à l'écriture de tous les morceaux et plus particulièrement de toutes les paroles. Avec des titres comme "Kill fuck die", "Killahead", "Kill your pretty face", "fetus", "little death", "wicked love" ou encore "the horror", on comprend en effet que la musique devait avoir cet aspect malsain pour coller aux textes. D'où ces ambiances macabres et horrifiques qui font de cet album un condensé d'épouvante. Musicalement, cela se traduit par l'utilisation de claviers aux sonorités morbides, par un jeu de batterie très chaotique et surtout par une production plutôt industrielle. Que ce soit la guitare, la basse ou encore les vocaux, tout est saturé au plus haut point. Avec en outre une sonorité et un jeu de batterie sonnant très mécanisé, on est avec cet album assez loin du son classique heavy metal. Les compositions en elle mêmes sonnent pourtant incontestablement comme du W.A.S.P, c'est à dire très pêchues, très mélodiques et surtout très heavy. Bref, digne d'un "mean man", d'un "I wanna be somebody" ou encore d'un "sex drive". La seule différence réside dans le son qui est comme je l'ai dit beaucoup plus industriel. Autre différence : la construction des morceaux. Certains titres comme "the horror" ou encore "U" sont bourrés de breaks "foutages de boules" caractérisés par des vocaux plutôt inquiétants sur un fond de musique ambiante très malsaine avec des paroles assez déconcertantes. D'autres, comme "Kill your pretty face" adoptent une construction à la "peace sells" de Megadeth où le refrain répété en boucle n'apparait qu'à la fin de la chanson. En un mot, cet album que je classe personnellement au même niveau que le tout premier, diffère des précédents de par son son et de par ces ambiances malsaines. En fin de compte, si vous n'avez rien contre une production légèrement industrielle, il n'y a aucune raison que vous n'aimiez pas cet album et si vous appréciez tout particulièrement les ambiances morbides, un petit conseil : allez les voir en concert !