Triste. Tel est le simple constat que l'on peut faire à l'évocation de la cuvée 2009 d'HAMMERFALL. Ce groupe avait toujours jusqu'ici sut remplir son office de gardien du temple d'un heavy metal mélodique, traditionnel, et, de manière général, plutôt inspiré. Le porte-étendard de tous les groupes de "seconde zone", des groupes qui a défaut d'être originaux sont de bon faiseurs, distillant savamment leur lot de mélodies, de riffs et de refrain fédérateurs.

Force est de constater qu'il ne se trouve plus grand chose de cela chez HAMMERFALL. "Treshold" accusait déjà une baisse de régime après le très bon (mais un peu déséquilibré) "Chapter V". Mais sur ce "No Sacrifice, No Victory", les suédois se montrent d'une fadeur lénifiante. Le groupe ne semble plus croire en ce qu'il fait. L'inspiration d'Oscar Dronjak est au abonnée absente. Tel en témoigne le pitoyable "Punish And Enslave" : resucée ultra fadasse d'un riff ACCEPTiens, ce n'est pas tout de reprendre les mêmes tics de composition de Wolf Hoffmann, il faut aussi savoir les interpréter.
Inutile d'évoquer un par un les titres de cet album, tous plus moyens les un que les autres. Seule le single de circonstance, "Any Means Necessary", entretient la flamme. Et ironie du sort, le seul autre vrai bon titre de l'album est la reprise de "My Sharona", qui est vraiment a des lieux du heavy des suédois. Triste que je vous dis.

Voilà un album qui porte bien son nom : pas de sacrifice, le groupe est visiblement en roue libre, et donc pas de victoire.
Le pauvre Pontus Norgren aurait mieux fait de rester chez les POODLES dont les albums sont d'une qualité bien supérieur que cette piquette sans saveur.