Dès les premiers instants de "Oroborus", on est dans le merveilleux...
On se dit que oui, ils vont le faire : ils vont faire encore plus fort, plus merveilleux que "From Mars To Sirius". Ce morceau en est le digne successeur et assure à la perfection (oui, n'ayons pas peur des mots !) l'atterrissage sur cette nouvelle planète. Quel riff démoniaque d'efficacité, quel chant enivrant ! Mais quel pied putain !!

GOJIRA continue son ascension mais surtout son évolution : on quitte les aspects aériens et donc spatiaux pour cette fois-ci une donne plus oppressante, plus directe également tout en conservant ce Metal alambiqué et complexe, voire torturé.

On est frappé ici par le sens de la composition : la patte GOJIRienne est désormais flagrante avec cette batterie d'effets ("A Sight To Behold"), sur tous les instruments et le chant sans redondance aucune. Chaque track a sa spécificité.
"Vacuity" est le single en puissance sans pour autant être le meilleur morceau. "All The Tears" dévaste tout (le chant est proche de celui de Robb Flynn parfois) avant la doublette ultime "The Art Of Dying"/"Esoteric Surgery" (écoutez la batterie sur le premier cité au moment du refrain ! Quel as de la gâchette ce Mario !)...

Même s'il manque ce petit "jenesaisquoi" pour que GOJIRA puisse prétendre à l'album ultime que l'on sent poindre à chaque fois, "The Way Of All Flesh" fait frémir de bonheur la scène extrême et pas seulement celle de l'Hexagone.
Nos Landais frappent fort, bien et impressionnent. On est en droit de s'attendre à beaucoup de choses une fois encore pour la suite... Ne ratez pas cette fantastique aventure en boudant cette cuvée...