La pochette à saveur égyptienne de cet album m'a attiré comme une mouche se colle à un pot de miel. L'indicateur curiosité était très élevé et faut dire que lorsque les premières grandiloquentes et pompeuses plages défilent, c'est la joie totale.

La force de cet énième album de SEPTIC FLESH repose dans l'orchestre et la précision ainsi que la lourdeur du jeu de tous les musiciens, autant ceux du groupe ou ceux derrière les cuivres ou les cordes. Dans le genre, et pas « live », l'ensemble est un des plus impressionnants que j'aie pu entendre. Ce son immense, ce chanteur plus grand que nature, ces airs lourds et cliquants, ces chœurs fantomatiques (ceux de "Communion" foutent les jetons !), cette variété dans les compositions... Impressionnant tout ça.

Bien sûr, l'album est un peu court, surtout pour ce type de manifestation orchestrale. Ça passe très vite, comme toute bonne chose à une fin rapide. On sent que SEPTIC FLESH aurait pu pousser le bouchon un peu plus loin, sans tomber dans la rallonge gratuite ou le côté progressif qu'on aurait pu trouver dans ce Death ethnique percutant. Ils ont fait leur choix, il faut s'en contenter.

Parmi les bons moments du skeud, notons cette gravité amenée par les violons et la contrebasse sur la sublime "Lovecraft's Death", "Communion" (besoin de me justifier ?!), les breaks contants et la complexité de la courte mais puissante "Babel's Gate", la lumineuse "Sunlight/Moolight", qui arrive à point nommé dans l'alignement avec son refrain à la voix claire (idem pour "Sangreal") et le jeu majestueux de l'orchestre sur "Persepolis".

Mais bon, "Narcissus" est ennuyeux au possible et "We, The Gods", quelconque, alors "Communion" est loin d'être un opus parfait. Son contenant par contre, est étincelant comme une cotte de maille qui le protègera contre les intempéries. Comme celle de "Sumerian Daemons", qui avait préparé le terrain à ce joyau.

J'ai hâte à la suite...