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2008 The Thin Line Between
2011 Asylon

NEURAXIS - The Thin Line Between (2008)
Par MEFISTO le 14 Août 2009          Consultée 3004 fois

NEURAXIS, un des groupes les plus respectés de la scène Death montréalaise, fait enfin son entrée sur NIME par la grande porte arrière avec son dernier opus sorti en 2008, "The Thin Line Between". Un condensé d’animosité envers l’homme et ses réalisations, couché sur un tourment de notes méthodiques et coupantes.

La musique de NEURAXIS a toujours été considérée comme avant-gardiste, car technique à l’excès, brutale, mélodique et apocalyptique, autant dans ses paroles qu’avec ses armes harmonieuses. Ses déflagrations balaient ce paysage aride nous servant de planète, condamnent les exactions de ses habitants et prévoient une fin horrible à notre destin. Ils ne sont pas les seuls (je pense seulement à OBSCURA), mais la complexité des compositions en acier trempé (breaks persistants, riffs rapides et soli vengeurs) rendent avec justesse la société technocratique et pourrie qu’est devenue l’humanité. Enfin, ce qu’il en reste quand on parcourt les lyrics de ce cinquième album des Montréalais… C’est pas la joie dans leur petit cœur !

L’essence de l’album repose dans la pièce-titre, dans ce linceul brûlé…

The abyss lies before
A mystical vortex of infinite depth
At the edge of unreason
A knowledge blurred
Through a mysterious horizon


…aussi transparent que la pochette, sorte de portail entre l’ère des cravatés à mallette et celle des indigènes chasseurs-cueilleurs. Une mince ligne entre le passé et le présent qui représente un retour aux sources de l’homme, quand il n’était qu’un innocent têtard, pas un amphibien prétentieux. Cette rétro est insérée bien profond dans notre mâche-mots à l’aide d’instruments appartenant toutefois à la génération des studios nickel, pouvant, grâce à des doigts agiles et à un savoir-faire irréprochable, chier des albums au son parfait. Ce que NEURAXIS livre avec panache sur "The Thin Line Between". Vous avez ainsi le meilleur des deux époques à vous mettre sous la dent : la nostalgie du passé ("Standing Despite…") et l’austérité léchée du présent se répercutant sur la majorité des segments de ce prisme.

En pénétrant dans ce beau et luisant récipient à l’écriture un peu trop poussée vers la « dépression mondiale intense », on découvre les forces que le groupe développe depuis sa naissance dans la métropole québécoise, en 1994, soit une batterie à la double pédale efficace, des grattes et envolées endiablées (merci Rob Milley), incisives, et une basse bourdonnante. Les riffs et cavalcades de "Darkness Prevails" et "Oracle" rasent tout sur leur passage, alors que NEURAXIS peut aussi tatouer des airs accrocheurs rapidement, comme sur "Versus", ou marteler violemment nos sens ("Phoenix"). Le tout demeure, aisément phrasé, du Death Technique aux atmosphères enveloppantes de qualité supérieure qui ne laisse pas indifférent. En cela, NEURAXIS demeure fidèle à ses fans et à ses racines.

Il y a quand même de nombreuses éclaircies dans son ciel rougi depuis la sortie de son album live en 2007 : un nouveau chanteur à la gorge malveillante (Alex Leblanc) et l’ajout de Will Seghers (QUO VADIS) à la guitare, ce dernier ayant été engagé en 2006 pour jouer exclusivement en show après le départ de Steven Henry, un des membres fondateurs. Il a depuis rejoint le groupe et abat du bon boulot sur
"The Thin Line Between". Les changements portent leurs fruits.

Car ce qui frappe lorsqu’on met de côté la paperasse et que l’on compare ce brûlot aux autres, est sa consistance. Un souci aux détails a été porté, ça s’entend et ça se ressent surtout. Plus long (la pièce-titre atteint les 8:32), plus riche en mélodies, plus varié, il ne serait pas faux d’avancer que cet album est celui de la maturité pour NEURAXIS.

Un opus qui fait la fierté du groupe, certes, mais aussi d’un marché québécois qui ne cesse de croître. NEURAXIS est en tête de peloton et marche, la tête et la lance bien haute. Nous pourrons assurément compter sur lui pour perpétuer cette échelle créative.

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   MEFISTO

 
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- Alex Leblanc (chant)
- Rob Milley (guitare)
- William Seghers (guitare)
- Yan Thiel (basse)
- Tommy Mckinnon (batterie)


1. Darkness Prevails
2. Wicked
3. Versus
4. Deviation Occurs
5. Thin Line Between
6. Dreaming The End
7. Standing Despite…
8. Oracle
9. Phoenix
10. All And Nothing



             



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