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DEATH MÉLO ÉPIQUE  |  STUDIO

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2009 1 Romulus
2012 1 Caligvla
2017 1 The Immortal Wars
2021 The Thirteen Years Of Nero
 

- Style : Septicflesh, Aeternam
- Style + Membre : Kataklysm

EX DEO - The Immortal Wars (2017)
Par MEFISTO le 23 Février 2017          Consultée 5377 fois

Maurizio Iacono poursuit la conquête des exploits de ses ancêtres avec son side-project EX DEO, qui commence à prendre pas mal plus de place dans la planète Metal que sa créature principale, KATAKLYSM.

Après Romulus et Caligula, le sextette originaire de Montréal s'attaque à Hannibal et Scipion, héros de la bataille de Zama, à Carthage. Drôle de coïncidence qu'ADE ait choisi également cette thématique l'an dernier sur second album. Au moins, le traitement sera un peu différent, ADE officiant en Death Brutal et EX DEO en Death Mélo/Sympho, style plus clinquant. Sur la forme, je dois dire que j'ai préféré ADE, son approche plus arabisée, antique, transpirant davantage de sueur historique.

Iacono et sa bande privilégient l'approche péplum grandiloquent comme sur leurs deux premiers efforts. "Romulus" souffrait d'un manque de punch et de longueurs. "Caligvula" réglait le problème de vacuité, sans toutefois éviter le piège de l'hétérogénéité ; quatre des huit pièces se détachaient trop aisément du lot, laissant les autres poireauter comme des sous-fifres. "The Immortal Wars" se devait donc logiquement d'arranger ces accrocs.

Le fait-il ? Oui. L'album ne s'éternise pas, nous rentre dedans comme "Caligvula", offre des morceaux lourds nous piétinant comme une horde de chevaux sauvages, bourrés de gimmicks, de riffs et mélodies acérés et d'atmosphères guerrières. Évidemment… La plus grosse amélioration se situe au niveau de la constance : EX DEO a créé un chapelet de sept compos et une instru' dont les grains sont tout aussi durs et brillants. Chacun retient l'attention en raison de sa trame unique, des solos, de sa mélodie accrocheuse, des chœurs ou des bridges atmosphériques fabriqués par le claviériste Jonathan Lefrançois Leduc. Bien sûr, les guitaristes vétérans Jean-François Dagenais et Stéphane Barbe abattent un boulot sans tache et la basse de François Mongrain résonne sauvagement. Ces types sont des bêtes, Maurizio est bien entouré, lui qui est vocalement fidèle à lui-même. Il a du plaisir à jouer les généraux sur EX DEO, c'est palpable !

Encore une fois, EX DEO m'impression un chouia moins qu'ADE avec son interprétation de ce pan belliqueux de notre histoire. La raison ? La production hollywoodienne de "The Immortal Wars", calquée sur "Caligvla" évoque en moi les prouesses de Maximus contre Commodus. Difficile de décrocher de ces images sur fond vert quand on nous impose cette série de clichés, cette session de cuivres et ces petites complaintes féminines en arrière-plan. On est bel et bien emprisonné dans la cinématographie homérique. Un travail supplémentaire a d'ailleurs été abattu à ce sujet pour que l'expérience soit plus que jamais captivante.

Donc peu importe dans quel camp vous vous réfugiez, le skeud est foutrement efficace et divertissant. Et au-delà des comparaisons, on devra garder cet aspect en tête pour ne pas bouder son plaisir. EX DEO est un marchand d'or plus que jamais en 2017 et a su faire fructifier son idée de base en un monstre dont on attend désormais les charges avec grand' soif. "The Immortal Wars" s'avère un continuateur de qualité, en ne sacrifiant rien de son approche. Difficile de contre-argumenter...

Un album qui s'écoute mieux que les deux autres par sa narration majorée et son contenu à la hauteur des attentes. Je ne retrouve qu'un morceau se distinguant vraiment, "Hispania", alors que le reste est bien balancé. EX DEO a ainsi bien brassé ses cartes pour placarder une partition différente… à la note identique à un "Caligvla" déséquilibré, mais possédant une artillerie légèrement plus lourde. Disons que "The Immortal Wars" a mis son destin entre les mains de plus de fantassins pour compenser…

Podium : (or) "Hispania", (argent) "The Roman", (bronze) "Ad Victoriam".

Indice de violence (IV) : 2,5/5.

Mention spéciale à la superbe pochette d'Eliran Kantor, probablement le plus occupé des artistes-dessinateurs métalliques...

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   (2 chroniques)



- Maurizio Iacono (chant)
- Jonathan Lefrançois Leduc (synthé)
- Max Duhamel (batterie)
- François Mongrain (basse)
- Jean-françois Dagenais (guitare)
- Stéphane Barbe (guitare)


1. The Rise Of Hannibal
2. Hispania (the Siege Of Saguntum)
3. Crossing Of The Alps
4. Suavetaurilia (intermezzo)
5. Cato Major: Carthago Delenda Est!
6. Ad Victoriam (the Battle Of Zama)
7. The Spoils Of War
8. The Roman



             



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