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DEATH SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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1998 2 A Fallen Temple
1999 2 Revolution D.N.A..
2003 1 Sumerian Daemons
2008 4 Communion
2011 5 The Great Mass
2014 2 Titan
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SEPTICFLESH - Titan (2014)
Par DARK MORUE le 30 Juillet 2014          Consultée 6848 fois

Plus hautes sont nos attentes, et plus on a de chances d'être profondément déçu, évidemment. Le facteur d'appréhension se rajoute toutefois par-dessus pour modérer un peu la dureté de la chute. Et c'est exactement ce qui m'est arrivé avec ce "Titan". Pourquoi ? Il a quoi donc, ce nouveau SEPTICFLESH ? Ben il se passe que c'est un bon album en valeur absolue. Mais que c'est également le moins bon de toute la discographie du combo (bah ouais je l'aime bien "Revolution DNA" moi). Et présenté comme ça, ça pardonne pas et ça fait pas rêver. D'un autre côté ce groupe est tellement grand qu'on peut se permettre de prendre le terme de "mauvais album" avec des pincettes de la taille d'une grue, mais voilà. C'est qu'à force de nous teaser en parlant de sur-épique, de chœurs d'enfants, tout ça, et puis diffuser en avant-première des extraits absolument désastreux, pour finalement sortir un album correct sur la durée, ça refile un bel ascenseur émotionnel, qui a mis pour ma part une vingtaine d'écoutes à se stabiliser vers le troisième étage, marque d'une œuvre mitigée et inégale.

"Communion" était le comeback le plus jouissif que j'ai vu de ma vie. "The Great Mass" l'une des plus grosses baffes que je me sois prises alors que je n'en attendais pas grand chose, l'un des albums les plus grandioses du nouveau millénaire pour moi. Et ce "Titan" se repose étonnamment sur ses lauriers et ne propose rien de mémorable à la première écoute ou presque, demande à être longuement décortiqué pour au final ne pas livrer grand chose d'estomaquant malgré ses qualités.
On commence à la connaître la recette de SEPTICFLESH maintenant. Les growls surpuissants de Spiros, la débâcle symphonique jusqu'à l'indigestion d'epicness, l'atmosphère antique luxueuse, les riffs qui existent de moins en moins et un batteur fou. Sauf que cette fois, le groupe semble s'être moins cassé le cul que d'habitude. Et sur certains morceaux c'est tellement voyant que ça fait mal.
Bien conscient de ce qu'on attend d'elle, la divinité grecque s'est en de nombreux moments démerdée pour refiler au minimum syndical tout ce qu'on en exige de base. Et ça accouche de morceaux tout simplement immondes comme ce "Dogma" sans le moindre sens, simple collage de plans incohérents. "Putain c'est vrai faut qu'on sonne EPIC alors du coup : go orchestrations. Ah oui mais merde faut bourrer la gueule aussi des fois alors on fait ça maintenant... Punaise c'est vrai, des guitares, j'avais oublié, vite vite un passage avec des riffs !".
Non mais non les gars, c'est bon on a cramé, c'est juste pas possible de faire semblant comme ça, surtout qu'au final on retient rien du tout quand on procède ainsi. Comment après autant d'années de carrière on peut faire pour la première fois de telles erreurs de débutants ?...

Et donc une bonne moitié de l'album donne juste l'impression d'être constituée de ce genre de collage immonde. Parfois c'est tout simplement catastrophique, comme ce titre d'ouverture consternant où il ne se passe absolument jamais rien d'intéressant et qu'on oublie instantanément, mais régulièrement on note suffisamment de bons passages pour passer outre. Comme sur un "Order Of Dracul" certes bordélique mais aux instants épiques enivrants, ou "Ground Zero" dégageant une aura toute particulière. Mais jusque là c'est quand même du bon gros déjà-vu, et on parle même pas de "Burn" qui bourrine juste pour bourriner. Ce choix de commencer l'album par trois titres bourrés de faiblesses est d'ailleurs étonnant, surtout quand on voit les bonnes choses qui nous sont réservées par la suite.
Par exemple, tenez, "Prototype". Ils nous avaient vendu du rêve avec leurs chœurs d'enfants, et c'est une franche réussite, tant ce titre contient tout, sonne comme une messe religieuse orchestrée, de quoi en faire un nouveau titre phare, de loin le meilleur de l'album ou presque, parce que les surprises ne s'arrêtent pas là, foutant juste à côté sur le podium "Confessions Of A Serial Killer" qui joue la carte de l'angoisse avec des arrangements totalement flippants et horrifiques sur fond de Death bien frontal. Wow.

C'est juste vraiment dommage que les hauts et les bas se côtoient avec autant de flagrance. Parce que d'un côté on a trois morceaux démentiels se plaçant comme des sommets discographiques (on y rajoute l'incroyable et épique "Prometheus" qui en fera frissonner plus d'un, se hissant au niveau de "Persepolis" en combattant sur le même terrain). Et en revanche le reste alterne bon lot de stades émotionnels. Entre les morceaux qui se cassent à moitié la gueule ("War In Heaven", "Dogma", "Titan") par pur excès de zèle et de confiance en l'auto-suffisance des arrangements, et ceux qui sont bons dans l'absolu mais n'ont juste pas l'air terminés ("The First Immortal" qui nous fait des préliminaires tout du long et puis en fait rien et l'album est même fini, "Order Of Dracul") avec des bonnes idées qui pleuvent mais qui ont tendance à s’enchaîner trop bizarrement pour qu'on ne tique pas, on grince quand même trop des dents. On note aussi la voix de Sotiris globalement mal exploitée, avec des lignes peu inspirées et parfois carrément foireuses ("Burn"). Son timbre très spécial et reconnaissable ne m'a fait d'effet que sur "Ground Zero" où pour le coup on ne peut que s'incliner, mais le reste du temps ça confine à l'anecdotique. Bref, à l'image du reste : quand ça nous envoie des grosses fulgurances c'est pas pour déconner, mais le reste du temps... On reste en sous-exploitation.

Du coup, "Titan" est au final un bon album qui écrase beaucoup de concurrence, on va pas se leurrer là dessus, qui aime bien châtie bien. Nos Grecs ont conservé leur finesse et leur maîtrise, mais semblent bosser à mi-temps. C'est à dire composer tranquillement, au minimum, en se contentant de poser les ingrédients qui ont fait leur succès, avec un Fotis toujours aussi monstrueux, un Spiros qui ne perd pas sa voix, mais avec des compos mal branlées qui sont à des années-lumière de faire mouche à chaque fois. Et puis soudainement vas-y que ça te sort un "Prototype" ou un "Prometheus" qui te fout à terre et t'en file les larmes aux yeux, avec une myriade d'idées et même des nouveautés dans l'approche.
Et ce n'en est que plus frustrant. Parce qu'on sent bien qu'on peut totalement se retrouver en face d'un autre perfect comme les deux albums précédents l'alignaient et que le combo n'est pas prêt d'être rincé. Il s'est juste un peu paumé parce qu'il a eu la flemme de tout peaufiner. Et c'est dommage. Du coup on se trouve typiquement devant l'album qu'on veut à tout prix adorer, qu'on dissèque et au final on est juste dégoûté de se dire "ouais ben c'est juste bon quoi".

Et du coup ça sera un 2,5/5 qui sera monté au supérieur par pur souci d'objectivité. Et ça me fait mal d'écrire cette phrase bon sang.

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   (3 chroniques)



- Seth Siro Anton (chant, basse)
- Christos Antoniou (guitare, orchestrations)
- Sotiris Anunnaki V. (chant clair, guitare)
- Fotis Benardo (batterie)


1. War In Heaven
2. Burn
3. Order Of Dracul
4. Prototype
5. Dogma
6. Prometheus
7. Titan
8. Confessions Of A Serial Killer
9. Ground Zero
10. The First Immortal



             



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