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DEATH SYMPHONIQUE  |  COFFRET

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Lexique death metal
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ALBUMS STUDIO

1994 1 Mystic Places Of Dawn
1995 1 Esoptron
1997 2 Ophidian Wheel
1998 2 A Fallen Temple
1999 2 Revolution D.N.A..
2003 1 Sumerian Daemons
2008 4 Communion
2011 5 The Great Mass
2014 2 Titan
2017 2 Codex Omega

COFFRETS

2020 Infernus Sinfonica Mmxix
 

- Style : Exanimis, Aeternam, Nightfall, Ex Deo, Carach Angren, Fleshgod Apocalypse, Odious, Entropia Invictus, Abyssic, Moonspell, Deathronic, Rotting Christ, Lord Shades, Aesmah
- Membre : Nightrage, Innerwish, Decapitated, Hellfest
- Style + Membre : Necromantia, Chaostar, Thou Art Lord
 

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SEPTICFLESH - Infernus Sinfonica Mmxix (2020)
Par WËN le 16 Janvier 2021          Consultée 2590 fois

Parmi la poignée d'artistes que j'ai eu la chance d'interviewer, je terminais justement un entretien avec Christos Antoniou (guitare et orchestrations chez SEPTICFLESH) par une question tout sauf anodine quant à la façon de fêter les vingt vieilles années de sa Bête (nous étions en 2011, lors de la tournée promotionnelle de "The Great Mass" avec W.E.B., VALET PARN et SVART CROWN), insérant que THERION ("The Miskolc Experience", 2007) et EPICA ("The Classical Conspiracy", 2008) revenaient tous deux auréolés de succès pour leur prestation respective 'avec orchestre' données lors du Miskolc International Opera Festival (Hongrie) et si l'idée de jouer avec un véritable symphonique sur scène le titillait (*) ? De ce que je m'en souviens - l'enregistrement audio traînant quelque part dans les limbes d'un disque dur -, si l'intéressé se montrait particulièrement attiré par l'idée, il répétait que la mise sur pied d'un tel évènement, qui se devrait alors d'être mémorable, nécessiterait une sacrée préparation, mais qu'en tout cas le groupe se penchait sur la question et qu'une surprise viendrait en son heure.

Bref, quasi une décennie plus tard, alors qu'il est sur les routes pour promouvoir son dernier codex en date, SEPTICFLESH, dans la foulée de son leg nord-américain - et une semaine avant de venir ensevelir le vieux continent sous une seconde vague - faisait halte, en ce 2 Février 2019, au Teatro Metropólitan de Mexico, pour une date toute spéciale en compagnie du Symphonic Experience Orchestra (aka le philharmonique de Toluca). Tout ça pour dire que bien avant son annonce, l'évènement était attendu et les Grecs, sans doute conscients que le moment de frapper fort était venu, n'ont pas lésiné sur les moyens (se joignent à la fête les chorales de l'Enharmonía Vocalis Choir et du National University Of Mexico Children's And Youth Choir) pour appuyer toute cette grandiloquence propre à leur art.

Mais déjà, un sourcil interrogateur mais tout légitime mérite d'être haussé tant, on le sait, les setlists du groupe ne varient qu'assez peu (modulo l'album du moment) depuis une bonne décennie déjà. Ce dernier, et c'est bien dommage, ne s'aventure plus guère sur ses débuts discographiques depuis bien (trop) longtemps, ne privilégiant que les titres récents les plus catchy de son répertoire (lors de leurs deux derniers passages dans la région lyonnaise, seuls trois titres avaient été interchangés). Et si comme moi, vous vous preniez à secrètement espérer que SEPTICFLESH saute sur l'occasion de cette halte mexicaine pour réintroniser à son panthéon de brûlots Dark/Death-Metal quelques vieilleries de sa premières partie de carrière (**), vous risquez hélas de vite déchanter. Car, malheureusement, sachez que sitôt la prestation passée, un coup d'œil sur setlist.fm ne laissera que peu de place au doute sur ce point-là : c'est de l'ultra-prévisible que le groupe va nous servir ici puisque, à un titre près, c'est la même setlist que le reste de la tournée qui va être déroulée pendant quatre-vingt minutes.

Je ne sais pas pour vous, mais me concernant, ceci n'est absolument pas un point de détail, surtout lorsque l'on parle d'une célébration en grande pompe. Première déception donc, et pas des moindres, avant même que le DVD/Blu-ray ne soit lancé. Dommage. Certes, planning de tournée oblige, on comprendra qu'afin de pouvoir intégrer cette soirée spéciale en plein exercice promotionnel, le temps de répétition groupe/orchestre a dû être compressé au maximum, limitant donc les ajustements nécessaires à une setlist trop spécifique… Mais bon, hein, pour ce que j'en dis, quitte à vouloir proposer un show mémorable, voilà qui commence mal…

** Ah, oui, au fait, impatients lecteurs, la chronique commence réellement ici **

Passé ce choix - qui au final lui appartient - il faut maintenant avouer que la prestation en jette. Tous bonnement. Le rendu 'avec orchestre' est réellement époustouflant, les lights sont bluffantes, le groupe est en grande forme et Sotiris (chant clair et guitares sur album… mais habituellement grand absent des tournées pour incompatibilité professionnelle) est même de la partie ! Le mix est évidemment très bon (même si, en début de show, le tapis de double déroulé par Krimh couvre un peu tout ce beau monde) et - ceviche sur le taco - le public est également très en voix.

L'orchestre déjà. La centaine de musiciens (choristes compris) savent en imposer et apportent évidemment bien plus de nuances et de finesse que les samples live habituels. C'est flagrant sur certaines intros telles que celles de "Martyr" ou de "Pyramid God", de "Enemy Of Truth" (choristes + orchestre), voire même sur un "Prototype" qui, chorale d'enfants à l'appui (comme sur sa version studio), prend une envergure insoupçonnée. Tour à tour puissant, tragique ou envoutant, le résultat est à la hauteur des attentes et de nombre d'exigences. Puis voilà que déboule l'apocalyptique "Communion" (à l'intro fidèlement pompée chez CRADLE, mais qui s'en plaindra) pour un - somme toute très léger - retour dans le passé. Nous l'avons expliqué en préambule, nous n'aurons pas de titres plus vieux que les quatre extraits du cru de 2008. Le concert s'avère particulièrement bien huilé (mais sans doute moins que notre quatuor de gladiateurs du XXIème siècle, pour rentrer dans leurs costumes) et tant la réalisation que la prestation de l'ensemble compensent ainsi le manque d'originalité de la setlist (seule "A Great Mass Of Death" fera ici office d'exclusivité). L'apothéose de cette première partie de set revient sans conteste à "Prometheus" (ici dans sa version "Dogma Of Prometheus", issue de "The Titan Symphony", la suite de bonustracks instrumentaux de l'édition limitée de "Titan") qui ne fait pas dans la dentelle en terme d'ambiances et de grandiloquence et qui, en se mouvant en véritable son-et-lumière paré d'or et de sang, a dû en clouer plus d'un à son siège ! Tout y est. Une poignée de titres encore et tous les intervenants de conclure sur un bouquet final assez dément livré en guise de rappel et composé de l'enchaînement "A Great Mass Of Death" / "Anubis" / "Dark Art". Là, la communion y est exceptionnelle.

Je ne m'étendrai pas plus que de raison sur la prestation du combo en elle-même, tant le groupe reste concentré sur sa formule guitares/basse/batterie et n'interagit finalement pas avec l'orchestre. En cela, les péninsulaires sont fidèles à eux-mêmes : une paire de guitaristes plutôt statiques (headbangs et grattes brandies étant en charge de ponctuer leurs rythmiques), tandis que Seth (basse, chant) arpente la scène tout en n'ayant de cesse d'haranguer le public. À noter que ses 'motherfucker & co.' sont plus limités qu'à l'accoutumée (commercialisation du produit oblige, j'imagine) et qu'il claque sa basse plus souvent qu'il ne lève les bras, ce qui est appréciable car loin d'être toujours le cas. Aparté groupie : plus de vingt ans après ma découverte du groupe, je n'en reviens toujours pas de cet organe vocal ! Le public, enfin, est impressionnant et hurle à chacune des sollicitations du chanteur-bassiste. On est en Amérique Latine me direz-vous, et ça s'entend, les shows là-bas étant quand même aussi réputés pour cela. Seule véritable curiosité, la présence d'un Sotiris (au chant clair seulement) qui, en maitre de cérémonie sobre et impavide, rajoute certes un peu d'authenticité à la prestation mais demeure cantonné à un rôle secondaire, ne reprenant que ses parties studio… Du coup sa venue paraît tout de même sous-exploitée et un peu de folie (doubler des refrains, pimenter le show de vocalises incantatoires ou que sais-je) n'aurait certes pas fait de mal, là encore.

Du coup cette grande messe symphonique, qu'en retenir ?

1) Eu égard aux différentes tournées plutôt rapprochées du quartette grec ces dernières années (environ deux par album studio) et aux setlists ne variant que très peu de l'une à l'autre, c'est un fait, il en résulte qu'une fois sur deux, j'en ressors plutôt déçu. Là, pour l'évènement, le groupe est en forme même si seul Seth parait réellement s'éclater. On est quand même plutôt bien tombé.

2) Merci l'orchestre car sans tout ce beau monde, compte tenu de la prestation relativement sobre du combo, je crains qu'avec une restitution DVD en configuration 'classique', l'on se serait emmerdé ferme pendant l'heure-vingt de show, ainsi restituée sur petit écran.

3) C'est techniquement très réussi. Si la version audio seule n'a S - T - R - I - C - T - E - M - E - N - T aucun intérêt, les chansons ne livrant quasi-aucune relecture par rapport à leur interprétation studio, le DVD, lui, est aux petits oignons : image impeccable, plans variés et nombreux (même sur l'orchestre, voire quelques travelling depuis le public), montage respectueux des musiciens (et Seth n'en fait pas trop).

4) Les bonus ? Quels bonus ?! Alpaguer une demi-douzaine de fans à la sortie du concert et les interviewer tandis que défile le générique, je n'appelle pas ça des bonus !

Bref, Season Of Mist nous vend ici un beau témoignage, donc, de cette soirée atypique. Néanmoins, de là à relancer le DVD tous les quatre matins une fois passée la première séance… Je ne suis pas certain que beaucoup de monde s'y adonne. En ressort un produit à la longévité toute relative. L'absence de bonus et surtout, j'en reste convaincu et je ne lâcherai pas le morceau, le fait que le résultat final aurait pu être bien plus exceptionnel en proposant une setlist moins conventionnelle, donnent une impression mitigée quant à sa finition. Alors, si j'ai bien compris, disque de fin-de-contrat avec Season Of Mist, je n'ai aucune idée de si ceci implique cela, mais peut être les budgets ont-ils été plus serrés, le label ne désirant pas y passer plus de temps (ou d'argent) que ça… SEPTICFLESH, sur son seul nom, restant l'un de leurs meilleurs vendeurs. Mais cela ne lui évitera pas l'arrondi à l'inférieur pour ce 3,5/5...



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(*) Fait-amusant-qui-n'en-est-pas-réellement-un, c'est d'ailleurs sur la même insertion, il y a déjà trois ans de cela, que je bouclais ma chronique du très bon "Codex Omega", le dernier opus en date de l'entité grecque. Le mec qui insiste à peine, m'voyez.

(**) Au pif :
- Des relectures d'un "Return To Carthage" ou d'un "Crescent Moon" ("Mystic Places Of Dawn", 1994, dont c'était d'ailleurs le vingt-cinquième anniversaire, soulignons-le)
- Je ne sais pas, quitte à être inventif, un "The Eldest Cosmonaut" ("A Fallen Temple", 1998) qui se laisserait happer par les sirènes du tout-sympho…
- Ou au moins, pour la période pré-split, les méfaits habituels de "Sumerian Daemons" ("Unbeliever" ou "Virtues Of The Beast", pour ne pas les citer). Au moins, ça…

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- Seth Siro Anton (chant, basse)
- Sotiris Vayenas (chant)
- Christos Antoniou (guitare)
- Dinos 'psychon' Prassas (guitare)
- Kerim 'krimh' Lechner (batterie)


1. Intro
2. Portrait Of A Headless Man
3. Martyr
4. Prototype
5. The Pyramid God
6. The Enemy Of Truth
7. Communion
8. The Vampire From Nazareth
9. Dogma Of Prometheus
10. Lovecraft's Death
11. Dante's Inferno
12. Persepolis
13. A Great Mass Of Death
14. Anubis
15. Dark Art



             



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