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DEATH MÉLO ARABIQUE  |  STUDIO

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2008 Hilal
2011 1 Salam
2014 Sofia
2016 Kelem
2020 1 Lila H
 

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ARKAN - Lila H (2020)
Par MEFISTO le 25 Février 2021          Consultée 2077 fois

C'est toujours un honneur de chroniquer. Que l'on soit nouveau ou expérimenté, excité ou blasé, polyvalent ou campé, électron libre ou puriste, professionnel ou amateur, rétribué ou pauvre comme Job, c'est un honneur de pouvoir informer et argumenter. Que le bouzin soit bon ou non, on a la chance de respectueusement commenter le travail de créateurs de tous les horizons et de leur donner un coup de pouce ou de leur botter le cul par la bande. C'est bien là un des plus grands honneurs qu'un chroniqueur peut cultiver.

Ce paragraphe prend tout son sens à chaque album et pour "Lila H", mes sentiments sont plus forts que jamais, car je suis à la trace les Français d'ARKAN depuis leur première bafouille, le colosse "Hilal". Eh oui, on n'est pas loin du palindrome avec "Lila H"… J'ai entendu le groupe évoluer, se chercher, trimer dur pour trouver le son qui le définirait dans la masse de ses homologues engraissés à la culture arabique. La masse, que dis-je, l'océan ! La tâche pour se libérer des clichés, des lieux communs et des déjà-vus est devenue passablement ardue sous le torride Soleil désertique.

Pourtant, ARKAN y arrive façon « mammouth agile », sur "Lila H". Un album massif et sublime, merveilleusement interprété et produit. Mal construit dans la tracklist, la tête étant beaucoup plus lourde que le bas du corps nourri aux interludes, mais ne chipotons pas plus loin…

Commençons plutôt par les grandes félicitations : ce qui me fait revenir à "Lila H" avec un énorme plaisir est le duo Jannier-Munoz ; j'adore la symbiose qu'ils ont réussi à établir, à un niveau surpassant aisément celui de "Kelem", avec ce solide chant hurlé mettant la table au timbre absolument parfait de Munoz pour ce genre de musique. Ça colle dès "Dusk To Dawn" et son refrain coup de poing et, vous vous en doutez, ça se répercute tout du long de l'album, question que l'électrocardiogramme soit presque toujours au plafond !

ARKAN, poussé par ses deux chantres, touche enfin à la grâce après des années d'errance et des sorties correctes, sur lesquelles on sentait poindre de belles promesses. J'avais été particulièrement désenchanté par "Sofia" et "Kelem", que je taxais notamment de Gothique en raison d'éparpillements dans le style Extrême et surtout, d'un flagrant manque de poigne de la part du groupe pour atteindre son plein potentiel destiné. Celui que nous entendons avec ferveur sur "Lila H", soit un Death Mélo arabique hautement lyrique et musclé, débarrassé de cette étiquette Goth mou du genou ne brouillant désormais plus les cartes.

Le jeu d'ARKAN est au contraire plus clair que jamais, la direction musicale et artistique est pleinement assumée. L'équilibre entre la lourdeur des riffs ("Shameless Lies", "Surrounded" et sa trame guerrière), la mélodicité générale (allo "Broken Existences"), les ambiances épiques et poignantes (le binôme "Remembrance" – "Seeds Of War" et la jolie clôture "Resilience"), les refrains magiques et percutants tels que "Black Decade", "Crawl" ou "My Son", est atteint. Chaque élément est à sa place, complémente les autres et forme un tableau radieux, balayé par un vent odoriférant et chaleureux, nimbé de splendides dorures comme sur l'artwork.

Je ressors de ce voyage de quarante-neuf minutes ragaillardi à chaque fois ; "Lila H" me brûle la peau, me consume les tripes et me chamboule à plein régime. Je n'aurais jamais cru qu'ARKAN allait opérer ce virage, mais il faut croire que les quatre dernières années ont été des plus profitables pour le quintette.

Tous les ingrédients parsemés depuis "Hilal" sont réunis et sublimés pour un disque de la maturité qui devrait sans problème traverser les décennies sans se farcir les rides et maux de dos. Les Français se sont assurés d'extirper le maximum des fruits multicolores entretenus pendant quinze ans, de sorte que "Lila H" peut servir autant de carte de visite que de testament. Un objet de prédilection, donc !

Facile de devenir accro, attention !

Podium : (or) "Black Decade", (argent) "Seed Of War", (bronze) "Dusk To Dawn".

Indice de violence : 2,5/5.

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   MEFISTO

 
   JEFF KANJI

 
   (2 chroniques)



- Foued Moukid (batterie)
- Florent Jannier (chant, guitare)
- Mus El Kamal (guitare)
- Samir Remila (basse)
- Manuel Munoz (chant)


1. Dusk To Dawn
2. Shameless Lies
3. Black Decade
4. Broken Existences
5. Crawl
6. Surrounded
7. Burning Marks
8. My Son
9. Remembrance
10. Seed Of War
11. Relapse
12. Resilience



             



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