Par le marteau de Thor, me voilà déjà au dernier opus de nos hommes de guerre préférés ! L’humeur prélude à l’écoute du skeud est excellente, puisque Joey an Cie ont eu le bon goût de sortir en single un morceau peu de temps auparavant : "Gods Of War", une merveille ciselée de mains d’orfèvres par le bassiste au look de Comanche. Accessoirement, ceci est la chanson préférée de mon petit bonhomme de 7 ans Alexian, qu’il me demande de mettre dès que nous montons en voiture ! Vous voyez donc que toute la bonne volonté du monde m’habite au moment où je vais enfin écouter l’œuvre qui va signer le retour de MANOWAR parmi les plus grands.

Quelle belle pochette ! On se croirait revenu au sommet des fières années du Heavy Metal conquérant et dominateur ! Et le disque d’embrayer.
50 minutes plus tard, les yeux perdus dans le vague, je n’ai pas pris conscience du fait que la musique s’était arrêtée… A-t-elle seulement commencé ? Je me dirige vers la sono pour lancer la lecture mais je me dis soudain que « Oui… Damned ! » Puisque j’ai entendu "Gods Of War" a moment donné… Un doute terrible m’assaille … Je relance la lecture, un pressentiment traverse mon esprit embrumé. Allons, nous sommes des hommes de guerre ! Nous ne craignons rien !

La deuxième écoute ne peut que corroborer ce que mes sens inquiets me suggéraient : c’en est foutu du retour des MANOWAR en première division ! Malgré des velléités optimistes digne d’un Sarkozy au pinacle de son art de communiquant, il faut se rendre à l’évidence : nous sommes en face d’une grosse bouse bien fraîche. Quelle catastrophe, moi qui attendais tellement de ce joli disque bleu. Il y a bien un petit quelque chose dans "Sleipnir", un autre petit quelque chose dans "King Of Kings", encore un autre dans "Die For Metal"… Mais des petits "quelque chose" n’ont jamais fait une œuvre classique. Les portions narratives sont d’un ennui à faire bailler un progeux sous hallucinogènes.

Il ne reste donc que "Gods Of War", le titre éponyme ! Quel massacre !