Ça me turlupine mais je n’en démordrais pas ; aussi, dites-moi si vous entendez la même chose que moi dans ce "A Line Of Deathless Kings" : à savoir des réminiscences de "Like Gods Of The Sun" (1996) en la fusion (improbable ?) d’un descendant des plus combatifs de chez MDB : "The Light At The End Of The World", de trois ans son cadet ! Mais en moins poignant, en moins inspiré et en moins énergique... En définitive, nan ?

10 ans plus tard, soit en 2006, MY DYING BRIDE creuse la terre et hume l’atmosphère pratiquement lente, au final, et lourdasse qui fit d’eux, des pionniers. En effet, pour ma part, je ressens plus de la légèreté dans "Song Of Darkness, ..", sorti deux ans à peine plutôt. Mais, le fait est que, également, Aaron chante tout du long (pas le moindre grognement - si ce n‘est à la toute fin : ce qui déroute et qui n‘a pas sa place, bref - c’est quelque part triste aussi…) et du coup, l’atmosphère loin de s’épaissir, nous rend songeur en lieu et place d’âme inconsolable. Est-ce pour autant navrant ?

Break sur break, les riffs s’enchaînent (parfois de façon chaotique, voire décousue) et les arpèges se répandent sans faire chavirer le navire au bord des sanglots... Euh, des flots ! Des instants où la basse de Ade - une dernière fois, merci pour tes partoches, mec - donne le ton de la mélodie. Mais aussi où le leitmotiv d’une guitare tire la composition vers différentes abysses, autres que proposées jadis… Et que dire de ces quelques notes au piano qui nous font croire, l’espace de plusieurs secondes, que c’est la fin… Du morceau puis, MDB rejaillit vers un renouveau ?

Qu’importe la modernité, seul le changement de ton assure une pérennité (c’est un comble magnifique que rares sont ceux qui peuvent y prétendre, bref) dans l’oubli de soi, le repli de l’autre, l’apitoiement collectif…

(aparté : R.I.P. S.E.V.)