Au départ, ma relation avec VOLBEAT en est une qui concerne majoritairement une fille (comme dans bien des histoires). Afin de garder une part de mystère, j’omettrai volontairement le prénom de la demoiselle et vais plutôt me rabattre sur un prénom fictif totalement aléatoire, quitte à le changer au cours de la chronique.

Nous allons donc appeler cette demoiselle Marie-Pier. Alors Marie-Pier, c’est le genre de fille qui préfère METALLICA à MAIDEN car les gars ont l’air moins pouilleux. Le genre qui préfère (de très loin) Dave Grohl avec les FOO FIGHTERS plutôt qu’avec NIRVANA car "le chanteur crie et on entend mal les paroles". Le genre de fille qui aime donc le Metal accessible, mais qui est loin d’être irrécupérable lorsqu’on parle de la "cause" Metal. Il y a donc une lueur d’espoir avec Samantha (je change de prénom, M-P étant vraiment merdique au final). À chaque fois qu’elle embarque dans mon auto, elle regarde les pochettes, étudie les paroles, commente les titres. Il y avait donc un réel intérêt de son côté de découvrir notre musique.

Puis un jour, alors que nous sommes en route pour le travail, je mets "Awake" de GODSMACK. Elle laisse alors tomber un bête commentaire :

- Le chanteur a une voix un peu comme le type de VOLBEAT. Ce n’est pas toujours le cas, mais quand même…c’est presque aussi bon, mais le type de VOLBEAT a une plus grande polyvalence.

- Ha Ha, c'est clair. (ma parade pour éviter d’admettre que je ne connais pas VOLBEAT et de me prendre la honte)

Quelques mois passent. Puis Dominique (Samantha ne fonctionne pas non plus) me dit qu’elle va voir un groupe qui rend hommage à VOLBEAT. Groupe hommage ? Encore eux ? Les gars sont assez connus pour que quelqu’un leur rende hommage ? Vraiment ? Je pile donc sur ma fierté (premier défi) et me procure l’entièreté de la disco (deuxième défi).

Résultat ? Oui, VOLBEAT tue. Pas totalement, mais en bonne partie. La musique, c’est du METALLICA période Black Album, ou du GODSMACK si vous préférez (Marie-Hélène avait vu juste sur ce point). Rien de nouveau, mais c’est du lourd, sans aucun doute. Mais là où toute l’originalité et la fraîcheur de VOLBEAT font la différence, c’est au niveau de la voix : on dirait qu’Elvis s’est invité dans notre univers Metallique.

Oui, c’est spécial, mais c’est là que la magie opère. Et c’est la particularité du groupe : être capable de faire cohabiter la musique de ton grand-père et la tienne en même temps. Résultat : ça swingue, c’est les années 60 passées au Metal lourd. On prend un crooner qu’on plonge dans un groupe de musique avec guitare saturée et graisseuse. Outre le "king", j’y vois du LITTLE RICHARD, les BEATLES, mais aussi les bons vieux STONES.

Le mot originalité est plutôt rare de nos jours, la musique existant depuis des lunes, il est maintenant difficile (impossible) de faire un truc nouveau avec une pauvre gratte et une batterie à moitié démolie. VOLBEAT, sans réinventer la sauce, prend deux mondes à deux époques différentes et les fait s’entrechoquer.

On voit très bien ce que les gars tentent de faire sur leur premier album. Malheureusement, le rendu est plutôt brouillon et l’exécution n’est pas toujours des plus réussies. On trouve également des longueurs par moments. Personnellement, j’aurais coupé dans le gras et gardé dix titres bien compacts. Mais il s’agit d’un premier coup d’essai promettant à VOLBEAT un bel avenir. À partir de ce moment, il faut seulement peaufiner le rendu pour le rendre meilleur. Une bien belle découverte en somme.¸

… Merci pour tout Mélanie.

Morceau préféré : "Soulweeper".