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VOLBEAT - Rewind, Replay, Rebound (2019)
Par JEFF KANJI le 9 Septembre 2019          Consultée 6472 fois

L'arrivée en tant que chroniqueur dans une équipe est faite de frustrations et de bonheurs, un peu comme la vie en fait. On arrive avec des tonnes d'idées et on doit composer avec d'autres individualités, qui parfois traitent déjà (et avec talent parfois) des groupes dont on aurait tant aimé dire. Merci à Bast d'avoir inventé le système des kro-express, qui laisse la latitude à tout un chacun de s'exprimer sur un album déjà chroniqué par l'équipe, de la grosse nouveauté attendue à la plus obscure archive publiée en 1999. Et cela fait un article de plus pour le lecteur pour confronter ses arguments et son ressenti ; tout le monde y gagne. Et puis il y a aussi le cas de figure où le terrain de jeu est si vaste qu'on peut s'attaquer derechef à des monuments (QUEEN, SONATA ARCTICA me concernant) et des formations laissées à l'abandon alors qu'elles méritent plus que jamais, au regard de leur progression et de leur essor médiatique, un avis de la rédaction.

Autant vous dire qu'au moment de reprendre en main la disco de VOLBEAT j'étais tout excité, le groupe m'ayant fait un effet de dingue avec son "Guitar Gangsters & Cadillac Blood", avant-dernier album avant sa mue, les premières parties de METALLICA et l'intronisation de Rob Caggiano. Il faut bien intégrer que le groupe d'aujourd'hui n'est plus tout à fait le même qu'il y a dix ans. Et d'ailleurs, à l'image de 30 SECONDS TO MARS (pour lequel je ne nourris que peu d'espoirs hélas), quand il s'est agi de traiter les récentes sorties du combo le plus célèbre du Danemark, quelle déception ! L'enchaînement d'albums peu aboutis où néanmoins le talent du groupe arrivait à briller un tantinet a été terrible pour moi qui aurait préféré vous témoigner à quel point ce groupe était bon et unique en son genre, plutôt que de le prendre en flagrant délit de pilotage automatique.

Alors par chance, après un Live rutilant qui fait office de best of quasi parfait, VOLBEAT nous sort un bon album ! Putain !!! Chouette !!! Enfin !!! "Rewind, Replay, Rebound" porte admirablement son titre. Michael Poulsen & co. se réapproprient une partie de leur identité, noyée dans les riffs à la METALLICA des deux derniers albums. Les éléments Rockabilly, Blues et Punk Rock sont bien présents sur ce septième effort, et se mêlent à une éloquence toute américaine, des mélodies ultra porteuses garnissent la galette ; l'évident "Last Day Under The Sun" amené à devenir un classique instantané, l'échevelé "Pelvis On Fire" avec ses cassures Boogie habilement amenées, ce "When We Were Kids" qui rapatrie les influences Skate Punk avec ce refrain taillé pour les radios américaines, tout en se payant un break façon "Perfect Strangers" redoutable. La mise en son des Danois est balaise (cette basse bon sang cf "Cloud 9"), et les guitares sont aux avant-postes, soignées et lourdes quand il le faut.

Après, à ce stade de la découverte, j'étais certes réjoui, mais je sais également que VOLBEAT a eu la fâcheuse tendance de commettre des albums souvent trop longs, qui démarrent en trombe avant de gentiment s'étioler, ne se réveillant que timidement en fin de parcours (le plus gros problème d'un "Outlaw Gentlemen & Shady Ladies" par exemple, d'où ma note sévère de l'époque, et ça a été pire avec son successeur). Fort heureusement VOLBEAT a ouvert ses horizons, et le travail sonore de "Rewind, Replay, Rebound" permet à chaque titre d'avoir une existence propre, ce qui permet à un "Sorry Sack Of Bones" de se distinguer quand bien même il ne fait pas partie des meilleurs titres de l'album.

VOLBEAT n'aime pas freiner sa créativité et vous aurez même droit à un peu de rab sur un deuxième disque où l'on pourra observer qu'il a été intelligent en établissant sa tracklist avec soin, car "Under The Influence" ou "Immortal But Destructible" n'auraient certainement pas aussi bien trouvé leur place sur l'album régulier déjà cossu (quatorze titres dont un "Parasite" des plus brefs, à l'image de "Slaytan" sur l'album précédent). Maîtrisant à merveille les temps forts, l'intensité et la légèreté, "Maybe I Believe" ou "The Everlasting" sont véritablement placés à des endroits-clefs et cela renforce leur impact.

VOLBEAT, tourné vers le marché américain, a enfin trouvé comment être lui-même tout en suivant son plan de carrière, même si c'est au prix de gros changements (avec encore un départ avec celui du bassiste historique Anders Kjølholm sur l'album précédent). Du coup l'inspiration revient (le tandem Poulsen/Caggiano semble bien fonctionner), le pilotage automatique s'efface, et le chant de Michael Poulsen, tout en restant aussi original, ne sonne plus caricatural comme il pouvait l'être ces dernières années (en tout cas sur album). VOLBEAT vient avec ce disque de se dégager l'horizon, alors même que tous les autres indicateurs semblent au vert. On ne peut qu'être optimiste pour la suite des évènements.

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Michael Poulsen (chant, guitare)
- Jon Larsen (batterie)
- Rob Caggiano (guitare lead & rythmique, acoustique)
- Kaspar Boye Larsen (basse)
- -
- Mia Maja (chant)
- Neil Fallon (chant sur 4)
- Gary Holt (guitare solo sur 8)
- Harlem Gospel Choir (chœurs)


1. Last Day Under The Sun
2. Pelvis On Fire
3. Rewind The Exit
4. Die To Live
5. When We Were Kids
6. Sorry Sack Of Bones
7. Cloud 9
8. Cheapside Sloggers
9. Maybe I Believe
10. Parasite
11. Leviathan
12. The Awakening Of Bonnie Parker
13. The Everlasting
14. 7:24

1. Under The Influence
2. Immortal But Destructible
3. Die To Live [demo]
4. Last Day Under The Sun [demo]
5. Rewind The Exit [demo]
6. When We Were Kids [demo]
7. Maybe I Believe [demo]
8. Leviathan [demo]



             



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