Alors que le dernier Volbeat, Guitar gangsters and cadillac blood, s'est incrusté comme une arapède dans la platine, un petit détour par le premier coup de boule du quartet danois. Diable comme c'est vivifiant, mieux que l'effet Kiss Cool, The strength, the sound, the songs (ils ont toujours de ces titres d'albums !) rajeunit le corps et dynamise l'esprit. La rythmique, c'est quand même du lourd, à la Black Label Society, ni plus ni moins, avec peut-être quelques démanchés en plus. Mais ça reste grave, comme sur la fin de Something else or, où là on se retrouve plaqué au sol. Et puis sinon, ça sent la gomina, les blousons teddy boy, les tatouages de cœur percé d'une dague, ces trucs là quoi, qui appartiennent au monde du rockabilly. Quelle voix unique ce Poulsen (je me répète en disant que Life of Agony avait le même ténor ?!) Enquillez Soulweeper, on dirait la BO du film Peggy Sue s'est marié, avec Nicolas Cage, en abruti à la banane ! C'est que du rock'n'roll avec refrain langoureux mais pas trop hein ! Pareil sur Rebel Monster, avec ce phrasé rock sur trois riffs à la Zakk. On parle rarement d'albums d'auteurs mais avec Volbeat c'est bien le cas : les types poursuivent une optique originale qui n'appartient qu'à eux, avec un soin tout particulier aux textes, aux histoires qu'ils racontent (voire Danny and Lucy), sans parler de l'artwork de leurs trois disques qui valent l'investissement. Le genre de groupe dont peut vite devenir un gros fan.