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RIOT - Nightbreaker (1994)
Par DARK SCHNEIDER le 6 Janvier 2024          Consultée 692 fois

La carrière de RIOT n'est vraiment pas un exemple de stabilité et ce huitième album en est une belle illustration. Beaucoup de changements depuis "The Privilege Of Power", tant sur le plan du personnel que musical. Exit donc Tony Moore, qui s'est pris la tête avec le manager de longue date du groupe, Steve Loeb, qui finançait les albums, parti également le charismatique bassiste Dan Van Stavern. Le choix du nouveau vocaliste aura de quoi surprendre, car Mike Dimeo n'a pas grand chose à voir avec son prédécesseur. On pourrait dès lors croire que c'est à cause de lui que la musique a également évolué, mais en fait non, puisque Tony Moore avait enregistré des parties vocales pour cet album, de même qu'Harry Conklin (JAG PANZER) qui fut pressenti pour le poste (et qui avait même déjà fait brièvement parti du groupe en 1986). C'est donc sans doute la direction musicale voulue par Mark Reale qui a fait que ce dernier ait finalement choisi un chanteur qui s'éloignait quelque peu des hurleurs sus-nommés, le chant de Mike Dimeo se faisant plus Hard Rock, avec un feeling non dénué d'influences Soul et de British Blues, qui peut parfois rappeler un peu Rhett Forrester, mais avec moins de talent tout de même que ce dernier. Cela dit, ce Dimeo n'est pas non plus sorti de nulle part : il avait failli intégrer DEEP PURPLE après le départ de Joe Lynn Turner !

Outre les turbulences de line-up, cet album connaitra une distribution un peu compliquée : sorti d'abord au Japon en juillet 1993, en 94 en Europe et enfin en 99 aux USA. Toutes ces éditions auront droit à des pochettes différentes (moches et parfois complètement à côté de la plaque, notamment la japonaise), et des bonus track différents ("Faded Heroes", "I'm On The Run" et "Black Mountain Woman"). De plus, les versions japonaises et US ne contiennent pas moins de deux reprises en plus du réenregistrement du classique "Outlaw" (qui perd beaucoup de l'énergie brut du titre original). Sur "Burn", Dimeo s'en sort avec une certaine habilité que ce soit dans le registre de Coverdale que celui de Hughes ; quant à la reprise de PROCOL HARUM (le très classique "A Whiter Shade of Pale"), celle-ci n'est guère passionnante (l'édition européenne en sera privée).

Si cet album, initialement pensé comme un opus solo de Mark Reale, prend une direction beaucoup plus Hard Rock mélodique, le Power Metal qui dominait sur les deux albums précédents n'a cependant pas totalement disparu, loin de là. Mark Reale, parfaitement épaulé par son fidèle lieutenant Mike Flyntz, a définitivement intégré ce style à son jeu. Guère attiré par les orientations musicales "modernes" de l'époque, Reale a clairement misé sur le marché japonais, toujours très réceptifs au Hard Rock mélodique, et a donc logiquement ajouté une bonne dose de RAINBOW dans son creuset musical. Mais ce type de Hard Blackmorien a toujours été assez proche du Power Metal (de MALMSTEEN à RATA BLANCA, les exemples ne manquent pas !), l'appel aux armes positif et galvanisant qu'est le refrain de "Silent Scream" en étant une belle illustration.

En résulte un album classieux et agréable, recelant de pépites de Hard Rock mélodique parfois teintées de Power Metal. Tout y est : mélodies accrocheuses, refrains qui restent en tête, de bons riffs. Mike Dimeo est très appliqué mais il est vrai qu'il manque cependant sans doute un peu de charisme. Le final de l'excellent "Magic Maker" recycle le riff de "You Burn In Me", cela traduisant plus l'envie de réhabiliter une période trop mésestimée du groupe qu'un réel manque d'inspiration.

Cependant, le tout n'a clairement plus la folie, la fougue et la spontanéité des oeuvres précédentes, on sent que la musique est plus réfléchie, calculée. Ce qui marque un tournant dans la carrière de RIOT.
Les éditions récentes de l'album, qui réunissent tous les titres auparavant disséminés ci et là au petit bonheur la chance, rendent le tout un peu trop copieux, pour ne pas dire bourratif.
"Nightbreaker" manque d'une ligne directrice claire et affirmée, cela le dessert quelque peu, heureusement ce sera corrigé sur les albums suivants.

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   (2 chroniques)



- Mike Dimeo (chant)
- Mark Reale (guitare)
- Mike Flyntz (guitare)
- Pete Perez (basse)
- Bobby Jarzombek (batterie)


1. Soldier
2. Destiny
3. Burn
4. In Your Eyes
5. Nightbreaker
6. Medicine Man
7. Silent Scream
8. Magic Maker
9. I'm On The Run
10. Babylon
11. Outlaw



             



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