Première pierre officielle déposée sur la tombe fraîchement ouverte d’un DIMMU BORGIR gorgé de haine médiévale, tout en arborant fièrement les bases d’ambiances qui feront de ce groupe le plus grand et respecté du genre. Dépassant leurs "correspondants d'Anglais de CRADLE OF FILTH", pourtant meneurs en début d’hostilité !

Ici, DIMMU est presque timide et son potentiel mis sous réserve. Les musiciens d’alors préféreront miser sur les atmosphères tièdes, hantant un château lointain et isolé… Allez hop, envoyez la pluie ! Mais je m’égare… Donc, cet album est plutôt hésitant : les compositions sont jouées lentement (du moins pour le style mis en avant) et la batterie se rode sans en faire des tonnes. Le côté froid et inhumain connu en ces jours n’est pas encore bien représenté. J’irais même jusqu’à dire que "For All Tid" est coloré musicalement et, qu’à ce titre, est unique dans la discographie du géant.

Alors quoi, mauvaise galette à écouter ? Bien sûr que non ! Mais le faire en voyant une œuvre de jeunesse, se cherchant - bien qu’ayant déjà un goût prononcé à aller de plus en plus loin - et, à moins de maîtriser le norvégien, les textes vous seront incompréhensible (y compris sur les passages chantés en voix claire de Shagrath, non encore maquillé : rare, rare, rare !!!).