En 2001, DIMMU BORGIR avait déjà accompli 6 méfaits sonores (dont un "Godless Savage Garden" mi-live et mi-compo retravaillées, voire originales). Du coup, le temps d’un cliché visuel semblait le bienvenu et, tout simplement, arriva dans la foulée dans les bacs de nos fournisseurs préférés.

Le groupe décida donc d’enregistrer une petite partie de sa tournée mondiale dédiée à l’album "Puritanical Euphoric Misanthropia", sorti cette même année 2001. Et plus particulièrement avec son public allemand. Une fois, dans une salle à Stuttgart, une autre sur la scène du Wacken Open Air. Dans le 1er cas, ambiance de promiscuité, étouffante et joyeusement colorée. Dans le second, c’est l’effet de masse qui subjugue. Mais je vous mets en garde directement ; seuls 4 titres joués par concert, soit 8 en tout et pour tout.

Quoiqu’il en soit, la machine est bien rodée, magnifiquement huilée. Shagrath est charismatique à souhait comme à son habitude et la musique est qualitative pour les amateurs (entendez par là, nette et précise). Cependant, les autres musiciens ne sont pas en reste, dixit la performance jouissive, en voix claire ici, de Vortex pour l’exemple. Les voir se démener ainsi nous fout la pêche et c’est tant mieux mais…

Ce qui est plus dommageable par contre, ce sont les images qui furent retravaillées, ne laissant plus le cachet réel des prestations fournies. Pareillement, ce qui est énervant par-dessus tout, c’est qu’à la fin de chaque morceau, y'a un fondu enchaîné et donc une interruption du son. Pour moi, ça fait pas un concert en soit ! Alors, il nous reste une qualité visuelle et l’envie d’aller les applaudir un de ces quatre pour vivre complètement, cette fois-ci, un live en continu !

Dans le DVD 2, cette orgie de parfaire à outrance ce qui n’a pas besoin de l’être n’est plus. Ici, véritable prise live dont la meilleure partie à mes yeux est sans conteste ce "Live In Poland", cuvée 1998, où nous retrouvons - une dernière fois - 3 musiciens qui ont apporté beaucoup au groupe que sont mon guitariste « éphémère préféré d’Astennu » (voir chronique sur CARPE TENEBRUM) ainsi que le batteur Tjodalv, parti depuis fonder SUSPERIA, et surtout le génialissime Nagash (TROLL, THE KOVENANT…) à la basse. En seulement 3 morceaux, l’univers de DIMMU est complet (du moins dans ses 3 premiers albums)… Ça fait beaucoup de 3 !

La partie « Festivals / Live 1999 » est en fait une compilation de vidéos amatrices avec intro personnelles des coulisses de diverses prestations. Le son est inégal mais le rendu donne un bon aperçu de ce que sont les sensations ressenties lors des concerts prestés par le groupe.

Pour les « Clips », disons-le sans ambages : DIMMU ne s’est pas foulé ! A part reproduire les titres joués en concert – attention, avec effets de ralenti par moment tout de même !, mais en laissant la bande studio des albums respectifs en bruit de fond. Ça ne casse pas la baraque (comme dirait Monsieur Obama ! Hum, pardon, j’le ferais plus…).

En revanche, en ce qui concerne la première vidéo consacrée au titre "Alt Lys Er Svunnet Hen" (version instrumentale pour l’occasion) datant de 1995, c’est carrément un document d’archive très appréciable qui nous est fourni. Nous y retrouvons Tjodalv, Silenoz et Shagrath (à la guitare uniquement !), dans une cave (propre ! Oui, en effet, la seule inscription murale n’est autre que le titre joué pour l’occasion) et sans maquillage…

Bon, en ce qui concerne les photos. Si ce genre de chapitre vous plaît, alors sachez que ce sera aussi bien des images promotionnelles, en live, souvenir de route - avec tout ce que cela comporte, y compris toutes les conneries usuelles des « gamins »… M’est avis que le plus intéressant est cette courte section montrant l’enregistrement de l’album 2001 avec l’orchestre philharmonique de Gothenburg. Mais ce n’est certainement pas la raison première de cet achat quand même, hein !

Il y a également un CD 6 titres dont 4 sont des reproductions exactes du live au Wacken. (Utile pour vos déplacements, mwais bof !) ainsi que 2 morceaux provenant des imports japonais. Ben le moins que nous puissions dire, c’est que c’est bien dans la même veine que le reste et qu’à eux seuls, ça vaut pas le coup de se saigner à blanc pour les obtenir absolument…

Enfin, le « packaging » de l’époque était bien foutu. Tout en carton et se dépliant sous forme de croix renversée - comme chacun le sait dorénavant, c’est plus chic ! - DIMMU BORGIR avait agrandi pour l’occasion ses photos individuelles de l’album débarqué cette même année 2001. Lorsque vous aviez tout ouvert, une photo du groupe se dissimulait au centre et les 3 supports (2 DVD et 1 CD) étaient recouverts d’un simple 6 (- x3 - comme à leur habitude : voir 5er paragraphe de cette chonique !). L’ensemble fut fourré dans un boîtier aux rendus graphique assez superbes.

Pour une première, c’est presque une réussite… A vous de voir !