Trois en un, c’est divin ! Période sombre, voix death, riffs très lourds contrastant le jeu mélodramatique du violon et parfait dans la symbolique de cette inexorable petite mort de notre amour, quel qu’il soit…

C’était au temps où les maxi étaient encore des bijoux de nouveauté, d’innovation et certainement pas des cartes de visite sonores repompant une copie exacte d’un album. Ensuite les albums, eh bien fallait les faire en studio et cela coûtait cher alors, pour du travail bien fait, mieux valait miser sur des maxi de qualité et c’est-ce que MY DYING BRIDE fit !

C’est dans la logique du "As The Flower Withers", premier du nom, en plus brute, dirais-je. Non pas plus brouillon mais plus incisif, plus mordant, un poil plus rapide. Un poil, pas deux ! Mais au final, la réunion de ces trois périodes qui, malgré l’évolution audible - dont l’expérimentale des plus glauques qu’est "Le Cerf Malade" - MDB réussit l’unité dans sa démarche artisitique.

Les morceaux sont, pour la plupart, très longs et les trouvailles sonores et structurelles font définitivement créer un genre dont les musiciens peuvent se vanter d’en assumer la paternité !

Uniforme à une petite particularité près… En effet, la voix claire d’Aaron dénote, non pas sur le sublime "Crown Of Sympathy" remixé, mais, le fait d’entendre cette configuration vocale alors que tout le reste est en mode Death, cela déstabilise quelque peu, trouve-je. Alors, ce remix, quel intérêt, me demanderez-vous ? Je vous répondrai par la suivante : "Hé, c‘est super, la batterie sonne comme une casserole, voire tel un seau retourné dont la réverbération serait exagérée ! Quand au reste ? Euh, aucune modification. Cela reste un fabuleux morceau, avec son passage atmosphérique dantesque, ni plus ni moins."