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HEAVY METAL  |  STUDIO

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ALBUMS STUDIO

1984 1 Rock 'N' Roll Secours
1985 1 Desperados
1986 Big Brothers
1990 Transition
1992 Big Bang
1994 Vulcain
1998 Stoppe La Machine
2018 1 Vinyle

ALBUMS LIVE

1987 Live Force
1996 Atomic Live
 

1984 Rock & Roll Secours
1985 Desperados
1986 Big Brothers
1987 Life Force
1990 Transition
1992 Big Bang
1994 Vulcain
1998 Stoppe La Machine
2018 Vinyle
 

- Style : MotÖrhead
- Membre : Blackstone, Satan Jokers
 

 Vulcain - Mr Jack (1455)

VULCAIN - Vinyle (2018)
Par CITIZEN le 30 Novembre 2018          Consultée 4615 fois

Retour triomphant de la part de notre fleuron du Hard national qui par la force métallique de son enclume impose sa puissant divine, pourrait-on lire si cette chronique était publiée sur hardnheavyfranchouillard.free.fr, ce qui n’est pas le cas (ne cliquez pas le lien des fois que ce site existe réellement). Nous pouvons donc envisager une chronique dépassionnée, objective et non dithyrambique de ceux qui restent, vous me passerez l’image assez galvaudée mais difficile de faire autrement, les forgerons définitifs du Heavy Metal international.

VULCAIN était, ou n’était pas, attendu au tournant, les fans braillant d’un côté pour plus de ce GROSSON caractéristique, mais d’un autre côté c’est un peu leur boulot, les autres, qui auront apprécié "V8" pour sa capacité à ramener le groupe dans les salles de concert à défaut de faire du neuf (et accessoirement à démontrer que Stan Decker arrive de temps à autres à faire des pochettes pas complètement pourries), et qui auront vu le clip du morceau titre, redoutant une redite d’un déjà huitième album pas particulièrement imaginatif. Parce que si l’inactivité favorise chez VULCAIN l’envie d’envoyer du lourd, elle ne stimule pas des masses la créativité qui semblait en rade depuis le s/t de 199????. Pourrait-on dire, et là je me caresse lentement la moustache à la recherche d’un bon mot, que la “MACHINE“ “VULCAIN“ est “À“ “COURS“ “DE“ “JUS“ ? Ctrl-s, s’empressa de taper Citizen très fier de sa formule, rodé par d’innombrables lettres de dénonciation de faux metalheads rédigées dans le cadre de son exercice professionnel de sous-fifre à la Gestapo du Hard.

Le clip, car clip il y a, commet en effet l’erreur de ne pas mettre en scène l’entité mythologique susnommée engagée dans une bataille anthologique sur une mainstage 1 subtilement déguisée en Olympe par des effets spéciaux outranciers MANOWAR-esques, et ne fait que montrer les frères Puzio, dont aucune fouille archéologique n’a pu retracer de façon convaincante les liens avec le chef des forgerons, malgré ce que prétendent d’obscurs cercles underground, adresser des gestes assurés à la caméra ou faire les mariolles sur des chariots de matos. Et surtout surtout de jouer un titre sorti tout droit du micro-ondes avec les restes du dernier album plutôt que d’une éventuelle fort proverbiale doublée de fort clichée forge titanesque qui ne serait pas sans un lointain rapport sémantique avec le groupe dont il est question, d’où cette audacieuse et fort pertinente comparaison.

N’oublions pas cette pochette complètement pourrave dont on ne sait pas trop si c’est un hommage à WASP ou si le maître pochettier croyait vraiment être original. Ni ce titre d’album qui fait un clin d’œil à l’âge d’or sans réussir à évoquer cette époque autrement que par une nostalgie désuète. Ni ces paroles systématiquement pourries, tout nouvel album semblant culbuter le précédent là-dessus, d’autant plus que le livret nous apprend que certains textes ont bénéficié de collaborations ! Qui, par exemple, a besoin des courageuses prises de position politiques sur “Dans Les Livres“, ou d’une énième chanson pour motards sur “Contrôle“, dépourvue de la hargne primitive de “Emmène-Le“ ? Qui a besoin de chansons passéistes comme “Héros“ ? Qui a besoin de savoir ne serait-ce qu’une des choses déblatérées dans “Backline Music“ ? Qui a besoin d’entendre Daniel Puzio abuser avec ses tics de gorge qui devraient rehausser les compos par petits apports mais dont il truffe ses morceaux à outrance et mal à propos (de façon spectaculairement hilarante sur “Backline Music“ où on dirait que Daniel s’étrangle de jubilation sénile après avoir évoqué les putes de Pigalle) qui, absentes de l’album précédent et qui auraient pu pimenter un peu la sauce, finissent par tomber à plat.

Mais voilà, VULCAIN a débarqué dans la place avec ses plus gros flingues et bien décidé à envoyer tout ce qu’il faut pour convaincre, quitte à concevoir un album qui accélère brutalement après le troisième morceau pour rester spectaculairement bourrin par la suite, d’où des premières écoutes assez déroutantes où l’on s’attarde sur les trucs les plus niais et où l’on n’est pas encore entré dans la masse hargneuse et opaque où se loge le gros du matériau. Il faut du courage pour entrer dans ce bordel tumultueux ! Une fois évacué le malaisant “Backline Music“ qui ressemble d’ailleurs beaucoup à un morceau de MR JACK, VULCAIN ne lève quasi plus le pied à part le temps d’un excellent “Décibels“ où il s’essaie enfin à construire un morceau enfumé, envoûtant, avec des rebondissements et un gros feeling sudiste à l’ancienne qui renvoie à “Big Brothers“, qui donne l’impression qu’ils ont mis leurs couilles sur la table et pas pris l’apéro et la guitare (dans le mauvais ordre) ou juste appuyé sur le champignon. Cependant, même lorsqu'il parvient à bâtir des morceaux solides, l'inspiration remarquable de Daniel Puzio sur le plan de ses solos, jadis systématiquement intenses, semble une chose du passé, et c'est sans doute ce qu'il y a de plus dommage, rien n'était plus vrai dans un album de VULCAIN qu'une chanson passant la vitesse de la lumière en un solo incandescent !

Il y a quand même du bon parmi les titres rapides, une fois évacué l’inanité des propos et, une fois encore, les paroles indigentes même quand elles racontent des trucs intéressants (mentions spéciales à je sais plus quel titre où les allitérations “un brin“ forcées font un effet totalement “gaston le téléphon qui son“, aux phrases qui ne veulent presque rien dire quand les mecs n’ont pas trouvé autre chose pour avoir une rime, aux anglicismes téléphonés et à la prononciation de Daniel), je retiens le très macho mais percutant “Darling“, le dansant “L’Oseille“ est pas mal, “Contrôle“ est en fait pas mal avec un feeling assez menaçant comme un peu voilé, le très agressif et vengeur “Borderline“ aux riffs percutants, et “Motör“ qui finit l’album d’une manière peut-être déjà entendue mais tonitruante. Même le morceau-titre s’en sort finalement bien, quoiqu’il la joue un peu safe et qu’on pourrait lui reprocher de fonctionner surtout sur la texture rassurante d’un riff soutenu par une basse bien ronflante sans la moindre notion de surprise ou de mise en danger, un côté feel good et déconnant qui prédomine de même sur “Backline Music“ que j’ai fusillé un poil trop vite.

Verdict, je sais pas ce qui a pris au groupe de faire un album aussi bourrin après un "V8" plutôt tempéré et réussi, d’autant plus que la diversité et les petits apartés pour le plaisir lui réussissent bien, comme lorsqu’ils reprenaient DUTRONC, et que refaire du MOTÖRHEAD quand on a l’expérience de VULCAIN et qu’un temps on avait pas peur de la mélodie et des expérimentations, ça risque de renvoyer le groupe dans le mur devant lequel il s'est retrouvé dans les années 90 en pleine rade d’inspiration. Enfin, on ne peut que, tel Vercingétorix jetant ses armes aux pieds de César après une épuisante bataille des titans, décerner un splendide 3,5 sur 5 victorieux forgé dans le meilleur des métaux lourds au valeureux et toujours vaillant champion du Hard français, et se fendre d’un énorme cocorico à rendre une nouvelle fois sourds tous ceux qui ont déjà approché la scène trop près pendant un concert de MOTÖRHEAD !

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   (2 chroniques)



- Vincent Puzio (basse)
- Daniel Puzio (guitare, chant)
- Marc Varez (batterie, chœurs)


1. Vinyle
2. Héros
3. Backline Music
4. Darling
5. Décibels
6. Dans Les Livres
7. L'oseille
8. Borderline
9. Contrôle
10. Motör



             



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