C’est avec "Morningrise" qu’ OPETH a trouvé le son qui lui sied; mais pas encore ses transitions fluides et limpides. Il y avait encore et ce, pour un temps, le charme d’un groupe qui se fait plaisir en ne se donnant aucune limite à la création de leur savoir-faire… un peu comme un bienfait de la Nature.

OPETH fait dans le Death Metal progressif et technique de haut vol. Et en plus de cela, ils savent étayer les mélodies au vu de la trame dramatique (ou autres) qu’ils installent auditivement. Ici, pas de surenchère sur l’exécution. Si le riff se doit d’être long pour installer l’ambiance, hé bien OPETH met le temps nécessaire, sans pour autant s’éterniser sur un passage en particulier.

Cet album est tout simplement fantastique avec ses arpèges tristes à en mourir, cette voix qui redonne espoir, à tout le moins dévastatrice lorsque son orgueil est atteint et cette batterie non encore tenue par Martin Lopez mais bien par le surprenant Anders Nordin (prenez le temps de décortiquer son jeu, c’est stupéfiant !). A écoutez attentivement, vous me remercierez peut-être un jour…