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- Style : Neurosis, Cult Of Luna
 

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DIRGE - Blight And Vision Below A Faded Sun (2000)
Par ENENRA le 3 Décembre 2012          Consultée 2865 fois

DIRGE, en 1998, c'était un peu la fierté de la France. Du moins on se complaisait à le penser à la sortie de leur premier opus. Nous les Français on a eu les couilles d'être avant toute la vague de trends pourris qui ont plagié NEUROSIS ! Nous les Français on vous a démonté la tronche à coup de guitares apocalyptiques et d'ambiances industrielles jusqu'à ce que vos dents laissent des traces sur le sol ! Et ouais ! Quoi DIRGE plagiait NEUROSIS ? Quoi DIRGE s'inspirait fortement de GODFLESH ? Oui Monsieur ! Mais encore faut-il avoir l'idée ! L'envie ! Le courage ! L'audace j'irai même jusqu'à dire !

Je m'emballe, je m'emballe mais avouez qu'on a géré sur ce coup-là. Nos petits DIRGE sont arrivés à point nommé avec un album qui ne manquait pas de personnalité. Car au fond proposer un mélange de deux styles sur le papier assez opposés, est à la base, même si dans chaque genre on s'inspire (très grandement) des grosses têtes, ce que l'on peut qualifier d'"original". Oui madame.

Encore faut-il savoir comment va tourner notre groupe chéri. Comment va évoluer sa carrière, ses sonorités. Vous êtes bien tombés car je vais vous parler ici de "Blight And Vision Below A Faded Sun", leur second album, sorti en l'an 2000. Oui l'année de sortie du premier album d'ISIS. Mais cela est-il vraiment intéressant jeune homme ? Non. Alors continuons. DIRGE nous avait émoustillé les papilles en 1998, en l'an 2000 autant le dire de suite, il nous a refroidi. Que dis-je... il nous a endormi. Voilà.

Je vous ai rappelé plus tôt (au cas où) les éléments qui faisaient de la musique de DIRGE quelque chose d'aussi délicieux au XXème siècle (et oui). Les éléments industriels dans la catégorie "usine désaffectée" et des riffs totalement assommants influencés par les colosses de NEUROSIS. Avec ce second opus, vous enlevez tous les composants industriels, et je dis bien tous (oui bon, les percussions à 3:40 sur "Never", oui bon...), pour au final n'avoir au fond de votre bol que des restes de la musique des natifs d'Oakland. Question que tout le monde se pose donc à ce stade du procès : "Pourquoi râles-tu manant ? NEUROSIS c'est génial, même que c'est super bon !". Sur le papier ça ne sonne en effet pas si terrible que cela, on a presque envie de voir ce que ça donne. Sauf si vous êtes déjà familiers avec le cas des NEUROSIS-like (j'entends à ma gauche A STORM OF LIGHT) et que vous savez que tout ceci ne rime pas forcément (le monsieur au fond a dit "jamais") avec "Tuerie qui te fait mouiller ta dernière culotte".

En effet, si DIRGE est encore une fois cataclysmique, on aurait aimé que le climat apocalyptique, tant déclamé et surtout attendu, ne rime pas avec soporifique. Il n'y a pas à chercher midi à quatorze heure, DIRGE ici n'offre rien d'excitant. Certes les sonorités sont celles que l'on aime dans notre petit cœur de... Post-Metalleux (plait-il?), les effondrements de guitares et les ambiances sombres sont bien là ("Grey"), mais le tout est tellement uniformisé, sans dynamique aucune et sans aucune envie (présente cependant sur le premier album) qu'au final ce second opus finira très vite en musique de fond, si ce n'est en accompagnement pour chacune de vos siestes. Pas la peine de suivre l'album de manière trop attentive, vous pouvez même aller vous faire un petit café le temps de quelques minutes, vous revenez et c'est toujours le même... ah non vous êtes passés à la piste suivante. Mais c'est pas bien grave, c'est la même ! La stagnation, chose que DIRGE cultive également ici.

Bilan donc très... mou. DIRGE prouve ici que l'ambiance ne fait pas tout, fournir une musique étouffante (peut-être un peu trop ici, la faute à la production ?) ne fait pas tout. Loin de là. Encore faut-il faire preuve d'un peu de spontanéité, d'investissement et de pugnacité (permettez-moi l'usage de cet horrible nom). DIRGE se foire. On lui en chanterait bien un petit, de chant funèbre ("Dirge" en français). Mais ce serait sans compter la suite des événements...

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   ENENRA

 
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- Marc T. (chant, guitare)
- David K. (basse, chant)
- Franck T. (guitare, chant)
- Alain B. (batterie)
- Christophe 'zomb' D. (samples)


1. 01
2. Below
3. Proceed
4. Clearaway
5. Near
6. Grey
7. Plain
8. Never
9. Pulse (of Ending Star)



             



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